Le curcuma ou safran des Indes, dérivé de la plante Curcuma longa, est une épice qui a récemment gagné en popularité en tant que supplément alimentaire pour chevaux. On pense qu’il procure des bienfaits anti-inflammatoires et on l’emploie pour les animaux atteints de laminite, d’arthrite, du syndrome métabolique équin et d’autres problèmes de santé.

La phytothérapie traditionnelle utilise le curcuma depuis longtemps pour aider à soulager les symptômes associés aux troubles digestifs, cutanés, respiratoires et articulaires. Le curcuma suscite un intérêt médical et vétérinaire croissant pour le traitement de troubles fréquents comme les maladies du foie, les problèmes de peau, l’arthrite, les infections et les troubles digestifs. [1]

Le curcuma contient plus de 300 composés actifs, dont la plupart sont des polyphénols aux effets antioxydants. La curcumine est le polyphénol le plus étudié et ses propriétés anti-inflammatoires sont largement documentées.

Les propriétaires de chevaux donnent habituellement des suppléments de curcuma pour soulager l’arthrose, la raideur ou la douleur articulaire, les irritations cutanées, les sarcoïdes et les ulcères.

Bien que le curcuma ait fait l’objet de nombreuses études sur d’autres espèces, il existe peu de données cliniques sur l’efficacité de cet extrait végétal chez les chevaux. Cet article passe en revue les recherches universitaires portant sur le curcuma et aborde ses bienfaits potentiels pour les chevaux.

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Qu’est-ce que le curcuma ?

Le curcuma (Curcuma longa) est une plante originaire d’Asie du Sud-Est qui appartient à la famille du gingembre. La tige de curcuma, appelée le rhizome, est une épice utilisée en cuisine. La phytothérapie traditionnelle considère qu’elle possède des propriétés médicinales.

La curcumine est l’un des principaux composés actifs du curcuma. Elle donne au curcuma sa couleur jaune et est la principale responsable de ses propriétés curatives[1]

L’intérêt pour les propriétés biologiques du curcuma remonte à plus d’un siècle. Les scientifiques ont isolé la curcumine du curcuma pour la première fois en 1815 et identifié sa formule chimique en 1910.

En 1937, on a attribué à la curcumine la réussite du traitement de la maladie biliaire chez 67 patients. Les chercheurs ont reconnu ses propriétés antibactériennes en 1949 et, en 1972, la science a découvert que la curcumine aide à diminuer le taux de glycémie chez les diabétiques. [2]

Plus récemment, la curcumine a éveillé l’intérêt des vétérinaires. Elle fait maintenant partie de la liste des ingrédients des aliments destinés aux animaux de compagnie et des suppléments pour le bétail et les équidés qui ciblent diverses affections. [3]

Les ingrédients actifs

Les curcuminoïdes libres sont les principaux polyphénols actifs présents dans le curcuma qui sont responsables de ses propriétés anti-inflammatoires présumées.

Les trois principaux curcuminoïdes sont : la curcumine, la desméthoxycurcumine et la bisdéméthoxycurcumine. [1][2]

La curcumine est la plus biodisponible des trois curcuminoïdes et conséquemment, celle qui a fait l’objet de la plus grande partie des recherches. Une fois digérée et mise en circulation dans le sang, la curcumine est métabolisée en O-sulfate de curcumine et en O-glucuronide de curcumine. [3]

La recherche démontre que la curcumine possède de nombreuses propriétés biologiques, notamment celles qui suivent : [4]

  • une action antivirale;
  • une action antifongique;
  • une action antibactérienne;
  • une action antioxydante;
  • une action anti-inflammatoire;
  • une action proapoptotique qui favorise la mort cellulaire contrôlée;
  • une action anti-proliférante.

On attribue ces bienfaits aux liaisons chimiques présentes dans la curcumine, y compris le bêta-dicétone, ainsi qu’aux liaisons insaturées, aux groupes méthoxy, aux groupes hydroxy et aux doubles liaisons conjuguées.

