Un cheval sur dix est touché par la laminite chaque année. Cette affection douloureuse implique des lésions aux lamelles du sabot, entraînant des degrés variables de boiterie. [1]

Bien que la laminite affecte les sabots, la maladie est souvent déclenchée par des facteurs alimentaires et métaboliques. La laminite peut également résulter d’une infection accompagnée d’une réponse inflammatoire systémique ou des contraintes mécaniques excessives sur les sabots.

De nombreux chevaux récupèrent complètement, mais d’autres subissent des dommages durables et ne peuvent pas reprendre leur niveau de travail antérieur.

Une fois qu’un cheval souffre de laminite, le risque de récidive augmente et une gestion appropriée est essentielle pour favoriser la récupération et maintenir un cheval en bonne santé.

Toutes les races et tous les âges de chevaux sont susceptibles de souffrir de laminite, mais certaines ont un risque plus élevé en raison de facteurs génétiques. Il existe également des facteurs courants liés au mode de vie qui contribuent au développement de cette affection. [1]

Cet article passera en revue les 17 principaux facteurs de risque de la laminite chez les chevaux et expliquera comment traiter ces facteurs de risque et prévenir la laminite chez votre cheval.

Aperçu de la laminite

Environ 600 lamelles primaires imbriquées dans le pied du cheval fournissent un support structurel et relient l’os à la paroi du sabot. Chacune des lamelles primaires comporte environ 100 lamelles secondaires qui sont des branches des lamelles primaires.

Les lamelles sont à la fois sensibles – provenant des tissus plus profonds et des tissus vivants – et insensibles – les branches internes de la paroi du sabot qui ne disposent pas de nerfs ni d’apport sanguin.

Lorsque la laminite survient, les structures sensibles de tissu mou sont endommagées et s’étirent, provoquant une douleur débilitante pour le cheval.

Si la maladie progresse vers la fourbure, les lamelles finissent par se séparer et l’os du sabot perd son support. L’os du sabot peut s’enfoncer ou pivoter vers le bas et exercer une pression sur la sole.

 
Sabot sain vs sabot forbu
 
Certains chevaux ne parviennent pas à retrouver leur santé après une laminite et luttent avec la maladie comme un problème chronique. Dans les cas graves, la laminite peut conduire à l’euthanasie – environ, 7% des décès équins sont associés à la laminite. [2]

Il existe quatre principaux types de laminite qui peuvent survenir :

  • La laminite endocrinopathique – liée à des causes métaboliques, telles que la surcharge en céréales ou la laminite associée aux pâturages
  • La laminite associée à la septicémie – survenant comme effet secondaire d’une maladie/infection et associée à une réponse inflammatoire systémique
  • La laminite mécanique – causée par un poids excessif ou une laminite des membres de support
  • La laminite liée à la toxicité – causée par une exposition à des métaux ou des plantes toxiques

Peu importe que la laminite soit causée par des facteurs mécaniques, métaboliques ou autres, la maladie peut s’aggraver rapidement. Si la laminite progresse vers la fourbure, les sabots et les structures internes de la jambe inférieure peuvent subir des changements irréversibles et entraîner une boiterie permanente.

Symptômes typiques de la laminite

Les chevaux affectés par la laminite présentent généralement des signes physiques et comportementaux de la maladie. Il peut également y avoir des changements dans la qualité du sabot et des signes de dysfonctionnement métabolique indiquant que votre cheval présente un risque de laminite.

Symptômes physiques et comportementaux

Posture anormale: Les chevaux affectés évitent de mettre du poids sur leurs membres antérieurs en les positionnant devant le corps, en raidissant les muscles des jambes et des épaules, en déplaçant le poids vers les membres postérieurs.

Refus de bouger: La douleur intense causée par la laminite peut rendre les chevaux réticents à bouger ou à effectuer des virages serrés.

Allures altérées: Les chevaux atteints de laminite peuvent boiter sur un ou plusieurs membres et présenter une foulée raccourcie.

Déplacement du poids: Les chevaux souffrant de douleurs aux pieds peuvent alterner le poids porté sur leurs membres en les soulevant et en les posant à nouveau.

Pouls digital accru: Les chevaux atteints de laminite peuvent avoir un pouls digital plus fort en raison d’un flux sanguin restreint dans les extrémités.

