On dit souvent d’un cheval qui a trop d’énergie qu’il est excité, ombrageux, fougueux ou hyperactif. Les cavaliers connaissent trop bien la sensation d’avoir affaire à un cheval surexcité : ils ont l’impression que leur monture est sur le point d’exploser à tout moment.

Le comportement des chevaux trop énergiques est lié à des changements de régulation des hormones du stress. Le cortisol est une hormone du stress qui produit un effet en cascade sur l’organisme du cheval. [1][2][3] Un taux de cortisol chroniquement élevé chez les chevaux est associé à des ulcères, à des coliques et à une altération de la fonction immunitaire[4][5][6]

Le comportement hyperactif ou surexcité peut se manifester des manières suivantes :

  • Le cheval réagit de manière exagérée aux nouveaux stimuli.
  • Il est nerveux et ombrageux.
  • Il fait des ruades ou des sauts de mouton.
  • Il s’emballe ou prend le mors aux dents.
  • Il se cabre au sol ou sous la selle.

Ces comportements indésirables sont dangereux à la fois pour le cheval et le cavalier ou le propriétaire. Ils font naître la crainte et la tension. Certains propriétaires choisissent de vendre le cheval s’ils éprouvent trop de difficultés à gérer son comportement.

Heureusement, il est possible de mettre en œuvre certaines stratégies pour mieux gérer les chevaux trop énergiques. La première étape consiste à vérifier qu’ils reçoivent une alimentation équilibrée contenant les bonnes quantités d’énergie calorique, de vitamines et de minéraux.

Il importe aussi de gérer leur routine quotidienne et leur programme d’entraînement. Certains chevaux sont plus calmes s’ils peuvent exprimer les comportements naturels propres à leur espèce, et si leur régie minimise l’ennui et la frustration.

Vous pouvez nous transmettre les informations de votre cheval en ligne. Nos nutritionnistes équins vous aideront à identifier les changements à apporter à son régime alimentaire pour favoriser un comportement calme.

Pourquoi mon cheval est-il trop énergique?

Vous vous demandez pourquoi votre cheval affiche un comportement hyperactif ou ombrageux? Cela pourrait simplement être le fait de sa personnalité : les races à sang chaud, comme les Pur-sang anglais (Thoroughbred) et les chevaux arabes, peuvent être plus réactives que d’autres.

Cela dit, lorsqu’un cheval est plus sensible que la normale, une multitude de facteurs peuvent entrer en jeu.

Ces facteurs peuvent être liés à la nutrition, à l’entraînement, à l’inhibition des comportements naturels et aux pressions environnementales.

1) Un excès d’énergie calorique dans l’alimentation

Les besoins caloriques quotidiens du cheval dépendent de son âge, de son poids, de son niveau d’activité et de son stade de vie. L’énergie calorique est nécessaire pour maintenir les mécanismes corporels et alimenter les activités quotidiennes du cheval.

Le fourrage et l’herbe doivent fournir la plus grande partie des calories alimentaires aux équidés. Les excès de nourriture peuvent faire en sorte que la ration du cheval dépasse ses besoins caloriques.

Les équidés peuvent facilement consommer trop de calories lorsqu’ils broutent de l’herbe riche en sucre au printemps et à l’automne. Le foin de bonne qualité peut également fournir un surplus d’énergie calorique. Les chevaux qui reçoivent une diète riche en céréales consomment souvent un excédent de calories.

Lorsque l’apport énergétique dépasse les besoins, le cheval emmagasine le surplus sous forme de graisse ou le dépense en exprimant des comportements indésirables.

2) Une diète riche en aliments glycémiques

On juge que certains aliments sont plus « énergétiques », car ils accroissent la probabilité que le cheval exhibe un comportement hyperactif.

Ces derniers contiennent des ingrédients qui haussent soudainement le taux de sucre dans le sang. On dit de ces aliments qu’ils sont à indice glycémique élevé, car leurs sucres sont métabolisés promptement et entraînent une augmentation rapide de la sécrétion d’insuline.

Les aliments « glycémiques » contiennent habituellement des niveaux plus élevés de sucre et d’amidon, collectivement appelés glucides non structuraux.

