La vitamine E est une vitamine liposoluble aux propriétés antioxydantes importantes pour les chevaux. Elle aide à entretenir la santé du système immunitaire et soutient les fonctions nerveuse et musculaire.

Les chevaux ont besoin de vitamine E dans leur alimentation, car leur organisme est incapable de la synthétiser de manière endogène. On la trouve dans l’herbe verte et les fourrages fraîchement coupés. Les chevaux qui vivent principalement dans des pâturages luxuriants consomment suffisamment de vitamine E en broutant l’herbe fraîche.

La coupe de l’herbe et des fourrages pour récolter le foin entraîne une dégradation rapide de la vitamine E qui se poursuit pendant l’entreposage. Le foin entreposé pendant de longues périodes ou de mauvaise qualité a une teneur en vitamine E plus faible. Les chevaux nourris principalement au foin reçoivent généralement un faible apport en vitamine E.

Une carence en vitamine E peut les rendre plus susceptibles de souffrir de rhabdomyolyse à l’effort (tying up). Ils peuvent aussi tomber malades, avoir des crises de toux et des rhumes fréquents et récupérer lentement après une maladie. Une carence en vitamine E dans l’alimentation peut par ailleurs aggraver certains troubles neurologiques équins.

Omneity Premix de Mad Barn est un supplément de vitamines et de minéraux pleinement équilibré qui répond entièrement aux besoins nutritionnels des chevaux. Il contient 8 500 UI de vitamine E par kilogramme (dl-alpha-tocophérol), ce qui suffit à combler les besoins de la majorité des chevaux.

Nous proposons également de la poudre de vitamine E de source naturelle vendue en vrac (405 000 UI par kilogramme) pour les chevaux qui ont des besoins plus élevés.

La vitamine E et le sélénium sont nécessaires pour une protection antioxydante optimale. Ils favorisent la fonction et la formation de la glutathion-peroxydase, la principale enzyme antioxydante contenue dans toutes les cellules du corps. Les granulés Natural E/Organic Se de Mad Barn fournissent ces deux nutriments clés sous une forme naturelle et biologique qui leur assure une biodisponibilité élevée.

Vitamine E

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En savoir plus

  • Protection antioxydante optimale
  • Favorise la récupération à l'effort
  • Soutient la fonction immunitaire
  • Naturel avec une haute biodisponibilité

Pourquoi les chevaux ont-ils besoin de vitamine E?

La vitamine E est le terme commun qui englobe en fait huit composés, soit les tocophérols (saturés) et les tocotriénols (insaturés). Les tocophérols et les tocotriénols ont quatre variantes structurelles appelées alpha, bêta, gamma et delta. L’alpha-tocophérol est le plus abondant et le plus biodisponible dans les aliments pour chevaux.

Les antioxydants comme la vitamine E protègent les cellules des radicaux libres. Les radicaux libres sont des molécules instables qui volent les électrons d’autres molécules pour devenir stables. Du fait, elles rendent les autres molécules, comme l’ADN et les membranes cellulaires, instables.

Lorsque les chevaux métabolisent les glucides, les matières grasses ou les protéines pour produire de l’énergie, ils produisent naturellement des radicaux libres. Les radicaux libres ne sont pas seulement néfastes. Une petite quantité est requise pour aider les cellules à réagir aux signaux du corps.

Cependant, un excès de dommages causés par les radicaux libres, appelé stress oxydatif, endommage les cellules au point de provoquer la mort cellulaire. Cela mène à un dysfonctionnement des organes et des tissus comme le foie et les muscles, a un effet négatif sur la santé du cheval et cause un vieillissement prématuré.

Les antioxydants sont des composés qui neutralisent les radicaux libres avant qu’ils ne conduisent à des dommages. Les antioxydants se présentent sous de nombreuses formes. Les vitamines (vitamine E et C), les minéraux (sélénium) et les enzymes (glutathion-peroxydase) travaillent tous ensemble pour fournir une protection antioxydante optimale.

Les dommages oxydatifs causés par un état antioxydant déficient ou une forte charge de radicaux libres peuvent se manifester chez les chevaux par des douleurs musculaires après l’exercice, une récupération lente après une maladie ou des maladies fréquentes.

Des quantités suffisantes de vitamine E et d’autres antioxydants naturels dans l’alimentation permettent à l’organisme du cheval de bien se défendre contre les radicaux libres. Il importe tout particulièrement que l’alimentation des athlètes équins leur procure cette vitamine en quantité suffisante.