Changements dans la qualité des sabots

Évasement de la paroi du sabot: L’endommagement de l’attachement entre l’os et la paroi du sabot peut causer un évasement du sabot ou lui donner une apparence concave.

Anneaux sur les sabots: Des lamelles enflammées et un apport sanguin restreint au sabot peuvent déclencher le développement d’anneaux de sabot.

Ligne blanche étirée: Située autour du bord intérieur du sabot, la ligne blanche peut s’élargir lorsque la connexion laminaire est malsaine.

Perturbations métaboliques

  1. Niveaux élevés d’insuline: Des niveaux d’insuline élevés sont un précurseur connu de la laminite. [3][4]
  2. Obésité: L’obésité est présente chez environ 50% des chevaux atteints du syndrome métabolique équin et a été associée à la laminite [5]
  3. Dépôts adipeux localisés: Les chevaux souffrant de laminite endocrinopathique peuvent présenter des accumulations de dépôts graisseux dans des zones telles que le cou, le garrot, la croupe et les organes génitaux.

Les 17 facteurs de risque principaux de la laminite

La recherche sur la laminite équine a identifié plusieurs facteurs de risque pour cette maladie. [6] Comprendre ces facteurs est essentiel pour réduire le profil de risque de votre cheval et prévenir les conséquences indésirables.

Bien que la laminite ne soit pas toujours évitable dans tous les cas, de bonnes pratiques de gestion peuvent vous aider à améliorer le pronostic de votre cheval. Vous trouverez ci-dessous les 17 des facteurs de risque les plus courants de la laminite.

1) Un épisode précédent de laminite

Les chevaux ayant souffert d’une laminite aiguë dans le passé peuvent avoir subi des dommages aux structures internes de leurs sabots, les rendant plus vulnérables à la maladie à l’avenir.

Les chevaux souffrant de laminite peuvent connaître une récidive de la maladie si les facteurs de risque initiaux à l’origine du premier épisode de laminite n’ont pas été entièrement traités.

Stratégie préventive :

Un vétérinaire devrait évaluer votre cheval pour déterminer si un cas de laminite est complètement résolu. Cette évaluation impliquera généralement des tests sanguins ainsi qu’un examen des antécédents médicaux et du programme de travail actuel du cheval.

Travaillez avec un nutritionniste pour concevoir un plan d’alimentation favorisant la récupération de votre cheval et réduisant la probabilité de récidive.

2) Génétique

Certaines races de chevaux sont génétiquement prédisposées au syndrome métabolique et à l’insuline élevée (hyperinsulinémie). Cela se produit plus fréquemment chez les races de chevaux qui prennent facilement du poids (easy keepers); on pense que ces races possèdent un ou plusieurs gènes favorisant la survie en période de sécheresse et de pénurie de nourriture.

Certains gènes peuvent prédisposer les chevaux à la dysfonction métabolique et à la laminite. Les races telles que le selle français (saddlebred), le morgan, le paso fino, l’arabe, l’andalou, ainsi que les poneys welsh, shetland et dartmoor sont considérés comme plus vulnérables au syndrome métabolique équin et à la laminite. [20]

Stratégie préventive :

Déterminez si votre cheval est d’une race à haut risque ou s’il présente une prévalence élevée de laminite parmi les membres de sa famille. L’alimentation des chevaux qui prennent du poids facilement doit être étroitement contrôlée pour éviter cette maladie.

Connaissez les signes avant-coureurs de la laminite afin de pouvoir traiter rapidement votre cheval s’il développe la maladie.

3) Régimes riches en sucre et amidon

Une alimentation riche en glucides non structurels (GNS), includant de l’amidon et des sucres provenant de céréales ou de pâturages luxuriants, peut aggraver l’hyperinsulinémie et augmenter le risque de laminite chez les chevaux.

Une étude prospective de 3 ans portant sur 448 poneys au Royaume-Uni a identifié un faible taux d’adiponectine et une insuline basale ou stimulée élevée comme seuls prédicteurs de la laminite au pâturage. Il s’agit de deux signes caractéristiques du syndrome métabolique. [23]

Stratégie préventive :

Offrez un régime régime principalement composé de foin faible en glucides solubles dans l’éthanol (GSEt ou sucres simples) et en amidon.

