Votre cheval reçoit-il ce dont il a besoin dans son alimentation actuelle? A-t-il des problèmes de santé qui pourraient être améliorés grâce à des pratiques alimentaires?

Si vous possédez ou prenez soin de chevaux, il y a de fortes chances que vous vous soyez posé ces questions à un moment ou un autre. Vous avez peut-être même fait appel aux services d’un nutritionniste équin pour vous aider à formuler une alimentation équilibrée pour votre cheval.

Les nutritionnistes équins sont des professionnels formés au niveau universitaire et possédant une expertise dans l’alimentation et la gestion des chevaux. Les nutritionnistes sont formés en ce qui a trait aux situations pratiques concernant l’alimentation à la ferme ainsi qu’à la science de la physiologie et du métabolisme équins.

Que vous tentiez de mettre en place un régime alimentaire équin pour la première fois, que vous soyez un gestionnaire d’écurie expérimenté, un athlète de compétition ou un propriétaire de cheval inquiet prenant soin d’un cheval ayant des problèmes de santé, cet article est pour vous.

Chez Mad Barn, nos nutritionnistes formulent annuellement des milliers de régimes pour les propriétaires de chevaux à travers l’Amérique du Nord et ce, gratuitement. Vous pouvez soumettre les informations de votre cheval en ligne pour une analyse alimentaire gratuite ou réserver une consultation nutritionnelle par téléphone.

Quelles sont les qualifications d’un nutritionniste équin?

Les nutritionnistes de Mad Barn ont consacré leur vie à apprendre à mieux nourrir les chevaux. Notre formation commence par un baccalauréat de quatre ans en nutrition, en sciences animales ou dans un autre domaine lié à la nutrition équine.

Tout au long de ce baccalauréat, nous suivons de nombreux cours académiques et pratiques pour acquérir de solides connaissances sur la santé, la nutrition, le métabolisme et la gestion des animaux.

Suite au baccalauréat, un nutritionniste complètera généralement une maîtrise d’un ou deux ans en nutrition animale. Après avoir mis l’accent sur l’apprentissage en classe, au cours d’une maîtrise, notre attention se tourne vers l’expérience de recherche.

Les étudiants à la maîtrise suivent des cours avancés pour acquérir une compréhension plus approfondie de la nutrition et des principes de formulation des régimes alimentaires, mais nous effectuons également des essais sur les animaux. Cela nous apprend à exécuter des études de recherche et à interpréter les résultats de la littérature publiée.

À la fin d’une maîtrise, les nutritionnistes rédigent et publient un mémoire reprenant tout ce que nous avons appris de nos recherches.

Après une maîtrise, certains nutritionnistes obtiendront un doctorat (Ph.D.) en nutrition ou dans un domaine connexe, ce qui peut prendre de 3 à 5 ans ou plus.

Au cours d’un doctorat, nous suivons encore quelques cours pour approfondir notre compréhension des principes de la nutrition, mais l’accent principal est mis sur la recherche. Les candidats au doctorat participent également généralement à l’enseignement de cours de premier cycle en sciences équines ou animales.

Les étudiants au doctorat apprennent à concevoir des expériences de nutrition, à devenir compétents dans l’exécution de recherches et à publier nos résultats pour faire progresser la nutrition.

Avoir une solide compréhension théorique de la nutrition, de la digestion, de la physiologie et du métabolisme permet aux nutritionnistes qualifiés de traduire les données expérimentales en solutions alimentaires applicables dans la vie de tous les jours.

Qu’est-ce qui influence les besoins nutritionnels de mon cheval?

Lorsque vous travaillez avec un nutritionniste, nous examinons de nombreux facteurs différents liés au programme alimentaire actuel de votre cheval, à son état physiologique, à ses antécédents de santé, à son niveau d’activité, à sa situation en matière d’hébergement, etc.

Par exemple, lorsque vous soumettez une demande d’évaluation alimentaire à Mad Barn, nous collectons de nombreuses informations telles que l’âge de votre cheval, son statut reproducteur, son niveau d’exercice, son alimentation actuelle ainsi que la zone géographique où il vit.

Nous utilisons ces informations et vos commentaires sur la santé de votre cheval pour comprendre comment son alimentation actuelle se compare à ses besoins nutritionnels prévus. À partir de là, nous pouvons formuler un régime alimentaire recommandé pour mieux répondre à ses besoins et garantir que les rapports entre les divers nutriments sont équilibrés.

Voici un aperçu de l’impact de certains des détails suivants sur notre évaluation des besoins nutritionnels de votre cheval:

État physiologique

Poids et âge

Les besoins nutritionnels sont calculés en fonction du poids actuel de votre cheval pour les chevaux matures et du poids adulte anticipé pour les chevaux en croissance. Les chevaux âgés de cinq ans ou moins sont considérés comme en croissance et leurs besoins seront ajustés en conséquence.

Il n’y a aucune différence entre les besoins des chevaux adultes et ceux des chevaux seniors. Cependant, si vous avez un cheval âgé ayant des besoins particuliers, nous pouvons vous recommander de lui apporter un supplément d’énergie, de protéines ou d’autres nutriments pour l’aider à améliorer ou à maintenir sa condition.