Les bienfaits de la vitamine E pour les chevaux

Voici les huit principaux bienfaits de la vitamine E pour les chevaux :

  1. La vitamine E soulage les douleurs musculaires et la raideur chez les chevaux à l’entraînement, ce qui leur permet de maintenir un niveau élevé d’activité.
  2. Un apport adéquat de vitamine E aide les muscles à récupérer après l’exercice, ce qui peut favoriser les performances sportives. [1]
  3. Les chevaux qui reçoivent un apport adéquat en vitamine E sont moins susceptibles de souffrir du syndrome du cheval noué (tying up) ou de rhabdomyolyse à l’effort chronique.
  4. La vitamine E stimule la réponse immunitaire, améliorant la capacité des cellules immunitaires à tuer les bactéries. Cette dernière aide les chevaux à se remettre plus rapidement d’une maladie[2]
  5. La vitamine E peut aider les chevaux résistants à l’insuline. Selon le Dr Nicholas Frank de l’Université du Tennessee, une consommation quotidienne de 1 000 UI pourrait contribuer à améliorer la sensibilité à l’insuline.
  6. Des défenses antioxydantes adéquates peuvent minimiser le stress et les problèmes de santé liés aux déplacements et à la compétition, et aider les chevaux à rester en bonne santé pour être prêts à participer aux épreuves[4]
  7. Elle peut prévenir l’apparition ou minimiser les effets de troubles neurologiques tels que la maladie du motoneurone équin (EMND en anglais) et la myéloencéphalopathie équine dégénérative (EDM en anglais). [3”]
  8. Les chevaux atteints de myopathie de stockage des polysaccharides (PSSM en anglais), également connue sous le nom de myopathie de stockage des polysaccharides équine (MPSE en anglais), ont une charge de stress oxydatif plus élevée. La vitamine E pourrait aider les chevaux atteints de cette pathologie musculaire.

Les résultats de la recherche sur la vitamine E

La supplémentation pour récupérer après l’exercice

Une étude publiée en 2017 par Fagan et autres a examiné l’effet de la supplémentation en vitamine E sur le stress oxydatif chez les chevaux à l’entraînement. Les chercheurs ont étudié les formes naturelles et synthétiques de la vitamine E, administrées à deux dosages différents.

Après six semaines, les chevaux qui ont reçu 4 000 UI de vitamine E de source naturelle par jour (d-alpha-tocophérol) ont enregistré un taux sérique d’ASAT (aspartate aminotransférase) inférieur à celui des chevaux qui ont reçu 4 000  UI ou 1 000 UI de vitamine E synthétique. Le taux sérique d’ASAT est un indicateur de lésions musculaires chez les chevaux. Les niveaux plus faibles de ce marqueur dans le sang montrent que les chevaux ont subi moins de dommages musculaires.

La vitamine E de source naturelle a également entraîné une diminution des TBARS, des substances réactives à l’acide thiobarbiturique, ce qui suggère que les sujets ont subi moins de dommages oxydatifs. Les chevaux auxquels on a donné de la vitamine E de source naturelle ont également enregistré un battement de foulée plus long comparativement à ceux qui ont reçu la forme synthétique.

Cette étude démontre que la vitamine E, en particulier sous sa forme naturelle, aide les athlètes équins à maintenir un niveau élevé d’activité en réduisant les dommages oxydatifs et en minimisant les lésions musculaires. [1]

Une autre étude portant sur des chevaux employés dans les services policiers au Brésil leur a donné 2,8 mg de sélénium et 2 000 UI de vitamine E. Ces doses étaient calculées pour un cheval de 400 kilogrammes. Les chercheurs ont évalué leur réponse à l’exercice avant et après 30 jours de supplémentation.

Après la période de supplémentation, les sujets étaient mieux acclimatés à l’entraînement parce qu’ils sécrétaient moins de cortisol, l’hormone du stress. Leur métabolisme énergétique s’était aussi amélioré, comme en témoigne la diminution de leur taux d’acide lactique sanguin. [4]

L’amélioration du système immunitaire

Une étude portant sur des chevaux âgés de 7 à 26 ans a révélé que la vitamine E de source naturelle avait un effet stimulant sur le système immunitaire.

Dans le cadre de cette étude, les chevaux du groupe de traitement ont reçu une dose de vitamine E naturelle (acétate d’alpha-tocophéryle) de 15 UI par kilogramme de poids corporel pendant 16 semaines. Cette dose équivaut à 7 500 UI pour un cheval de 500 kilogrammes. Comparativement aux chevaux du groupe placebo qui n’ont reçu aucun traitement, les chevaux supplémentés avec de la vitamine E ont enregistré une amélioration de la fonction immunitaire.