Éliminez les concentrés tels que les céréales et les moulées sucrées de l’alimentation.

Remplacez les équilibreurs de ration contenant des agents de remplissage potentiellement nocifs par un supplément de vitamines et minéraux pur tel qu’AminoTrace+.

4) Accès à des pâturages luxuriants

Un pâturage de qualité peut être un composant précieux d’un régime alimentaire sain pour votre cheval. Cependant, certains types de plantes de pâturage peuvent contenir des quantités élevées de sucre et d’amidon, ce qui augmente le risque de laminite.

Plusieurs facteurs, notamment les conditions météorologiques, la maturité des plantes, la période de l’année et l’heure de la journée, influent sur la quantité de sucre et d’amidon dans l’herbe des pâturages.

Les herbes luxuriantes peuvent fournir plus de nutriments que ce dont les chevaux ont besoin, particulièrement au printemps lorsque l’herbe pousse rapidement et est riche en calories. Cependant, l’herbe peut constituer un danger pour les chevaux prédisposés à la laminite à n’importe quel moment de l’année.

Stratégie préventive :

Évitez de mettre les chevaux au pâturage dans des pâturages luxuriants et nourrissez votre cheval de foin qui a été soigneusement sélectionné pour correspondre à ses besoins énergétiques.

Les chevaux vulnérables à la laminite doivent être nourris avec des fourrages contenant moins de 10% de sucre et d’amidon combinés. Obtenez une analyse de foin pour vous assurer de choisir le bon fourrage pour votre cheval.

Les chevaux à risque de laminite peuvent nécessiter le port d’une muselière de pâturage ou des stratégies de gestion de pâturage appropriées, telles que le pâturage en bande. Il est recommandé de faire brouter les chevaux tôt le matin, avant le lever du soleil, car la teneur en sucre de l’herbe est la plus basse à cette heure de la journée.

Ne sortez pas votre cheval atteint de laminite au pâturage le matin si les températures nocturnes ont baissé en dessous de 5°C ou 40°F. À ces températures basses, les plantes cesseront de croître et retiendront le sucre, ce qui entraînera des niveaux plus élevés pour les chevaux qui broutent le matin.

5) Nouvel accès à l’herbe

Les chevaux qui viennent tout juste d’être mis au pâturage après n’avoir eu aucun accès à l’herbe pendant quatre semaines ou plus ont un risque beaucoup plus élevé de développer une laminite.

Lors d’études, on a déterminé que ces chevaux étaient sept fois plus susceptibles de souffrir de laminite par rapport aux chevaux ayant un accès continu à l’herbe ou ceux n’y ayant pas accès du tout. [6]

Stratégie préventive :

Effectuez une transition progressive de votre cheval au pâturage après une longue période sans y avoir eu accès, comme au printemps. Envisagez des stratégies de gestion du pâturage telles que le port d’une muselière, le pâturage en bandes ou des périodes d’accès limitées lorsque les niveaux de sucre et d’amidon contenus dans l’herbe sont les plus bas.

Il est possible que certains chevaux atteints du syndrome métabolique puissent ne tolérer aucun accès au pâturage.

6) Dysfonctionnement de la pars intermedia de la glande pituitaire (DPIP)

Les chevaux atteints de DPIP (parfois appelé maladie de Cushing équine) ont un risque plus élevé de développer une laminite. [7] Une étude effectuée en Finlande portant sur 36 chevaux atteints de laminite a déterminé que 89 % avaient une maladie endocrinienne, dont 1/3 était le DPIP. [8]

Le DPIP est une affection métabolique qui provoque une production excessive de l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) et l’augmentation des niveaux de cortisol qui en résulte. Les niveaux élevés de cortisol dans le sang favorisent une insuline élevée, qui est directement associée à un risque accru de laminite.

Les signes de DPIP comprennent un pelage excessivement long, une masse musculaire réduite, de la léthargie et une susceptibilité accrue aux infections. La laminite est un indicateur clé du DPIP et se développe souvent avant les autres signes. L’automne est la période la plus dangereuse de l’année pour les chevaux atteints de DPIP non diagnostiqués, car la hausse saisonnière d’ACTH est exagérée.

Stratégie préventive :

Si votre cheval présente des signes de DPIP, consultez un vétérinaire pour faire faire une analyse sanguine. Le traitement standard du DPIP est l’administration orale du médicament pergolide.