Le taux de glucides non structuraux mesure les sucres présents dans les cellules végétales. Le cheval digère et absorbe facilement ces sucres dans l’intestin grêle, ce qui entraîne une hausse rapide des glucides circulant dans le sang. C’est ce qu’on appelle la glycémie. [7]

Les aliments glycémiques courants incluent les céréales comme le blé, le maïs et l’orge, ainsi que les moulées commerciales, les moulées sucrées, la mélasse et d’autres sources de sucre.

On confond parfois les aliments à haute teneur calorique comme l’huile végétale ou la luzerne avec les aliments glycémiques qui engendrent un surplus d’énergie. Bien que ces premiers aliments contiennent beaucoup de calories, ils n’affectent pas la glycémie autant que les aliments à indice glycémique élevé comme les céréales. [8]

L’organisme du cheval métabolise les graisses et les fibres lentement. Elles n’augmentent donc pas le taux de sucre sanguin de l’animal. Ces sources de calories peuvent diminuer le stress et le caractère ombrageux du cheval comparativement aux aliments riches en amidon et en sucre. [9]

3) La composition du fourrage

Le choix des fourrages peut jouer un rôle clé dans le comportement du cheval. La teneur en sucre et en glucides non structuraux varie selon les pâturages et la provenance du foin.

Les graminées de saison froide telles que la fléole des prés, le brome, la fétuque et l’herbe des vergers (dactyle pelotonné) ont tendance à avoir une teneur en glucides non structuraux plus élevée. Ces plantes peuvent aussi emmagasiner des fructosanes, un autre type de sucre.

En revanche, les graminées de saison chaude comme le chiendent pied-de-poule ont normalement un taux de glucides non structuraux plus faible et emmagasinent plus d’amidon que de sucre. [20]

Les chevaux qui consomment de l’herbe et du foin à teneur élevée en glucides non structuraux courent un risque plus élevé de problèmes métaboliques, de laminite et d’apparition de comportements réactifs.

L’analyse du foin est la meilleure façon de choisir le fourrage qui convient au cheval.

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Les conditions de croissance et le taux de glucides non structuraux

Les niveaux de sucre varient aussi en fonction des conditions de croissance, de gestion et de récolte du foin. Les facteurs de stress tels que la sécheresse et le surpâturage peuvent entraîner l’accumulation de sucres dans les graminées[10]

Les graminées de saison froide ont évolué pour produire plus de glucides non structuraux lorsqu’elles sont stressées par le froid afin d’avoir de mieux survivre à l’hiver.

Lors d’une sécheresse, les graminées augmentent leur production de glucides non structuraux pour avoir suffisamment d’énergie et soutenir une poussée de croissance rapide une fois la pluie revenue. [11]

Le surpâturage soumet aussi l’herbe à un stress, car la perte des feuilles limite la production alimentaire photosynthétique. L’herbe réagit en tentant d’emmagasiner autant d’énergie que possible pour pouvoir pousser lorsque la pression sur le pâturage s’atténue. Il en résulte une graminée à teneur en glucides non structuraux plus élevée.

4) Les carences en vitamines et en minéraux

Les déséquilibres nutritionnels dans l’alimentation du cheval peuvent d’autre part affecter son comportement. Si certaines vitamines et certains minéraux ne sont pas présents en quantités adéquates, ou si leurs proportions ne sont pas équilibrées, le cheval peut devenir hyperactif ou trop réactif.

Nous avons analysé des milliers de régimes alimentaires équins. Nous avons trouvé dans la plupart d’entre eux des carences en un ou en plusieurs vitamines et minéraux qui peuvent contribuer à un comportement ombrageux. Un supplément de minéraux et de vitamines correctement équilibré peut aider à rectifier les carences les plus fréquentes.

Le magnésium

Le magnésium joue un rôle crucial dans la contraction musculaire, le métabolisme et l’équilibre électrolytique. [12] Le magnésium est également important pour la fonction neurologique et l’équilibre de l’humeur.

Une carence en ce minéral peut faire en sorte que le cheval soit plus nerveux. Un cheval qui manque de magnésium peut être excité, ombrageux et irritable. Il peut souffrir de douleurs ou de tremblements musculaires et être très réactif au bruit. [13][14]

La supplémentation en magnésium peut avoir un effet calmant si le cheval souffre de carence. Par contre, il est peu probable que la supplémentation ait un effet quelconque si l’alimentation du cheval contient déjà ce minéral en quantité suffisante.