Plus précisément, l’étude a révélé que les chevaux ayant reçu de la vitamine E produisaient plus d’anticorps après la vaccination contre le virus du Nil occidental. De plus, la capacité de leurs cellules immunitaires à combattre les bactéries s’est améliorée. [2]

La supplémentation en vitamine E pour stimuler le système immunitaire est particulièrement bénéfique pour les animaux plus âgés, car la fonction immunitaire diminue naturellement avec l’âge.

Les besoins en vitamine E des chevaux

Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC 2007) recommande un apport quotidien minimal de 1 à 2 UI par kilogramme de poids corporel. Pour un cheval de 500 kilogrammes à l’entretien, l’apport quotidien doit être de 500 à 1 000 UI. Les chevaux qui ont fréquemment accès à de l’herbe et à des fourrages frais au pâturage obtiennent facilement cet apport. Le pâturage fournit environ 2 000 UI de vitamine E par jour[5]

Les besoins en vitamine E augmentent à un minimum de 1 000 UI par jour chez les chevaux qui travaillent et les juments gestantes ou qui allaitent. Les poulains sevrés et les yearlings ont besoin de 500 à 750 UI de vitamine E par jour.

Il est important de noter que les niveaux recommandés par le CNRC ne représentent pas nécessairement l’apport optimal en vitamine E et ne sont que le minimum requis pour empêcher les carences. Très souvent, une alimentation plus riche en vitamine E peut améliorer la santé et le bien-être du cheval.

L’état de chair du cheval peut également dicter la quantité de vitamine E dont il a besoin. Les chevaux maigres ont moins de tissu adipeux pour stocker la vitamine E. Ils auront donc besoin d’en recevoir une plus grande quantité dans leur alimentation, soit entre 1 500 et 2 000 UI par jour environ.

Les chevaux qui souffrent d’allergies ou de syndrome métabolique, qui sont fréquemment malades ou en convalescence, peuvent par ailleurs bénéficier d’une plus grande quantité de cette vitamine. La recherche a démontré que des doses quotidiennes allant jusqu’à 10 000 UI étaient sans danger pour les chevaux.

Les chevaux au pâturage pendant l’été peuvent accumuler des réserves de vitamine E dans leur foie, leurs muscles et leurs tissus adipeux (les graisses). Ils exploitent ensuite exploiter ces réserves durant les mois d’hiver lorsqu’ils n’ont plus accès à l’herbe ou au fourrage frais. Toutefois, cet entreposage peut ne pas suffire à combler leurs besoins quotidiens et à optimiser leur état de santé.

Les sources de vitamine E

Nous vous conseillons de consulter un nutritionniste équin pour déterminer si votre cheval a besoin de vitamine E supplémentaire dans son alimentation. Vous pouvez évaluer l’alimentation de votre cheval à l’aide de notre outil d’analyse en ligne. Nos nutritionnistes équins se feront un plaisir de vous prodiguer des conseils pour bien le nourrir.

Si le cheval a besoin de plus de vitamine E, vous pouvez augmenter sa consommation alimentaire en lui donnant plus souvent accès à un pâturage luxuriant.

Il ne faut pas oublier que l’herbe fraîche peut avoir une teneur élevée en sucre, ce qui peut être une préoccupation pour les chevaux en surpoids ou résistants à l’insuline. Il faut d’autre part tenir compte des niveaux de magnésium dans les graminées au printemps et des risques de laminite.

Pour minimiser la perte de vitamine E dans le foin, il est préférable de le couper tôt dans la saison et de l’entreposer dans un endroit sec et sombre. La lumière du soleil et l’humidité sont les principaux facteurs qui contribuent à la dégradation de la vitamine E dans les aliments pour animaux. Une étude a démontré que le foin de luzerne perd 50 % de sa teneur en vitamine E après un mois d’entreposage. De plus, les récoltes hâtives de foin de luzerne ont des niveaux de vitamine E plus élevés que les récoltes tardives. [3]

Les matières grasses dans l’alimentation haussent l’absorption de la vitamine E. Si vous souhaitez augmenter l’apport en vitamine E dans la diète de votre cheval, vous pouvez envisager d’ajouter à sa ration l’huile w-3 de Mad Barn enrichie en vitamine E. Une dose quotidienne de 100 ml d’huile w-3 contient 1 500 UI de vitamine E de source naturelle. L’apport quotidien total en matières grasses des aliments pour chevaux ne doit pas dépasser 8 %.

w-3 Oil

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En savoir plus

  • Favorise le confort des joints
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  • état de la peau et du pelage
  • Source appétente d'oméga-3

Comme toutes les vitamines liposolubles, l’organisme stocke le surplus de vitamine E, principalement dans le foie et dans les tissus adipeux. La suralimentation en vitamine E peut entraîner une toxicité; cela dit, elle est peu probable chez les chevaux.

