Les muselières de pâturage sont un élément essentiel dans la sellerie de nombreux propriétaires de poneys et chevaux. Ces muselières s’adaptent à la bouche et au nez du cheval et limitent l’ingestion d’herbe tout en permettant l’accès aux pâturages.

Il a été démontré que les muselières de pâturage réduisent l’ingestion de matière sèche de 30 à 80 %. [14][15] Ces dispositifs peuvent aider à prévenir la fourbure et l’obésité chez les chevaux et les poneys en réduisant l’apport en calories et en sucre.

Si la cote de chair de votre cheval est trop élevée et qu’il doit perdre du poids, l’utilisation d’une muselière au pâturage vous aidera à gérer le poids de votre cheval sans avoir à l’isoler dans un box ou une parcelle sèche. [1]

Les muselières de pâturage permettent au cheval d’être sorti en troupeau, ce qui favorise les interactions sociales et offre plus d’espace pour augmenter ses déplacements. Ces dispositifs sont sûrs lorsqu’ils sont utilisés correctement et il n’a pas été démontré qu’ils provoquaient un stress psychologique ou physiologique chez les chevaux ou les poneys.

Pourquoi utiliser une muselière de pâturage ?

L’image d’un cheval passant toute la journée à brouter dans un pâturage verdoyant peut sembler idyllique mais, en réalité, ces herbes riches pourraient gravement nuire à votre cheval.

Les chevaux ont évolué pour devenir des animaux de pâturage efficaces, capables de tirer toute l’énergie dont ils ont besoin de pâturages de qualité relativement médiocre. Mais les pâturages utilisés pour faire paître les chevaux domestiques ont tendance à contenir des espèces de graminées améliorées ayant une densité de nutriments nettement plus élevée.

Les pâturages contiennent des niveaux élevés d’hydrates de carbone non structuraux (HCNS), composés de sucres simples, d’amidon et de fructanes.

Si votre cheval a un accès illimité à des pâturages de haute qualité, il pourrait consommer trop de sucre, ce qui contribuerait à un certain nombre de problèmes de santé, notamment la prise de poids, le syndrome métabolique et la fourbure.

Ceci est particulièrement problématique au printemps et en été, lorsque les chevaux ont naturellement plus d’appétit. Les chevaux réagissent à la clarté plus longues des journées en mangeant davantage pour se préparer à la diminution de la disponibilité de fourrage en hiver. [2]

Bien que l’accès libre aux pâturages puisse constituer un risque pour la santé de nombreux chevaux et poneys, la mise au pâturage présente plusieurs avantages, notamment la possibilité d’exprimer des comportements de recherche de nourriture et de socialisation.

En équipant votre cheval d’une muselière de pâturage, vous lui offrez la liberté de mouvement et le contact avec son groupe social tout en limitant les quantités de sucre qu’il pourra ingérer.

Une muselière ralentit la vitesse à laquelle votre cheval peut consommer de l’herbe. Vous devriez également envisager de bonnes techniques de gestion des pâturages pour assurer la sécurité de vos chevaux lorsqu’ils sont laissés à l’herbe.

Les glucides dans l’herbe

Comment savoir si votre cheval peut brouter l’herbe en toute sécurité ou si une muselière est nécessaire?

Certains chevaux peuvent tolérer une teneur plus élevée en glucide dans l’herbe, tandis que d’autres, comme ceux qui ont des problèmes métaboliques, doivent éviter tous les pâturages, à l’exception de ceux de très faible qualité.

La teneur en hydrates de carbone non structuraux (HCNS) des pâturages est influencée par plusieurs facteurs : [4][5][6]

  • Les conditions de stress telles que le surpâturage et le gel
  • La température
  • L’heure de la journée
  • Le temps de l’année
  • La maturité de la plante
  • L’espèce d’herbe
  • Les pratiques de fertilisation

La seule façon de déterminer la teneur en sucre de votre pâturage est de prélever un échantillon d’herbe et de le soumettre à une analyse.