Le surplus de magnésium est facilement excrété dans l’urine et l’organisme ne l’emmagasine pas. Pour cette raison, nous vous recommandons de transmettre d’abord le régime alimentaire de votre cheval pour analyse afin qu’un nutritionniste puisse examiner les niveaux de magnésium dans son alimentation et son fourrage.

Les vitamines du complexe B

Les vitamines B peuvent également contribuer à calmer le cheval. La vitamine B1 (thiamine) et la vitamine B2 (riboflavine) jouent toutes deux un rôle dans le fonctionnement du système nerveux et la régulation de l’humeur.

Les carences cliniques en thiamine ou en riboflavine sont très rares chez les chevaux qui synthétisent ces vitamines B grâce aux bactéries présentes dans leurs intestins. [15]

Néanmoins, la synthèse de la vitamine B dans l’intestin peut être compromise chez les jeunes chevaux ainsi que les animaux âgés, malades ou stressés. Ces derniers pourraient bénéficier d’un ajout de vitamines B dans leur ration pour aider à moduler leur comportement.

Le tryptophane

Le tryptophane est un acide aminé précurseur de la synthèse de la sérotonine, l’hormone du « bonheur ». On sait par ailleurs que le tryptophane fait somnoler les humains après le repas de dindon de l’Action de grâce.

Le tryptophane est le principal ingrédient actif de nombreux suppléments calmants pour chevaux. La recherche n’a toutefois pas constaté de carence chez les chevaux et les études sur la supplémentation n’ont pas démontré son efficacité en tant que produit calmant pour les équidés. [16][17]

5) La contamination des aliments par les mycotoxines

La plupart des propriétaires de chevaux associent le foin moisi à des problèmes respiratoires, mais les toxines des moisissures appelées mycotoxines peuvent rendre certains chevaux hypersensibles. [16]

Dans les cas graves d’exposition aux mycotoxines, les chevaux peuvent développer une hypersensibilité aux mouvements et au bruit[17][24] Davantage d’études sont nécessaires pour comprendre la prévalence de l’hypersensibilité induite par les mycotoxines dans sa présentation non clinique.

6) La douleur

La douleur peut aussi mener à une réactivité et à une sensibilité accrues chez les chevaux. L’origine de la douleur est souvent difficile à identifier chez le cheval. Les causes potentielles incluent l’inconfort abdominal dû à des troubles digestifs ou une irritation générale provoquée par des allergies.

Les ulcères gastriques sont très fréquents, en particulier chez les chevaux à l’entraînement ou ceux qui reçoivent une diète riche en céréales.

Les ulcères peuvent contribuer au stress et au comportement surexcité du cheval. Inversement, le trop-plein d’énergie peut engendrer du stress et des ulcères, ce qui complique l’identification de la cause réelle du problème.

L’adoption de stratégies qui minimisent le risque d’apparition des ulcères peut avoir un effet positif sur le comportement du cheval.

La myopathie à stockage de polysaccharides (PSSM) et la rhabdomyolyse

Les troubles musculaires comme la myopathie à stockage de polysaccharides (PSSM) et la rhabdomyolyse à l’effort (tying up) engendrent aussi de la douleur et un comportement réactif.

Les chevaux atteints de PSSM ont une mutation génétique qui entraîne l’accumulation de sucres dans le tissu musculaire. Chez les chevaux qui souffrent de rhabdomyolyse, la régulation du calcium dans les cellules est anormale et provoque des tremblements musculaires. [18][19][20]

Ces deux pathologies peuvent contribuer à la douleur musculaire qui peut aller d’une gêne subtile à une douleur perceptible. Si vous remarquez un changement chez votre cheval, nous vous conseillons d’en parler à votre vétérinaire.

On recommande généralement d’augmenter la quantité de vitamine E pour lutter contre la hausse du stress oxydatif engendré par les spasmes musculaires liés à ces deux maladies. Les chevaux atteints de PSSM ont également besoin de consommer moins de glucides non structuraux et plus de matières grasses. [21]

Vous connaissez votre cheval mieux que quiconque. En sachant à quoi ressemble son mouvement normal et en étant à son écoute, vous devriez être en mesure de distinguer entre un comportement engendré par de la douleur ou un excès d’énergie provenant de l’alimentation.