Le pergolide peut contribuer à améliorer les déséquilibres hormonaux chez les chevaux atteints de DPIP, mais la gestion alimentaire reste essentielle pour limiter l’apport en sucre et en amidon. Les chevaux atteints de DPIP doivent être testés annuellement pour déterminer si leur dosage de médicament nécessite un ajustement.

7) Syndrome métabolique

Les chevaux atteints du syndrome métabolique équin (EMS) ont des niveaux élevés d’insuline, une hormone qui permet aux cellules de métaboliser le sucre pour produire de l’énergie. À mesure que la sensibilité à l’insuline diminue, le pancréas répond en sécrétant davantage de cette hormone. [9][10]

Chez les chevaux atteints de résistance à l’insuline, cette dernière demeure à un niveau élevé pendant une période prolongée. Des recherches suggèrent un lien direct entre les niveaux élevés d’insuline et le développement de la laminite. [27][28]

Stratégie préventive :

Les chevaux qu’on soupçonne de souffrir de SME devraient subir des tests sanguins diagnostiques pour détecter la maladie. Les chevaux atteints d’hyperinsulinémie ont généralement besoin d’un régime alimentaire faible en sucre et en amidon ainsi qu’un programme d’exercice approprié pour gérer leur état.

8) Excès de dépôts adipeux

Les dépôts de graisse anormaux sur la crête d’encolure, la queue, la poitrine et le garrot sont caractéristiques des chevaux atteints du syndrome métabolique. Même les chevaux métaboliques ayant un poids corporel normal ou faible auront généralement un une crête d’encolure présentant des dépôts adipeux.

Une étude portant sur 26 poneys a comparé le risque métabolique relatif à la cote de chair et aux scores de dépôts adipeux de la crête d’encolure. L’étude a révélé que le score de la crête d’encolure était plus prédictif de la dysrégulation de l’insuline que la cote de chair. [12]

Stratégie préventive :

Les chevaux sujets à l’accumulation excessive de graisse nécessitent une gestion prudente. Ces chevaux bénéficient généralement d’un régime calorique restreint, faible en sucre et en amidon, ainsi que d’un programme d’exercice approprié.

Si votre cheval développe des dépôts graisseux sur la crête de l’encolure – souvent appelé cresty neck en anglais – consultez un nutritionniste pour connaître les stratégies visant à contrecarrer ce problème. Le cheval devrait également être testé pour le syndrome métabolique.

9) Prise de poids récente

Les chevaux ayant pris du poids au cours des trois derniers mois ont près de quatre fois plus de risque de souffrir de laminite. Une prise de poids récente indique un régime qui fournit trop d’énergie ou pourrait signifier que le niveau d’activité de votre cheval a diminué. [6]

Stratégie préventive :

Évaluez régulièrement la cote de chair de votre cheval et apportez des ajustements à son régime alimentaire et à son programme d’exercice si vous remarquez qu’il prend du poids.

10) Exposition aux copeaux de noyer noir

Le contact avec ou l’ingestion de copeaux de noyer noir est une cause connue de laminite chez les chevaux. L’exposition aux copeaux de noyer noir peut entraîner une laminite aiguë en un à deux jours en altérant le flux sanguin vers le sabot et en exerçant d’autres effets systémiques. [29]

Stratégie préventive :

Évitez d’utiliser des copeaux de noyer noir pour la litière des box ou dans d’autres zones où les chevaux sont gardés.

11) Maladie aiguë

Des maladies telles que la colique ou la diarrhée et l’inflammation de l’intestin grêle peuvent favoriser le développement de la laminite en facilitant la pénétration des toxines à travers la barrière intestinale et leur circulation dans le sang, entraînant un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS).

Une rétention placentaire, des brûlures sévères et toute maladie systémique grave telle que la gourme métastatique (forme « bâtarde ») peuvent également entraîner le SRIS. [22]

Lorsqu’elles pénètrent dans la circulation sanguine périphérique, les toxines streptococciques peuvent entraver la circulation dans les tissus lamellaires et activer des enzymes qui affaiblissent les lamelles. [21]

Stratégie préventive :

Assurez-vous que votre cheval est examiné régulièrement par un vétérinaire et traitez rapidement toute maladie pour réduire le risque de laminite.