Les échantillons doivent être congelés jusqu’à l’analyse afin d’éviter la fermentation, qui peut abaisser la teneur en sucre et entraîner un résultat inexact.

Il est à noter que la teneur en sucre peut varier considérablement d’un échantillon à l’autre même lorsque prélevé du même champ. Soumettre plusieurs échantillons peut augmenter la fiabilité des résultats.

Consultez un nutritionniste pour vous aider à interpréter les résultats de l’analyse de l’herbe.

Prévenir la prise de poids

Pour les chevaux en bonne santé métabolique, un pâturage riche peut être une bonne source de protéines et d’énergie. Une introduction au pâturage bien gérée peut favoriser une prise de poids saine chez les chevaux ayant subis une perte de poids pendant l’hiver.

Cependant, une prise de poids excessive est possible avec un accès libre à des pâturages riches. Les chevaux peuvent consommer 1,6 à 3,2 % de leur poids corporel en herbe sur une période de 24 heures, ce qui leur apporte beaucoup de calories et de sucre. [18]

Dans un pâturage mixte fournissant 20 % de protéines brutes et 2,5 Mcal/kg d’énergie digestible, un cheval de 500 kg (1 100 lb) à l’entretien peut obtenir 150 % de ses besoins énergétiques quotidiens et plus de 300 % de ses besoins en protéines. [3]

La surconsommation de pâturage peut rapidement entraîner une prise de poids et augmenter le risque de dysfonctionnement métabolique. La prise de poids rapide peut prédisposer le cheval au syndrome métabolique équin et à la fourbure, en particulier chez les chevaux faciles à engraisser ou chez les chevaux présentant une résistance à l’insuline.

Les muselières de pâturage permettent de limiter l’apport calorique en réduisant la consommation de fourrage en moyenne de 30 % pour les chevaux selon les types d’herbe. [15] Cela permet d’éviter la prise de poids chez les chevaux en bonne santé et de maintenir une condition physique appropriée.

Laminite

La laminite est un problème majeur chez les poneys ou les chevaux en surpoids qui mangent dans des pâturages riches. Cette affection inflammatoire douloureuse est l’une des principales causes d’euthanasie chez les chevaux.

La laminite provoque une inflammation des lamelles sensibles du sabot, qui soutiennent la phalange distale. Dans les cas les plus graves, la phalange distale peut s’abaisser et/ou basculer, ce qui entraîne une fourbure causée par l’herbe.

Bien que la cause exacte de la fourbure associée au pâturage continue d’être étudiée, on sait que des niveaux élevés d’insuline (hyperinsulinémie) contribuent à la pathologie. Dans la plupart des cas, la fourbure peut être évitée en modifiant le régime alimentaire et en limitant l’utilisation de fourrages à haute teneur en HCNS. [7]

Les chevaux présentant un risque de fourbure doivent être mis au pâturage avec une muselière pendant les périodes de la journée où la teneur en sucre de l’herbe est la plus faible, généralement tôt le matin. La sortie dans une parcelle sèche avec du foin ou de la paille approprié peut également être recommandée pour réduire le risque d’une crise de laminite.

L’obésité et résistance à l’insuline

On estime que 20 % des chevaux sont obèses, avec une cote de chair supérieure à 7. [15] L’obésité peut entraîner des complications, notamment :

  • Intolérance à l’exercice
  • Léthargie
  • Mauvaise tolérance à la chaleur
  • Augmentation de la graisse viscérale (autour des organes)
  • Douleurs articulaires et problèmes orthopédiques
  • Boiteries due à l’augmentation de la charge sur les membres
  • Problèmes de reproduction
  • Problèmes respiratoires et cardiovasculaires

De plus, l’accumulation accrue de graisse peut rendre le cheval vulnérable à la résistance à l’insuline. Les chevaux présentant une résistance à l’insuline sont plus susceptibles de développer une laminite et d’autres complications métaboliques, notamment une hyperlipidémie et un dysfonctionnement du foie. [8]

L’insuline est une hormone libérée par le pancréas pour réguler le taux de sucre (glucose) dans le sang et transporter le glucose dans les cellules. Lorsqu’un cheval consomme des sucres solubles, la glycémie monte en flèche et l’insuline est libérée en plus grande quantité pour favoriser l’absorption du sucre dans les cellules.