7) L’incapacité d’exprimer un comportement naturel

L’hyperactivité ou l’hypersensibilité est parfois le résultat de nos méthodes de domestication et des conditions d’hébergement. Dans la nature, les chevaux sont des animaux qui vivent en société et qui ont un vif besoin de brouter et de chercher de la nourriture.

Nos pratiques de régie modernes peuvent les empêcher d’exprimer certains des comportements naturels propres à leur espèce. Le confinement en stalle peut entraver la nécessité qu’a développée le cheval au cours de son évolution de marcher et de brouter pendant plus de 16 heures par jour.

Lorsque les chevaux sont incapables d’exprimer leurs comportements de recherche de nourriture normaux et de brouter, ils emmagasinent un surplus d’énergie. Ils peuvent éprouver de la douleur causée par des troubles gastro-intestinaux, et ressentir de l’ennui et de la frustration.

Les pratiques en matière d’alimentation

Les chevaux hébergés à l’intérieur reçoivent habituellement plusieurs gros repas pendant la journée. Cette pratique perturbe le comportement de pâturage lent et continu qui est le fruit de l’évolution du corps et de l’esprit du cheval.

La méthode de distribution des repas a d’autre part des conséquences négatives sur la santé gastro-intestinale et la stimulation mentale des chevaux. Les équidés qui passent de longues périodes sans manger courent un plus grand risque d’ulcération gastrique, car leur estomac vide n’est plus protégé contre les acides gastriques. Les repas à haute teneur en amidon accroissent aussi le risque d’acidose de l’intestin postérieur.

De longues périodes de mise en liberté et un régime alimentaire axé principalement sur le fourrage permettent au cheval de maintenir un mode de vie adapté à son espèce.

Si on héberge le cheval à l’intérieur, un filet à foin à alimentation lente est un moyen simple de simuler ses comportements naturels. Les filets à alimentation lente sont liés à une diminution des comportements stéréotypés (tic à l’appui, tic ambulatoire et autre), à une augmentation du temps passé à manger et à une humeur plus conciliante. [18][22]

L’accès au foin à volonté peut sembler être un choix plus naturel, mais il présente en réalité plusieurs inconvénients comparativement à l’alimentation avec un filet à foin à alimentation lente. Lorsque le foin est accessible à volonté, les chevaux ont tendance à manger ce dont ils ont besoin rapidement et à gaspiller ce qui reste. Cette méthode n’imite pas le comportement naturel de pâturage recherché et peut avoir des conséquences inattendues sur la santé du système digestif.

Les contacts sociaux

Les chevaux sont des animaux faits pour vivre en troupeau. Ils sont normalement moins stressés lorsqu’ils vivent au sein d’un groupe social stable.

Les mises en liberté individuelles et le confinement en stalle sont en conflit direct avec leur esprit de troupeau. Dans la mesure du possible, il faut permettre aux chevaux d’avoir des contacts sociaux avec d’autres membres de son espèce. [19]

On observe souvent un comportement hyperactif lié au stress chez les chevaux qui vivent en isolement. Cette vigilance ultra réactive est naturelle pour les proies qui doivent être aux aguets des menaces éventuelles.

Comprendre les besoins réels du cheval et lui donner un mode de vie adapté à son espèce peuvent aider à atténuer les comportements indésirables.

8) L’exercice et l’entraînement

Le surplus d’énergie peut par ailleurs se manifester si le cheval est en excellente condition physique et que sa charge de travail est devenue trop aisée. On peut y remédier en augmentant l’intensité, la durée ou la complexité du travail.

L’exercice stimule le métabolisme normal des sucres dans le sang. Lorsque le cheval fait de l’exercice, les muscles exploitent le glucose sanguin pour alimenter leur travail. On peut contrer l’excès d’énergie dans l’alimentation du cheval en lui faisant faire de l’exercice régulièrement. [11]

9) L’aspect relationnel et les méthodes d’entraînement

La relation entre l’humain et le cheval est un facteur important pour que l’animal conserve un comportement calme.