Un apport élevé en vitamine E peut interférer avec l’absorption de la vitamine A. La teneur en matières grasses de l’alimentation peut aussi influer sur l’absorption de la vitamine E.

Comme pour toutes les vitamines et tous les minéraux, il est important de tenir compte de l’ensemble du régime alimentaire pour vérifier qu’il n’y a pas de déséquilibre qui peut affecter l’absorption ou l’action des vitamines et des minéraux. Transmettez le régime alimentaire de votre cheval en ligne pour analyse et nos nutritionnistes équins vous aideront à évaluer toute modification éventuelle à sa diète.

La vitamine E de source naturelle contre la forme synthétique

Bien qu’il existe huit formes de vitamine E, la plupart des suppléments pour les humains et les animaux contiennent de l’alpha-tocophérol. Pour supplémenter cette vitamine, il importe de la choisir sous forme naturelle que les tissus du cheval peuvent exploiter beaucoup plus facilement.

Les formes naturelles sont généralement précédées du préfixe « d », comme le d-alpha-tocophérol, l’acétate de d-alpha-tocophéryle ou le succinate de d-alpha-tocophéryle. Les suppléments de vitamine E synthétique emploient quant à eux le préfixe « dl », par exemple le dl-alpha tocophérol.

L’absorption de la vitamine E sous forme naturelle ou synthétique est identique. Toutefois, la capacité des tissus à exploiter la vitamine E naturelle est beaucoup plus grande que pour la vitamine E synthétique.

Les suppléments de Mad Barn Natural E/Organic Se, Vitamin E et AminoTrace+ contiennent tous des formes naturelles de vitamine E d-alpha-tocophérol.

AminoTrace+

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Les carences en vitamine E chez les chevaux

Chez les chevaux, les carences en vitamine E et en sélénium se produisent souvent simultanément et présentent des signes similaires. On doit faire appel à un vétérinaire pour confirmer une carence soupçonnée.

Voici certains signes non spécifiques qui peuvent suggérer une carence en vitamine E :

  • les douleurs musculaires ou des crises fréquentes de rhabdomyolyse à l’effort (tying-up);
  • une récupération plus lente à la suite d’une maladie;
  • le cheval qui passe plus de temps couché.

Pour déterminer si un cheval souffre d’une carence en vitamine E, le vétérinaire peut procéder à une analyse sanguine pour mesurer la concentration sérique d’alpha-tocophérol. Vous trouverez ci-dessous l’échelle des résultats : [3]

  • Suffisant : 2 µg/ml ou plus;
  • Marginal : entre 1,5 et 2 µg/ml;
  • Déficitaire : 1,5 µg/ml ou moins.

Tous les chevaux qui ont de faibles niveaux sanguins de vitamine E ne montrent pas de signes extérieurs de carence. Des facteurs tels que la race et l’âge peuvent affecter les taux sériques sans nécessairement avoir d’incidence sur la santé.

Par exemple, dans la fourchette suffisante (> 2 µg/ml), on rapporte que les pur-sang anglais (Thoroughbred) enregistrent des taux inférieurs à ceux des autres races comme les chevaux Quarter Horse, Arabe, Percheron, Paint ou Appaloosa. [3]

Les poulains, les poulains sevrés et les yearlings présentent normalement des niveaux inférieurs à ceux des chevaux adultes, mais on doit les surveiller pour éviter les pathologies neurologiques qui peuvent se développer à la suite d’une carence.

Les carences graves et les troubles neurologiques

Les carences en vitamine E sont peu probables chez les chevaux qui ont accès à de l’herbe fraîche. L’alimentation au foin à long terme sans ajout de vitamine E peut entraîner une carence grave chez les poulains et les chevaux adultes.

La maladie du motoneurone équin (emnd en anglais)

Il s’agit d’un trouble neurodégénératif qui provoque la perte de la myéline entourant les axones des nerfs et affecte la capacité de ces derniers à transmettre des signaux dans tout le corps.

Les chevaux adultes peuvent développer la maladie du motoneurone si leur régime alimentaire est déficient en vitamine E pendant au moins 18 mois.

Les signes de la maladie du motoneurone équin sont les suivants :

  • la perte de masse musculaire sur l’ensemble du corps ou atrophie musculaire généralisée;
  • une posture debout avec les membres antérieurs et postérieurs rapprochés sous le corps;
  • des tremblements musculaires;
  • des signes d’inconfort en station debout et le basculement du poids d’un membre postérieur à l’autre;
  • un port de tête bas;
  • de longues périodes passées en position allongée.