Les chevaux résistants à l’insuline ne sont pas aussi sensibles aux effets de cette hormone, ce qui oblige le pancréas à sécréter davantage d’insuline. Lorsque la glycémie est élevée chez les chevaux résistants à l’insuline, elle est lente à revenir à son niveau de base. [8]

Il a été démontré que l’utilisation d’une muselière de pâturage favorise la perte de poids et peut contribuer à l’amélioration de la santé métabolique et de la sensibilité à l’insuline. [1][11]

Syndrome de réalimentation

Les chevaux émaciés doivent être réintroduits progressivement au fourrage et aux aliments afin d’éviter des conséquences potentiellement fatales. Les muselières ralentissent la consommation dans les pâturages et empêchent le cheval de se gaver.

Le syndrome de réalimentation survient lorsque des chevaux émaciés consomment soudainement des quantités élevées de nutriments, tels que des glucides, ce qui entraîne des déséquilibres métaboliques et électrolytiques.

Un apport soudain de glucides provoque un pic d’insuline qui fait pénétrer le sucre sanguin dans les cellules. L’insuline déplace également les minéraux électrolytiques, notamment le magnésium, le calcium, le phosphore et le potassium, de la circulation sanguine vers les cellules.

Il peut en résulter des déséquilibres électrolytiques, susceptibles d’entraîner une insuffisance rénale, un effondrement cardiaque et, dans les cas extrêmes, la mort. [9][10]

Les muselières de pâturage permettent au cheval émacié de consommer les glucides nécessaires à la prise de poids tout en réduisant le risque de syndrome de réalimentation.

Comment fonctionnent les muselières de pâturage ?

Des études démontrent que le port d’une muselière prolonge le temps de recherche de nourriture, réduit la taille des bouchées et diminue la consommation globale de fourrage lorsqu’elle est utilisée correctement. [14]

Ces muselières s’adaptent confortablement au nez et à la bouche d’un cheval ou d’un poney, en laissant des trous pour permettre la respiration. Ces trous ne laissent passer que le bout de l’herbe et du fourrage, ce qui oblige le cheval à ne prendre que de petites bouchées.

Comment fonctionnent les muselières de pâturage

Dans une étude transversale portant sur sept chevaux, des chercheurs de l’université du Minnesota ont constaté que les chevaux muselés consommaient 30 % moins de fourrage par rapport à leur consommation normale. La réduction moyenne de la consommation n’était pas affectée par le type d’herbe broutée. [15]

Dans une étude britannique portant sur quatre poneys, le port d’une muselière pendant trois heures a réduit la consommation de pâturage de 75 à 88 % par rapport à des poneys non muselés. [14]

Avantages des muselières de pâturage

En tant que méthode de restriction d’ingestion d’aliments, les muselières présentent un certain nombre de bénéfices.

Les muselières permettent aux chevaux de sortir dans un environnement naturel et de pâturer sur de plus grandes surfaces. Ceci favorise l’expression d’un comportement de recherche de nourriture adapté à l’espèce, soutient la socialisation et encourage l’exercice.

Les sorties quotidiennes en troupeau réduisent le stress chez le cheval et aident à combattre l’ennui, tout en diminuant les comportements stéréotypés indésirables.

La sortie des chevaux sur dans une parcelle sèche et le rationnement du fourrage peuvent aussi contribuer à limiter l’ingestion d’aliments. Toutefois, ces méthodes peuvent entraîner de longues périodes entre les repas at ainsi contribuer à l’apparition d’ulcères gastriques et d’autres problèmes digestifs.