Les méthodes d’entraînement qui manquent de clarté peuvent donner lieu à de la frustration et à de la confusion. Le cheval peut manifester ces émotions en étant ultra réactif et en adoptant un comportement indiscipliné. En revanche, un entraînement juste et bien dosé peut tisser un lien de confiance et réduire l’hyperactivité.

Exposer le cheval à différents objets, lieux, personnes et animaux permet de l’habituer aux nouveautés et de faire en sorte qu’il soit moins facilement effrayé.

L’alimentation pour favoriser un comportement calme

Les propriétaires doivent tenir compte de plusieurs principes clés en matière d’alimentation pour encourager un comportement calme.

1. Donner une alimentation axée principalement sur le fourrage

La principale composante de l’alimentation du cheval doit être le fourrage. La quantité quotidienne à prévoir se situe entre 1,5 et 2,5 % du poids vif de l’animal. Le foin et le pâturage favorisent le confort digestif du cheval, en plus de combler son besoin d’exprimer un comportement de recherche de nourriture et de brouter.

Une étude portant sur des chevaux nourris avec un régime riche en fibres a constaté qu’ils présentaient des taux de sérotonine plus élevés que ceux qui recevaient un régime à haute teneur en amidon. En plus de favoriser la santé de l’intestin postérieur, les fibres stimulent des taux hormonaux sains. [26]

2. Donner une alimentation équilibrée

Le régime alimentaire du cheval doit lui fournir des quantités adéquates de vitamines, de minéraux et de macronutriments essentiels.

L’équilibre nutritionnel est crucial pour gérer l’humeur et le comportement des chevaux. Si le cheval a besoin de minéraux et de vitamines supplémentaires, privilégiez un supplément concentré de minéraux et de vitamines au lieu d’une moulée complète ou d’un équilibreur de ration.

Les moulées dites complètes et les équilibreurs de ration contiennent des agents de remplissage et doivent être donnés en grande quantité pour répondre aux besoins quotidiens du cheval. De ce fait, ces aliments peuvent ajouter un excès de calories à sa diète.

En revanche, la portion quotidienne du supplément de vitamines et de minéraux Omneity Premix de Mad Barn est de 120 g par jour pour un cheval de 500 kg. Il n’ajoute pas d’énergie calorique excédentaire à la ration et il peut aider à minimiser les troubles de l’humeur.

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3. Peser les aliments complémentaires

Il est facile de suralimenter ou de sous-alimenter les nutriments clés comme les vitamines et les minéraux lorsqu’on omet de peser les aliments du cheval. De plus, les propriétaires donnent rarement la quantité recommandée de moulée complète et d’équilibreur de ration.

Il importe de connaître précisément la quantité recommandée d’un produit quelconque et celle que le cheval mange quotidiennement.

Les pelles et les tasses à mesurer sont pratiques pour distribuer les aliments, mais elles manquent de précision. Les nutritionnistes recommandent plutôt de peser quotidiennement la quantité de chaque aliment donné au cheval. Une balance de cuisine permet d’obtenir une mesure précise.

4. Privilégier les matières grasses comme source d’énergie calorique

Au lieu de nourrir le cheval avec des moulées commerciales à indice glycémique élevé ou des céréales pour lui donner de l’énergie calorique, choisissez des sources de calories non glycémiques comme les huiles végétales.

Les matières grasses comme les graines de lin, l’huile de caméline ou l’huile w-3 de Mad Barn sont métabolisées lentement et ne haussent pas le taux de sucre sanguin du cheval. Les matières grasses fournissent deux fois plus de calories par gramme que les protéines et les glucides.

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5. Porter une attention particulière au choix du grain

En général, il vaut mieux éviter les moulées commerciales et les céréales et s’en tenir à des fourrages de bonne qualité et à des matières grasses pour fournir des calories.

Cependant, si le cheval a réellement besoin de céréales pour répondre à ses besoins nutritionnels, nous vous conseillons de choisir une moulée transformée qui sera digérée complètement dans l’intestin grêle. La chaleur, la vapeur et le traitement mécanique sont autant de méthodes qui augmentent la digestibilité des moulées pour chevaux.