La curcumine se lie à diverses cibles telles que la COX-2 et agit aussi indirectement en activant différentes protéines et enzymes, et plusieurs facteurs de croissance et facteurs de transcription. [3]

Les bienfaits du curcuma pour les chevaux

On donne couramment du curcuma aux chevaux pour soulager un large éventail de troubles. Une enquête auprès de propriétaires de chevaux a révélé qu’ils l’emploient principalement pour les problèmes d’arthrose (61 %) et de boiterie (31 %). [5]

Que dit la recherche à propos du curcuma dans l’alimentation du cheval? Nous abordons plus bas les six principaux bienfaits du curcuma pour les chevaux.

1) L’inflammation

Les effets bénéfiques de la curcumine sont principalement liés à ses propriétés anti-inflammatoires qui peuvent être bénéfiques pour une variété de mécanismes physiologiques.

Dans une étude portant sur onze chevaux et poneys, une supplémentation de 10 grammes d’un mélange de thé vert et d’extrait de curcumine a diminué la réponse inflammatoire à un déclencheur immunitaire systémique. Comparativement au groupe témoin, les équidés qui ont reçu le supplément ont enregistré une expression plus basse de la cytokine pro-inflammatoire interleukine 1 bêta après l’exposition à un déclencheur immunitaire aigu sous forme de lipopolysaccharide. [18]

Il y a peu de recherches qui comparent directement les effets des suppléments nutritionnels aux produits pharmaceutiques comme les AINS. Dans une étude portant sur des cellules immunitaires isolées de chevaux, les polyphénols, y compris la curcumine, ont diminué l’inflammation aussi efficacement que les AINS d’usage courant[19]

Par conséquent, la curcumine et d’autres polyphénols pourraient constituer une alternative aux AINS. D’autres recherches in vivo sont nécessaires pour valider cette hypothèse.

2) La santé du métabolisme

La santé du métabolisme repose sur une signalisation adéquate de l’insuline pour soutenir la régulation de la glycémie. Les chevaux qui souffrent de résistance à l’insuline et de sa dérégulation ont un risque accru de développer plusieurs autres pathologies.

La recherche montre que les chevaux atteints du syndrome métabolique équin (SMÉ) sont plus susceptibles de développer une laminite douloureuse et débilitante ainsi que plusieurs formes d’ostéoarthrite. Le SMÉ est comparable au diabète de type 2 chez les humains.

La science a démontré que la supplémentation en curcumine favorise la sensibilité à l’insuline et stabilise la glycémie chez les souris diabétiques et dans les modèles de laboratoire in vitro. Dans les modèles animaux, les études ont d’autre part démontré qu’elle diminuait l’inflammation et le stress oxydatif, des facteurs majeurs qui contribuent à la résistance à l’insuline. [6]

La sécrétion biliaire peut aussi susciter l’amélioration de la sensibilité à l’insuline attribuée à la curcumine. Les acides biliaires stimulent la sécrétion d’hormones par les intestins, qui à leur tour améliorent la sécrétion d’insuline et la sensibilité de l’organisme.

Seulement, les chevaux sécrètent de la bile continuellement, contrairement aux souris et aux humains. Pour cette raison, on ne sait pas si la supplémentation en curcuma peut avoir le même effet sur la résistance à l’insuline chez les chevaux que chez les souris et dans les modèles de laboratoire. [7]

3) La santé articulaire et l’arthrite

La curcumine est un composé anti-inflammatoire puissant qui influe sur les voies inflammatoires associées à l’ostéoarthrite chez tous les mammifères.

La population d’équidés vieillissants aux États-Unis et en Europe suscite un intérêt croissant pour les anti-inflammatoires naturels, afin d’éviter les effets secondaires des médicaments fréquemment prescrits tels que les AINS[8]

Chez les chevaux, la curcumine s’est avérée réguler la COX-2 à la baisse, un médiateur inflammatoire de l’ostéoarthrite. La recherche a également constaté que la curcumine augmentait l’interleukine 6, une cytokine anti-inflammatoire qui joue un rôle dans la protection de l’intégrité du cartilage. [11]

Les cytokines sont des messagers chimiques de l’organisme qui haussent et abaissent les niveaux d’inflammation.