Les muselières prolongent le temps consacré à l’alimentation. Votre cheval passera donc moins de temps avec l’estomac vide, réduisant le risque d’ulcération.

Résultats en termes de perte de poids

Les recherches montrent que les muselières portées continuellement pendant la journée peuvent favoriser la perte de poids. Dans deux études portant sur des chevaux miniatures, il a été démontré que le port d’une muselière 24 heures par jour entraînait une baisse du poids corporel après trois semaines. [1][11]

Les chevaux muselés pendant 24 heures passent plus de temps à brouter et moins de temps à se reposer. Ils ont également un rythme cardiaque plus bas, ce qui suggère un bénéfice cardiovasculaire ou potentiellement calmant. [1][11]

Les chevaux des mêmes études qui n’étaient pas muselés ou qui portaient une muselière pendant 10 heures par jour ont tous deux pris du poids pendant la période d’observation. [1][11]

Les chevaux portant une muselière pendant une partie de la journée peuvent encore prendre du poids car ils compensent en mangeant des quantités plus importantes de pâturage et d’autres aliments lorsque la muselière est enlevée. [1]

Cela suggère que pour faciliter la perte de poids, les muselières doivent être portées chaque fois que le cheval a accès au pâturage. Les comportementalistes équins recommandent généralement de limiter le port de la muselière à un maximum de 12 heures par jour.

Il se peut que vous deviez sortir votre cheval sur une parcelle sèche avec un fourrage à faible taux d’HCNS lorsqu’il ne porte pas de muselière afin d’éviter une prise de poids.

Ce ne sont pas tous les animaux qui perdent du poids lorsqu’ils portent une muselière. Dans une étude, un poney muselé a pris du poids au même rythme que des poneys non muselés. [17]

Surveillez attentivement votre cheval pour détecter tout changement dans sa cote de chair. Si votre cheval ne perd pas de poids, d’autres stratégies peuvent être mises en œuvre pour favoriser la perte de poids.

Types de muselières de pâturage

Il existe deux principaux types de muselières utilisées aujourd’hui : les muselières en toile de nylon et celles en panier en plastique.

Muselières en nylon

Les muselières en toile de nylon sont fabriquées en forme de panier ample et ajustable à partir d’un matériau tissé résistant. Ces muselières sont les plus courantes et sont peu coûteuses.

Ces muselières peuvent être intégrées à un licou qui s’adapte à la tête du cheval ou à être vendue sous forme d’un panier séparé qui peut être fixé au licou actuel du cheval. En général, elles sont munies d’un rembourrage doux autour du nez pour éviter les frottements.

Les muselières en toile de nylon comportent de nombreux trous par lesquels l’herbe peut passer et sont suffisamment souples pour ne pas blesser le cheval s’il se cogne sur un objet dur.

Muselières à panier en plastique

Les muselières en plastique (comme la muselière Shires GreenGuard) sont fabriquées dans un plastique dur et durable et s’adaptent au nez du cheval.

Ces muselières moulées s’attachent au licou actuel du cheval et comportent des espaces ouverts pour laisser passer l’herbe.

Elles peuvent durer plus longtemps que les modèles en tissu, mais l’inconvénient est que le matériau est rigide et moins malléable. Certains propriétaires de chevaux signalent que ces muselières peuvent provoquer des frottements et la perte de poils.

Les muselières de pâturage sont-elles sûres ?

Des études montrent que les muselières sont généralement sûres, bien tolérées et qu’elles n’entraînent pas de stress psychologique pour le cheval. Il existe certains risques dont il faut être conscient, mais lorsqu’elles sont utilisées correctement, ils sont faibles.