Malheureusement, cette pathologie est difficile à guérir. L’administration de 5 000 à 7 000 UI d’alpha-tocophérol par jour peut améliorer ou stabiliser 80 % des cas dans les trois mois suivant le début de traitement, mais la moitié des animaux touchés sont susceptibles de demeurer défigurés. Tristement, 20 % des cas continuent de s’aggraver même avec de fortes doses de vitamine E. [3]

La maladie des muscles blancs ou dystrophie musculaire nutritionnelle est principalement due à une carence en sélénium. Toutefois, un faible apport en vitamine E peut également y contribuer.

Les signes de maladie des muscles blancs ou dystrophie musculaire nutritionnelle sont les suivants :

  • la faiblesse musculaire, par exemple de la difficulté à se lever, des tremblements aux membres ou l’incapacité à se tenir debout;
  • des muscles douloureux, raides et durcis;
  • de la difficulté à respirer, la pneumonie, un écoulement nasal mousseux;
  • un rythme cardiaque accéléré;
  • le décès soudain.

Il faut faire appel à un vétérinaire pour évaluer ces pathologies. Il est crucial d’intervenir rapidement en donnant au cheval un supplément de vitamine E ou de sélénium afin de minimiser les déficiences à long terme.

Les carences en vitamine E chez les poulains

Les poulains sont particulièrement sensibles aux carences en vitamine E, car celle-ci ne traverse pas le placenta pendant la gestation.

Le lait maternel peut fournir de la vitamine E au poulain. Néanmoins, si les poulains et leurs mères sont élevés sans accès à l’herbe, leurs taux sanguins de vitamine E et de sélénium diminuent au cours de la première année de vie du poulain. Si c’est le cas, on doit donner aux poulains et aux juments une supplémentation en vitamine E, en particulier au cours de la première année de vie du jeune cheval.

La dystrophie neuroaxonale équine (eNAD en anglais) ou myéloencéphalopathie dégénérative équine (EDM en anglais) est une pathologie neurologique qui se développe chez les poulains prédisposés génétiquement à cette maladie qui reçoivent une alimentation pauvre en vitamine E.

Les signes cliniques sont plus susceptibles de se manifester chez les poulains âgés de 6 à 12 mois, mais ils peuvent apparaître jusqu’à l’âge de 3 ans.

Parmi les signes cliniques de dystrophie neuroaxonale équine ou myéloencéphalopathie dégénérative, on note ceux qui suivent :

  • Des allures ou une démarche anormales. Ces poulains peuvent rencontrer des difficultés à placer leurs membres et leurs pieds en marchant. Ils peuvent traîner les pieds, croiser les membres, adopter des allures surélevées ou autrement anormales.
  • L’obnubilation, soit une diminution de la réactivité ou de la vigilance. Ces poulains pourraient être moins sensibles que la normale aux nouveaux bruits, aux personnes entrant dans l’écurie, etc.
  • Une réactivité à la menace diminuée ou absente. Il s’agit d’un test effectué pour voir s’ils ferment les yeux lorsqu’un objet s’approche rapidement vers leurs yeux.

Il faut faire appel à un vétérinaire pour évaluer cette maladie. Les juments porteuses de variantes des gènes de la dystrophie axonale équine ou myéloencéphalopathie dégénérative doivent recevoir un supplément de vitamine E en fin de gestation pour hausser les niveaux présents dans le colostrum. Cette supplémentation peut protéger les poulains contre le développement des signes cliniques de cette pathologie.[5]

La toxicité de la vitamine E chez les chevaux

Les scientifiques estiment que le risque de toxicité ou de complications dues à la supplémentation en vitamine E à forte dose est faible chez les chevaux.

Selon le CNRC, la concentration maximale sécuritaire dans l’alimentation est de 20 UI par kilogramme de poids corporel. Pour un cheval de 500 kilogrammes, la limite supérieure est de 10 000 UI par jour.

Au-delà de cette quantité, certains troubles peuvent survenir, notamment des problèmes de coagulation sanguine et de minéralisation osseuse. Une supplémentation en vitamine E de 10 000 UI ou plus pourrait interférer avec l’absorption de la vitamine A.

Il est plus sûr de suivre les conseils d’un vétérinaire ou d’un nutritionniste équin avant de donner de fortes doses de vitamine E.

Il est préférable de modifier les quantités de minéraux dans l’alimentation du cheval en consultation avec un nutritionniste équin qualifié. Nous vous invitons à transmettre l’alimentation de votre cheval en ligne pour analyse et l’un de nos nutritionnistes se fera un plaisir de l’évaluer sans frais.

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