Dans les articulations atteintes d’arthrose, les chondrocytes, c’est-à-dire les cellules cartilagineuses, produisent des métalloprotéases matricielles (MMP). Les MMP dégradent le collagène et les protéoglycanes, les éléments constitutifs d’une articulation saine[8]

La curcumine supprime la production de cytokines pro-inflammatoires et de MMP en empêchant leur expression génique. Cette action diminue l’inflammation et la dégradation des articulations[9][10][11]

Les résultats de la recherche sur les chevaux

Dans une étude menée sur sept juments souffrant d’ostéoarthrite chronique, et quinze poulains souffrant d’ostéochondrose, une pathologie orthopédique du développement, les chercheurs ont donné aux sujets un supplément de curcuma contenant 150 mg de curcumine.

La supplémentation a diminué la production de cytokines pro-inflammatoires et haussé la production de cytokines anti-inflammatoires chez tous les sujets. Ce résultat suggère une réduction potentielle de l’inflammation articulaire, bien que cette étude n’ait pas évalué le mouvement des chevaux. [11]

Une petite étude portant sur trois chevaux atteints d’arthrite du boulet leur a donné 50 mg de curcuma contenant 3,19 % de curcumine par kilogramme de masse corporelle pour en évaluer les effets sur la locomotion. Afin d’en augmenter la biodisponibilité, le curcuma était combiné à 15 ml d’huile de lin et à du poivre noir (six tours de moulin à mouture arrière).

Trois autres chevaux atteints d’arthrite du boulet constituaient le groupe témoin et n’ont pas reçu de supplément.

Les résultats ont révélé qu’après dix jours de supplémentation en curcuma, les trois premiers chevaux étaient plus mobiles et paraissaient de meilleure humeur.

La même personne a évalué le niveau de mobilité et l’humeur des sujets avant et après la supplémentation en curcuma. Les trois chevaux témoins qui n’ont pas reçu de curcuma n’ont pas démontré de changements de mobilité ou d’humeur. [17]

4) La gravité des ulcères gastriques

On a cru initialement que la supplémentation en curcuma chez les chevaux irritait l’estomac et contribuait potentiellement au développement du syndrome d’ulcération gastrique équine (EGUS).

Cependant, une recherche menée sur douze chevaux Pur-sang anglais a réfuté cette hypothèse. L’étude a montré qu’une dose élevée de 12 grammes de curcuma par jour n’a pas causé d’ulcères gastriques ni aggravé les ulcères déjà présents. [12]

Au contraire, le curcuma pourrait aider à diminuer la gravité de l’ulcération. On pense que le syndrome d’ulcération gastrique affecte jusqu’à 100 % des Pur-sang anglais de course et jusqu’à 59 % des chevaux de loisir.

Les ulcères dits « d’éclaboussure » de la région squameuse, retrouvés sur la délicate paroi supérieure de l’estomac, sont les plus fréquents et sont associés à des problèmes alimentaires. Les ulcères de la région glandulaire sont moins fréquents et on comprend encore mal leurs causes.

Une petite étude menée sur dix chevaux au repos en stalle dont la diète était restreinte a révélé que la supplémentation en curcuma à raison de 20 grammes par jour a diminué la gravité de l’ulcération squameuse par rapport au groupe témoin qui n’a pas reçu de supplément. La supplémentation en curcuma n’a eu aucun effet sur les ulcères de la région glandulaire.

Ces résultats suggèrent que le curcuma peut être un traitement d’appoint pour aider à soulager les ulcères de la région squameuse conjointement aux interventions vétérinaires et nutritionnelles qui s’imposent. [13]

5) La santé respiratoire

Les scientifiques ont entrepris un essai clinique pour étudier les effets du curcuma hydrosoluble inhalé sur les maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme équin et la maladie pulmonaire obstructive chronique ou emphysème équin.

Chez les huit chevaux étudiés, le traitement à la curcumine a diminué la libération d’enzymes protéolytiques et oxydatives et la dégranulation des neutrophiles dans les poumons.

Ce résultat suggère que la curcumine inhalée peut aider à réduire l’inflammation chronique et le remodelage des voies respiratoires chez les chevaux atteints de maladies respiratoires chroniques[14]

Aucun inhalateur de curcumine n’est actuellement offert pour les chevaux, mais on pourrait à l’avenir pousser l’exploration de cette possibilité. On ne sait pas encore si la curcumine ingérée par voie orale peut procurer les mêmes bienfaits pour la santé respiratoire des équidés.