Dans une étude récente visant à déterminer l’impact du port d’une muselière sur le bien-être du cheval, les chercheurs ont évalué 6 chevaux miniatures dans trois conditions d’étude: [4][10]

  • Sans muselière
  • Muselés pendant 10 heures par jour
  • Muselés pendant 24 heures par jour

Les chevaux ont été évalués dans chacune des conditions de l’étude pendant 21 jours d’affilée et ont été observés pour les changements de comportement, du niveau d’exercice et de stress.

Les niveaux de cortisol dans la salive et le rythme cardiaque ont été surveillés en tant qu’indicateurs du stress physiologique. Les signes de stress psychologique ont également été évalués, notamment le fait de secouer la tête, piocher et de se frotter le visage pour enlever la muselière.

Les deux conditions de muselière ont entraîné une augmentation des comportements de stress le premier jour, mais ces comportements se sont rapidement résorbés à mesure que les chevaux s’habituaient aux muselières. Aucun signe de stress physiologique n’a été observé dans les conditions de cette étude. [4][10]

Dans une autre étude portant sur des poneys muselés, aucun comportement anormal n’a été observé chez les poneys portant la muselière. [14]

Risques des muselières de pâturage

Les muselières sont généralement sûres, mais elles peuvent présenter des risques, en particulier si la muselière n’est pas correctement ajustée ou si la mauvaise muselière est utilisée.

Certains effets indésirables potentiels et les moyens d’atténuer les risques sont examinés ci-dessous.

Risque d’accrochage

L’un des principaux risques liés à l’utilisation d’une muselière de pâturage sur votre cheval est le risque de rester pris. La muselière peut s’accrocher à des objets, tels que des branches d’arbre, des clous sur des poteaux de clôture, d’autres dangers environnementaux ou même d’autres chevaux.

De nombreux chevaux paniquent lorsqu’ils s’accrochent à quelque chose, ce qui peut entraîner des blessures graves. C’est pourquoi certains spécialistes des chevaux suggèrent de ne jamais laisser en liberté un cheval avec un licou. Cependant, les muselières de pâturage nécessitent le port d’un licou pour fixer la muselière au visage du cheval.

Vous pouvez réduire le risque de blessure en débarrassant le paddock de tout objet inutile auquel la muselière pourrait s’accrocher. Utilisez également un licou en cuir ou un licou qui permet une rupture si jamais il s’accroche à un objet.

Risque d’usure des dents

L’utilisation à long terme de muselières de pâturage peut contribuer à l’usure accélérée des dents de votre cheval, ce qui peut entraîner des problèmes dentaires.

L’usure des dents se produit lorsque les dents appuient et grattent contre la muselière lorsque le cheval essaie d’ingérer l’herbe. Bien qu’il y ait peu de données de recherche sur les effets de la muselière et de l’usure des dents, des preuves anecdotiques suggèrent un risque d’usure des incisives.

De nombreux facteurs peuvent influencer le degré d’usure des dents lors du port d’une muselière de pâturage.

  • Le matériau de la muselière : les matériaux rigides, tels que le plastique et le kevlar moulé, sont plus susceptibles d’endommager les dents.
  • La santé dentaire du cheval : Les chevaux dont les dents ont une forme anormale ou sont particulièrement fragiles verront leurs dents s’user plus rapidement.
  • La longueur de l’herbe : L’herbe courte est difficile à rejoindre à travers la muselière, mais l’herbe très longue peut se replier et être difficile à tirer à travers les trous de la muselière. L’herbe mi-longue est la plus facile à saisir par les dents du cheval sans qu’il soit nécessaire d’appuyer trop fort.
  • Le nombre de trous : Les muselières comportant un ou deux trous peuvent être source de frustration et obliger le cheval à appuyer fermement avec ses dents pour attraper plus d’herbe. Les muselières comportant de nombreux petits trous laissent passer plus de brins d’herbe tout en limitant l’ingestion d’aliments et réduisent la frustration.