Il peut sembler contre-intuitif d’avoir recours à un aliment transformé, mais le traitement empêche les amidons et les sucres non digérés de pénétrer dans l’intestin postérieur, ce qui peut provoquer la dysbiose et l’acidose de cette partie de l’intestin[25]

Il faut aussi diviser la ration de céréales en plusieurs petits repas échelonnés tout au long de la journée et éviter les rations qui contiennent beaucoup d’amidon.

6. Encourager les comportements naturels du cheval

L’emploi d’un filet à foin à alimentation lente augmente le temps que le cheval passe à chercher de la nourriture et à manger. Il lui procure une stimulation mentale et restreint le temps qu’il passe l’estomac vide.

En ralentissant la consommation quotidienne de foin, le filet à alimentation lente fait en sorte que le cheval mastique pendant de plus longues périodes. La mastication augmente la sécrétion de salive, aide à tamponner continuellement l’acide gastrique et réduit le risque d’ulcération de l’estomac.

7. Répondre aux besoins d’activité

Vous devez nourrir le cheval en fonction de son niveau d’activité et surveiller de près l’évolution de son état de chair.

L’alimentation des chevaux de loisir doit normalement correspondre à celle d’un animal à l’entretien ou qui travaille peu. On doit nourrir les chevaux de performance en prévision d’une charge de travail modérée à lourde.

Parmi les exemples de travail modéré, citons le concours complet de niveau intermédiaire avec des épreuves qui se déroulent le week-end, le dressage ainsi que la majorité des évènements de sauts d’obstacles. Le travail intense inclut les raids d’endurance, les courses de chevaux et le concours complet de niveau supérieur.

8. Mettre le cheval en liberté au petit matin

Des périodes de mise en liberté suffisantes sont essentielles pour la santé et le bien-être général des chevaux. Malgré cela, la mise en liberté dans des pâturages riches en sucre peut être problématique pour de nombreux équidés.

Si vous devez réduire l’apport en glucides non structuraux du cheval, mettez-le au pâturage entre 3 h et 10 h du matin seulement, lorsque les niveaux de sucre sont plus bas. Cela est particulièrement important si le pâturage est stressé : pendant les mois chauds de l’été, lors d’une vague de froid ou d’une sécheresse, ou s’il est soumis au surpâturage.

9. Choisir un foin exempt de moisissures

Il ne faut jamais nourrir un cheval avec du foin qui présente des signes de moisissure. Les mycotoxines sont plus répandues dans le foin et les pâturages pendant les saisons fraîches et humides comme le printemps et l’automne. [26]

Les méthodes d’entreposage peuvent réduire le risque de moisissure du foin. Le foin doit être bien asséché avant de le ranger à l’intérieur. Idéalement, on le conserve dans un endroit sec et on empile les balles pour permettre à l’humidité qu’il contient de s’évaporer. [23]

10. Penser à la supplémentation

Les suppléments censés améliorer l’humeur des chevaux sont parfois la première solution envisagée par les propriétaires lorsqu’ils ont affaire à un cheval trop énergique. Nous vous recommandons plutôt de mettre en œuvre les stratégies énumérées précédemment avant d’ajouter un nouveau supplément à sa ration.

Il existe peu de recherches concluantes portant sur les suppléments calmants pour les chevaux, mais les témoignages anecdotiques rapportent l’efficacité de certains ingrédients.

Des ingrédients tels que l’inositol, la racine de valériane, le tryptophane, la camomille, la taurine et le ginseng indien (coqueret somnifère) sont présumés favoriser une humeur calme. Ces produits ont démontré une certaine efficacité dans les études menées chez l’humain. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer s’ils sont efficaces et valider leur mode d’emploi pour les chevaux.

Nous vous recommandons de consulter d’abord un nutritionniste pour évaluer l’ensemble du régime alimentaire de votre cheval avant d’avoir recours à des suppléments calmants.

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Références

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  2. Mostl, E. & Palme, R. Hormones as indicators of stress.. Domest. Anim. Endocrinol. 23, 67–74. 2002.
  3. Bohák, Z. et al. Monitoring the circadian rhythm of serum and salivary cortisol concentrations in the horse. Domest. Anim. Endocrinol. 45, 38–42. 2013.
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