6) La tolérance à l’exercice

Compte tenu des effets anti-inflammatoires de la curcumine, il n’est pas surprenant qu’elle puisse favoriser la tolérance à l’exercice et la récupération.

Dans le cadre d’un essai clinique, les chercheurs ont administré un supplément de curcuma contenant 1,6 g d’extrait de curcumine deux fois par jour à 25 Pur-sang anglais de course âgés de deux ans. Les chercheurs ont constaté que les chevaux ont enregistré une baisse de l’expression des cytokines pro-inflammatoires.

Cette diminution de l’inflammation suivant l’exercice pourrait accélérer la récupération et améliorer les résultats de l’entraînement des chevaux. [15]

Mode d’emploi du curcuma pour les chevaux

Le dosage

On pense que le curcuma est sans danger pour les humains et les autres mammifères, même lorsqu’il est consommé quotidiennement à des doses relativement élevées.

Dans les pays asiatiques où le curcuma est une épice ajoutée aux aliments, les gens mangent en toute sécurité jusqu’à 2 500 milligrammes de curcuma par jour sans effets indésirables. De plus, dans une étude portant sur 25 personnes, les sujets ont consommé une dose extrêmement élevée de curcumine à raison de 8 000 milligrammes par jour pendant trois mois. Les chercheurs n’ont noté aucun effet secondaire. [8]

Les spécialistes estiment qu’une dose de curcuma allant jusqu’à 2,4 g de curcuma par jour est sans danger pour les chevaux. [6]

Des études portant sur des chevaux supplémentés avec des doses de 12 à 20 grammes de curcuma par jour pendant de courtes périodes n’ont révélé aucun effet indésirable.

L’absorption et la biodisponibilité

La biodisponibilité est un terme pharmacologique qui désigne la quantité d’un médicament ou d’un produit chimique qui est absorbée dans la circulation sanguine et qui atteint sa cible thérapeutique dans l’organisme.

La curcumine, le principal composé actif du curcuma, représente environ 2 % du rhizome. Il faut donc consommer une quantité importante de curcuma brut pour ingérer un dosage thérapeutique.

La curcumine est par ailleurs peu soluble dans l’eau et mal absorbée dans le sang, en plus d’être métabolisée et éliminée rapidement. Sa biodisponibilité par voie orale est limitée à environ 1 %[16]

Pour augmenter la biodisponibilité de la curcumine, on complète souvent le curcuma avec de l’huile et de la pipérine. La curcumine est liposoluble, autrement dit elle se dissout mieux dans l’huile que dans l’eau. Sa consommation avec une source de matières grasses peut donc aider à hausser son absorption.

La pipérine est l’ingrédient médicinal actif du poivre fraîchement moulu. Elle améliore l’absorption de la curcumine par le tube digestif et aide à ralentir la métabolisation et l’élimination de ce composé. [16]

Toutefois, l’effet de ces combinaisons de suppléments sur la biodisponibilité de la curcumine semble être propre à l’espèce, et on ne dispose encore d’aucune recherche axée spécifiquement sur les chevaux. Dans la recherche sur les humains, l’ajout de pipérine a augmenté la biodisponibilité de la curcumine de 2 000 %, alors que chez les rats, on a constaté une augmentation de seulement 154 %. [8]

D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si l’huile et la pipérine accroissent considérablement la biodisponibilité de la curcumine chez les équidés.

La sûreté et les effets secondaires

Les chevaux tolèrent généralement bien les suppléments de curcuma selon les rapports anecdotiques. Il est peu probable que les quantités alimentaires normales aient des effets secondaires indésirables.

Cependant, on a associé des doses excessives à certains effets secondaires potentiels chez les humains et les chiens, notamment : [8]

  • L’anémie. La curcumine est un chélateur du fer. Cela dit, l’anémie est très rare chez les chevaux et leur apport en fer est normalement supérieur à leurs besoins.
  • La bioaccumulation de médicaments d’ordonnance, comme les AINS, la morphine et l’acétaminophène. La curcumine inhibe certaines enzymes qui métabolisent les médicaments.
  • La dysbiose de l’intestin postérieur. Chez d’autres espèces, elle peut causer des selles molles en diminuant la population de microbes intestinaux souhaitables.
  • Il pourrait y avoir un risque accru de calculs rénaux.