Les comportementalistes équins suggèrent d’essayer plusieurs muselières pour trouver celle qui convient le mieux à votre cheval. Veillez à ce que les dents de votre cheval soient régulièrement inspectées et changez de muselière si des dommages dentaires sont apparents. [12]

Bien que l’usure des dents soit un risque malheureux des muselières de pâturage, la plupart des propriétaires de chevaux s’entendent que le risque en vaut la peine pour prévenir des affections potentiellement débilitantes telles que les coliques, la fourbure et la résistance à l’insuline.

Comment ajuster une muselière

Il est essentiel de bien ajuster une muselière de pâturage pour réduire les risques qui y sont associés. La plupart des fabricants fournissent un tableau des tailles pour s’assurer que vous achetez la muselière adaptée à votre cheval.

Suivez les étapes suivantes pour équiper votre cheval d’une muselière de pâturage en toute sécurité :

  1. Reportez-vous au tableau des tailles de la marque spécifique de la muselière que vous achetez. La plupart des chevaux portent une muselière de la même taille que leur licou, mais la taille peut varier d’une muselière à l’autre. Après avoir choisi un style et une taille, notez la profondeur et la circonférence de la muselière.
  2. Confirmez la profondeur de la muselière à l’aide d’un ruban à mesurer. Placez-vous sur le côté de votre cheval, en regardant le profil de sa tête. Placez le début du ruban à mesurer un pouce plus bas que le bout des lèvres et mesurez vers les oreilles. Comparez cette valeur à la profondeur de la taille de muselière que vous avez choisie.
  3. Confirmez la taille de la circonférence requise en mesurant le tour du museau de votre cheval deux pouces au-dessus du nez, en gardant le ruban bien serré. Ajoutez deux pouces à cette mesure pour tenir compte de la mastication.
  4. Si le cheval se situe entre deux tailles, choisissez la taille la plus grande pour laisser plus d’espace au mouvement de la mâchoire.

Lorsque vous mettez la muselière à votre cheval pour la première fois, assurez-vous qu’elle se trouve à quelques centimètres plus bas que l’extrémité des lèvres. Ceci favorisera le confort et laissera suffisamment d’espace pour le mouvement des lèvres et de la langue.

Une muselière trop petite peut gêner la mastication du cheval et entraîner des problèmes digestifs et une usure accrue des dents. Vous devez pouvoir insérer 3 ou 4 doigts dans l’espace entre le visage du cheval et le contour de la muselière pour assurer une liberté de mouvement totale de la mâchoire. [13]

Conseils pour l’utilisation des muselières de pâturage

Pour éviter toute frustration, introduisez la muselière sur de courtes périodes. Commencez par une période de 1 à 2 heures et augmentez progressivement jusqu’à une période complète d’accès au pâturage. [12]

Surveillez attentivement votre cheval ou votre poney après l’introduction de la muselière pour vous assurer qu’elle est bien tolérée et que votre cheval ne présente pas de comportements anormaux.

Assurez-vous que le flux d’air de votre cheval n’est pas restreint et qu’il peut boire de l’eau normalement. [16] Surveillez les problèmes digestifs qui pourraient indiquer que le fourrage n’est pas correctement mastiqué.

Nettoyez régulièrement la muselière et vérifiez qu’elle n’est pas endommagée. Observez votre cheval pour déceler tout signe d’irritation de la peau ou de frottement à l’endroit où elle est attachée.

Tenez un registre hebdomadaire de l’état corporel de votre cheval pour vous assurer que son poids est correctement géré. Une baisse rapide du poids corporel peut indiquer que votre cheval ne reçoit pas assez de calories et peut entraîner une hyperlipidémie.

Certains chevaux continuent à prendre du poids lorsqu’ils portent une muselière. Dans ce cas, il peut s’avérer nécessaire de limiter le temps de sortie ou de mettre votre cheval dans une parcelle sèche ou clairsemé afin de réduire l’apport calorique.