Les juments qui viennent de mettre bas doivent être évaluées pour s’assurer qu’il n’y a pas de rétention placentaire.

12) Traumatisme au sabot

La laminite mécanique peut survenir si la paroi du sabot se sépare de l’os ou est gravement compromise, causant des dommages aux lamelles sous-jacentes.

Un orteil excessivement long, un pied très évasé, ou des forces d’impact excessives, peuvent endommager les lamelles et entraîner une laminite.

Stratégie préventive :

Assurez-vous que votre cheval reçoit des soins réguliers des sabots par un maréchal-ferrant qualifié en utilisant des pratiques de parage et/ou de ferrage appropriées. Traitez rapidement toute blessure au sabot pour éviter des complications pouvant entraîner une laminite.

13) Blessures des tissus mous

Les chevaux présentant des blessures des tissus mous, y compris les blessures aux ligaments et aux tendons, sont plus susceptibles de développer une laminite après leur blessure. [11]

Ces blessures surviennent le plus souvent chez les chevaux de sport actifs âgés de 11 à 15 ans. Les chevaux blessés sont généralement limités dans leurs sorties à l’extérieur et connaissent de longues périodes d’inactivité ou de repos. [31]

Les blessures aux tendons et aux ligaments provoquent également souvent une surcharge du membre opposé pour éviter ou réduire la douleur. Le déplacement du poids du membre blessé sur le membre opposé surcharge ce dernier et peut entraîner une laminite du membre porteur.

La laminite peut également se développer en réponse à des périodes prolongées sans exercice et à un ajustement inadéquat du régime alimentaire, entraînant des problèmes métaboliques ou circulatoires.

Stratégie préventive :

Consultez un vétérinaire pour élaborer un programme d’entraînement et de rééducation qui favorise la récupération de votre cheval. Évitez de restreindre le mouvement plus longtemps que nécessaire et ajustez le régime alimentaire de votre cheval pour correspondre à ses besoins énergétiques pendant qu’il se remet d’une blessure.

Utilisez un bandage de soutien sur le membre opposé et surveillez attentivement l’apparition de pulsations fortes ou la chaleur.

14) Repos au box

Les chevaux qui ont besoin d’être mis au repos au box doivent être gérés avec précaution pour éviter la laminite. Le repos au box est défini comme le fait d’être confiné dans un box ou un abri pendant 24 heures par jour sans exercice.

Une étude a révélé que les chevaux ayant été au repos au box au cours de la semaine précédente avaient un risque trois fois plus élevé de laminite aiguë. Cela peut être lié à des changements dans les habitudes alimentaires et d’exercice. [6]

Les chevaux au repos au box souffrent également souvent de blessures et peuvent être plus susceptibles de développer une laminite du membre porteur. Cette forme mécanique de laminite survient lorsque le cheval déplace son poids d’un membre blessé à l’autre, entraînant une charge excessive et une altération de l’approvisionnement sanguin. [6][18]

Stratégie préventive :

Si votre cheval est au repos au box en raison d’une blessure, surveillez-le de près et discutez avec votre vétérinaire des stratégies pour prévenir la laminite du membre porteur. Une étude a révélé que le fait de surélever le talon du pied porteur peut améliorer la circulation sanguine et réduire le risque de laminite du membre porteur. [30]

15) Chutes soudaines de température

Dans l’esprit des propriétaires de chevaux, la laminite est le plus souvent associée au printemps; cependant, des conditions hivernales froides peuvent également prédisposer un cheval à la laminite, appelée laminite hivernale. [6]

Une étude a révélé que les chevaux étaient quatre fois plus susceptibles de développer une laminite entre les mois de décembre à février par rapport à mars à mai. [6]

Cette augmentation du risque n’est pas entièrement comprise. Cependant, une baisse soudaine des températures peut altérer la circulation vers les sabots, entraînant de la douleur et de l’inflammation. Ce type de douleur au sabot est le plus susceptible de survenir chez les chevaux atteints du syndrome métabolique qui ont déjà des niveaux élevés d’endothéline-1 et de vasoconstriction. [24]

Stratégie préventive :

Les chevaux qui présentent déjà un risque élevé de laminite doivent être surveillés attentivement en hiver pour détecter tout signe de sensibilité au pied. Suivez ce guide sur les soins à apporter à votre cheval en hiver.