Même les études fournissant à des chevaux 20 grammes de curcuma par jour n’ont pas constaté les effets mentionnés précédemment. [13]

En résumé

Bien qu’on ait amplement documenté les bienfaits du curcuma chez les humains et d’autres espèces, les recherches sur les effets de cette plante sur les chevaux sont peu nombreuses.

Les recherches menées à ce jour sont principalement axées sur ses bienfaits anti-inflammatoires pour traiter les affections associées à l’inflammation, comme l’arthrose et les troubles respiratoires. Les études disponibles sont relativement petites et il reste encore beaucoup à apprendre.

Selon les données de recherche disponibles, la supplémentation en curcuma chez les chevaux peut :

Bien qu’il semble que le curcuma soit sans danger pour les chevaux, il faut prendre soin de surveiller les animaux qui reçoivent de nouveaux nutraceutiques pour détecter tout changement de comportement, d’appétit, de production fécale, de poids et d’état de chair. Ces changements pourraient indiquer des effets secondaires. Il est dans ce cas conseillé de consulter un vétérinaire ou un nutritionniste équin qualifié.

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Références

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  2. Aggarwal, B.B. and Sung, B. Pharmacological basis for the role of curcumin in chronic diseases: an age-old spice with modern targets. Trends Pharm Sci. 2009.
  3. Vareed, S.K. et al. Pharmacokinetics of curcumin conjugate metabolites in healthy human subjects. Cancer Epi Biomarkers. 2008.
  4. Aggarwal, B.B. et al. The molecular targets and therapeutic uses of curcumin in health and disease. IN: Curcumin: The Indian solid gold. . Springer Publishing. 2007.
  5. Marlin, D. et al. Owner-reported experiences of feeding turmeric to horses. J Equine Vet Sci. 2017.
  6. Weisberg, S.P. et al. Dietary curcumin significantly improves obesity-associated inflammation and diabetes in mouse models of diabesity. Endocrinology. 2008.
  7. Tinworth, K.D. et al. Potential treatments for insulin resistance in the horse: A comparative multi-species review. Vet J. 2010.
  8. Dejonckheere, V. Turmeric for Osteoarthritis in Veterinary Medicine, a Review.. Proceedings. 2016.
  9. Peddada, K.V. et al. Role of curcumin in common musculoskeletal disorders: a review of current laboratory, translational, and clinical data. Orthop Surg. 2015.
  10. Moore, T.L. et al. Oral curcumin supplementation improves fine motor function in the middle-aged rhesus monkey. Somatosens Mot Res. 2019.
  11. Farinacci, M. et al. Dietary administration of curcumin modifies transcriptional profile of genes involved in inflammatory cascade in horse leukocytes. Ital J Anim Sci. 2009.
  12. Blanc, M. et al. Effects of supplements containing turmeric and devil’s claw on equine gastric ulcer scores and gastric juice pH. Equine Vet Edu. 2021.
  13. Fletcher, S.P.S. and Gough, S.L. Pre-Treatment with Turmeric (C. Xanthorrhiza) Reduces the Severity of Squamous Gastric Ulceration in Feed Restricted Horses. J Anim Sci Res. 2019.
  14. Sandersen, C. et al. Effect of inhaled hydrosoluble curcumin on inflammatory markers in broncho-alveolar lavage fluid of horses with LPS-induced lung neutrophilia. Multidiscip Respir Med. 2015.
  15. Horohov, D.W. et al. The effect of exercise and nutritional supplementation on proinflammatory cytokine expression in young racehorses during training. J Equine Vet Sci. 2012.
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  19. Siard, M.H. et al. Effects of polyphenols including curcuminoids, resveratrol, quercetin, pterostilbene, and hydroxypterostilbene on lymphocyte pro-inflammatory cytokine production of senior horses in vitro. Vet Immunol Immunopathol. 2016.