Assurez-vous que votre cheval ne peut pas enlever sa muselière. Si elle tombe alors que votre cheval n’est pas surveillé, il peut se gaver de pâturage et provoquer une crise de laminite.

Les chevaux dont l’apport en fourrage est limité ont les mêmes besoins en vitamines et en minéraux. L’ajout d’un supplément concentré de vitamines et de minéraux est essentiel pour répondre aux besoins en nutriments sans ajouter de calories au régime alimentaire.

AminoTrace+

5 stars
77%
4 stars
9%
3 stars
4%
2 stars
4%
1 star
6%

En savoir plus

  • Minéraux à un équilibre correct
  • Soutient la santé métabolique
  • Sensibilité à l'insuline
  • La croissance des sabots

Si votre cheval ou votre poney est obèse ou sujet à des problèmes métaboliques, travaillez avec un nutritionniste équin pour vous assurer que son alimentation soit parfaitement équilibrée et optimisée pour la gestion du poids. Soumettez les informations relatives à votre cheval en ligne pour obtenir une évaluation gratuite et un plan d’alimentation.

Manque-t-il quelque chose dans l’alimentation de votre cheval?

Identifier les manques dans le programme alimentaire de votre cheval pour optimiser son bien-être.

Références

  1. Davis, K.M. et al. Effects of grazing muzzles on behavior, voluntary exercise, and physiological stress of miniature horses housed in a herd. Appl Anim Behav Sci. 2020.
  2. Giles, S.L. et al. Obesity prevalence and associated risk factors in outdoor living domestic horses and ponies. Peer J. 2014.
  3. National Research Council Nutrient Requirements of Horses. National Research Council. 2007.
  4. Weinert-Nelson, J.R. et al. Diurnal Variation in Forage Nutrient Composition of Mixed Cool-Season Grass, Crabgrass, and Bermudagrass Pastures. J Equine Vet Sci. 2022.
  5. Berca, A.S. et al. Protein and Carbohydrate Fractions in Warm-Season Pastures: Effects of Nitrogen Management Strategies. Agronomy. 2021.
  6. Saastamoinen, M. et al. Forages and grazing in horse nutrition. European Assoc Animal Prod. 2012.
  7. Watts, K. Pasture Management to Minimize the Risk of Equine Laminitis. Vet Clinics: Equine Practice. 2010.
  8. Kronfeld, S. et al. Insulin Resistance in the Horse: Definition, Detection, and Dietetics. Journal of Animal Science. 2005.
  9. Bookbinder, L. and Schott, H.C. Refeeding syndrome in a miniature donkey. J Vet Emerg Crit Care. 2021.
  10. Vigouroux, L. 5 things to consider when refeeding a starved horse. Equus. 2021.
  11. Davis, K.M. et al. Effects of grazing muzzles on behavior and physiological stress of individually housed grazing miniature horses. Appl Anim Behav Sci. 2020.
  12. Cameron, A. et al. UK Horse Carers’ Experiences of Restricting Grazing When Aiming to Prevent Health Issues in Their Horses . Journal of Equine Vet Sci. 2021.
  13. Briars, H. et al. Tackling equine obesity. Equine Health. 2014.
  14. Longland, A.C. et al. The effect of wearing a grazing muzzle vs not wearing a grazing muzzle on pasture dry matter intake by ponies. J. Equine Vet. Sci. 2011.
  15. Glunk, E.C. et al. Interaction of grazing muzzle use and grass species on forage intake of horses. J. Equine Vet. Sci. 2014.
  16. Grazing Muzzles. Equine Guelph.
  17. Longland, A.C. Efficacy of Wearing Grazing Muzzles for 10 Hours per Day on Controlling Bodyweight in Pastured Ponies. Journal of Equine Veterinary Science. 2016.
  18. Siciliano, P.D. Estimation of Pasture Dry Matter Intake and its Practical Application in Grazing Management for Horses. University of Minnesota Extension Service. 2013.