Les couvertures, les bandages pour les jambes et les bottes pour sabots doublées aident à protéger contre le stress dû au froid ainsi que les effets directs du froid. Le jiaogulan peut être utilisé pour soutenir les niveaux d’oxyde nitrique dans les vaisseaux sanguins (oxyde nitrique endogène) et contrer la vasoconstriction. [25]

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16) Signes de douleurs aux pieds

Les chevaux qui semblent boiter ou avoir les sabots sensibles après avoir reçu des soins de maréchalerie ont un risque accru de laminite.

On pense que ces chevaux peuvent développer une laminite en raison de pratiques de ferrage ou de parage inadéquates. [6] Cependant, il est également possible que les soins du maréchal-ferrant attirent l’attention sur des signes de laminite jusque-là inaperçus.

Stratégie préventive :

Consultez un vétérinaire pour les chevaux présentant des signes de douleurs aux pieds après le ferrage ou le parage. Des soins rapides peuvent aider à prévenir une issue indésirable grave.

17) Utilisation de médicaments AINS

Dans une étude, les chevaux recevant des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour la douleur avaient un risque plus élevé de développer une laminite. Ces médicaments – tels que la phénylbutazone – sont couramment utilisés chez les vieux chevaux pour traiter les douleurs articulaires arthritiques.

Les AINS peuvent aggraver la vasoconstriction chez les animaux atteints du syndrome métabolique en interférant avec la production vasculaire d’oxyde nitrique. [26]

L’utilisation d’AINS pourrait également être liée à des pathologies conduisant à une répartition anormale du poids ou même à une laminite précoce non reconnue comme telle.

Stratégie préventive :

Évitez l’utilisation à long terme de médicaments AINS et suivez toujours attentivement les directives posologiques.

Si votre cheval reçoit des AINS pour traiter la douleur articulaire, envisagez des options de suppléments sûres qui contribuent à promouvoir la santé articulaire et présentent un risque moindre d’effets secondaires.

Résumé

Il existe de nombreuses mesures que vous pouvez prendre pour aider à réduire le risque de laminite chez votre cheval. Certaines des pratiques alimentaires et de gestion les plus importantes à respecter incluent :

  • Un régime faible en glucides hydrolysables – Offrez à votre cheval un régime faible en sucre et en amidon, à base de fourrage, et évitez les céréales et les moulées commerciales qui augmentent les niveaux d’insuline et l’inflammation.
  • Surveillez régulièrement le poids – Vérifiez régulièrement le poids et la cote de chair de votre cheval. Ajustez le régime alimentaire, l’exercice et d’autres facteurs de gestion selon les besoins.
  • Fournissez des soins réguliers de maréchal-ferrant – Assurez-vous que votre cheval reçoit des parages/ferrages réguliers d’un maréchal-ferrant qualifié pour maintenir des sabots en bonne santé.
  • Traitez les maladies métaboliques – Les chevaux présentant une résistance à l’insuline et un DPIP doivent être traités pour réduire le risque de laminite.
  • Supplémentez avec du jiaogulan – Les chevaux métaboliques peuvent bénéficier du jiaogulan (Gynostemma pentaphyllum) pour soutenir la circulation dans le sabot.

Assurez-vous que le régime alimentaire de votre cheval fournit tous les nutriments essentiels nécessaires à une croissance saine du sabot. Les nutriments clés incluent les acides aminés, la biotine et les oligo-éléments, y compris le cuivre et le zinc. [13][14][15][16][17]

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Références

  1. Pollard, D. et al. Incidence and clinical signs of owner-reported equine laminitis in a cohort of horses and ponies in Great Britain. Equine Vet J. 2019.
  2. Pollard, D. et al. Factors associated with euthanasia in horses and ponies enrolled in a laminitis cohort study in Great Britain. Prev Vet Med. 2020.
  3. Morgan, R. et al. Equine metabolic syndrome. Vet Rec. 2015.
  4. De Laat MA. Et al. Phenotypic, hormonal, and clinical characteristics of equine endocrinopathic laminitis. J Vet Intern Med. 2019.
  5. Carter, RA. et al. Prediction of incipient pasture-associated laminitis from hyperinsulinaemia, hyperleptinaemia and generalised and localised obesity in a cohort of ponies. Equine Vet J. 2009.
  6. Wylie CE et al. Risk factors for equine laminitis: a case-control study conducted in veterinary-registered horses and ponies in Great Britain between 2009 and 2011. Vet J. 2013
  7. Grenager NS. Endocrinopathic Laminitis. Vet Clin North Am Equine Pract. 2021.
  8. N.P. Karikoski et al. The prevalence of endocrinopathic laminitis among horses presented for laminitis at a first-opinion/referral equine hospital. Domestic Animal Endocrinology. 2011.
  9. Treiber KH et al. Insulin resistance in equids: possible role in laminitis. J Nutr. 2006.
  10. Pollard D et al. Identification of modifiable factors associated with owner-reported equine laminitis in Britain using a web-based cohort study approach. BMC Vet Res. 2019.
  11. Wylie, C.E. et al. Prevalence of supporting limb laminitis in a UK equine practice and referral hospital setting between 2005 and 2013: implications for future epidemiological studies. Vet Rec. 2015.
  12. Fitzgerald, DM. et al. The cresty neck score is an independent predictor of insulin dysregulation in ponies. PLoS ONE. 2019.
  13. Comben, N. et al. Clinical observations on the response of equine hoof defects to dietary supplementation with biotin. Vet Rec. 1984.
  14. Josseck, H. et al. Hoof horn abnormalities in Lipizzaner horses and the effect of dietary on macroscopic aspects of hoof horn quality. Equine Vet J. 1995.
  15. Geyer, H. and Schulze, J. The long-term influence of biotin supplementation on hoof horn quality in horses. Schweizer Archiv fur Tierheilkunde. 1993.
  16. Reilly, J.D. et al. Effect of supplementary dietary biotin on hoof growth and hoof growth rate in ponies: a controlled trial. Equine Vet J. 2010.
  17. Buffa, Eugene et al. Effect of dietary biotin supplement on equine hoof horn growth rate and hardness. Equine Vet J. 1992.
  18. Orsini, JA et al. Supporting limb laminitis: The four important ‘whys’. Equine Vet J. 2012.
  19. Steelman, S.M. and Chowdhary, B.P. Plasma proteomics shows an elevation of the anti-inflammatory protein APOA-IV in chronic equine laminitis. BMC Vet Res. 2012.
  20. McCue, M.E. et al. Equine Metabolic Syndrome: A Complex Disease Influenced by Genetics and the Environment. J Equine Vet Sci. 2015.
  21. Bailey, S.R. et al. Current research and theories on the pathogenesis of acute laminitis in the horse. The Vet J. 2004.
  22. Parsons, C.S. et al. Risk factors for development of acute laminitis in horses during hospitalization: 73 cases (1997–2004). J Am Vet Med Assoc. 2007.
  23. Menzies-Gow, N.J. et al. Prospective cohort study evaluating risk factors for the development of pasture-associated laminitis in the United Kingdom. Equine Vet J. 2017.
  24. Kellon, E.M. Winter Laminitis. Proceedings of the NO Laminitis Conference. 2015.
  25. Tanner, M.A. et al. The direct release of nitric oxide by gypenosides derived from the herb Gynostemma pentaphyllum. Nitric Oxide. 1999.
  26. Callingham, B.A. et al. Effects of nitro-butoxyl- and butyl-esters of non-steroidal anti-inflammatory drugs compared with parent compounds on the contractility of digital arterial smooth muscle from the fallow deer (Dama dama). Inflammopharmacology. 2021
  27. Asplin, K.E. et al. Induction of laminitis by prolonged hyperinsulinaemia in clinically normal ponies. Vet J. 2007.
  28. de Laat, M.A. et al. Equine laminitis: Induced by 48 h hyperinsulinaemia in Standardbred horses. Equine Vet J. 2010.
  29. Loftus, J. et al. Early laminar events involving endothelial activation in horses with black walnut– induced laminitis. Am J Vet Res. 2007.
  30. Redden, R.F. Preventing laminitis in the contralateral limb of horses with nonweight-bearing lameness. Clin Tech Equine Pract. 2004.
  31. Baxter, G.M. Supporting Limb Laminitis. In: Equine Laminitis (eds J.K. Belknap and R.J. Geor). 2017.