Croissance

À des fins nutritionnelles, les chevaux sont considérés comme étant en croissance jusqu’à l’âge de cinq ans; c’est pourquoi nous demandons la date de naissance de votre cheval.

Les chevaux en croissance ont des besoins plus élevés en énergie, protéines, vitamines et minéraux pour soutenir le développement de leur squelette, de leurs muscles et d’autres tissus. [1]

Les besoins en protéines et en énergie sont calculés en fonction de leur poids adulte avec un apport plus élevé pour soutenir le développement spécifique à l’âge. Les besoins en vitamines et en minéraux dépendent également du poids corporel anticipé à l’âge adulte.

Il est important de s’assurer que vous répondez aux besoins nutritionnels d’un cheval en pleine croissance, mais il est également important de ne pas dépasser ses besoins de manière significative. Donner un excès de protéines ou d’énergie à un jeune cheval peut augmenter le risque de maladies orthopédiques développementales..

Exercice

Le niveau et la fréquence d’exercice de votre cheval ont un impact sur ses besoins en énergie et en protéines et influencent également ses besoins en vitamines, minéraux et électrolytes.

La façon dont nous classifions la charge d’exercice à des fins nutritionnelles n’est pas toujours intuitive. [1] La charge de travail a un impact important sur la façon dont nous calculons les besoins; il est donc important que nous fassions les choses correctement.

Les chevaux à l’entretien ne font pas d’exercice ou ne travaillent pas. Ces chevaux peuvent être sortis au pâturage, mais ne sont pas activement entraînés ou montés.

Les chevaux à l’exercice léger peuvent s’entraîner 1 à 3 heures par semaine, principalement au pas et au trot. Les chevaux d’équitation de plaisance, certains chevaux en début de programme d’entraînement et les chevaux qui participent occasionnellement à des concours effectuent généralement des travaux légers.

Les chevaux à l’exercice modéré s’entraînent plus fréquemment ou pendant des durées plus longues. Ils travaillent généralement environ 3 à 5 heures par semaine, principalement au pas et au trot. Les chevaux d’école, les chevaux au début d’un entraînement plus intense et les chevaux de concours qui participent fréquemment à des épreuves peu intenses (c’est-à-dire des classes de concours de plaisance) font généralement un exercice modéré.

Les chevaux à l’exercice intense s’entraînent plus intensivement. Ils peuvent travailler 4 à 5 heures par semaine, principalement au trot et au galop ou en effectuant du travail plus technique comme le saut. Les chevaux de ranch, les chevaux de concours participant à des événements fréquents et exigeants ainsi que les chevaux de courses de barils sont souvent considérés comme étant à l’exercice intense.

Les chevaux à l’exercice très intense peuvent avoir des durées et des intensités d’entraînement variables, mais globalement, ils ont une charge de travail considérable. Ces chevaux peuvent participer à des activités allant d’une heure par semaine de travail rapide à 6 à 12 heures par semaine de travail de faible intensité. Les chevaux de course et les chevaux d’élite de concours complet de 3 jours compte généralement parmi la catégorie de chevaux à l’exercice très intense.

Gestation et lactation

Pour soutenir le développement du fœtus et du poulain, les juments gestantes et allaitantes ont besoin d’un apport supplémentaire en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux. [1]

Leurs besoins sont basés sur le stade de la gestation ou de la lactation auquel elles sont rendues. Les besoins nutritionnels sont plus élevés pendant les derniers stades de la gestation et les premiers stades de la lactation.

C’est pourquoi nous vous posons des questions pour connaître le stade de la gestation ou la lactation. Les juments gestantes et allaitantes doivent être suivies de près pour garantir que leur alimentation soit équilibrée. Une alimentation déséquilibrée peut avoir un impact sur leur santé et celle de leurs bébés en développement.

Race

La race de votre cheval n’a pas d’impact sur la façon dont nous calculons ses besoins nutritionnels. Cependant, cela peut toujours être une information utile à prendre en compte dans nos évaluations.

Par exemple, si vous n’êtes pas sûr du poids actuel de votre cheval, nous pouvons utiliser le poids moyen à maturité de sa race pour faire une estimation.

De plus, certaines races sont prédisposées à des problèmes de santé qui pourraient avoir un impact sur leurs besoins nutritionnels.

Comment nous calculons l’apport nutritionnel de votre cheval

Notre outil de formulation alimentaire libre accès facilite le calcul de l’apport nutritionnel estimé de votre cheval en examinant son programme d’alimentation actuel.

Notre base de données alimentaires comprend des données sur la composition nutritionnelle de plus de 3 000 fourrages, moulées et suppléments couramment donnés aux chevaux.

Dites-nous simplement ce que vous donnez à votre cheval à l’aide de notre formulaire d’évaluation de l’alimentation et nos nutritionnistes prépareront un rapport indiquant les niveaux d’apport actuels en nutriments clés.

Foin et pâturage

Apport en fourrage

Mesurer la quantité de foin et de pâturage consommée par votre cheval peut être difficile, mais nous utilisons quelques informations clés pour faire des estimations.

La plupart des chevaux consommeront volontiers environ 2 % de leur poids corporel en matière sèche s’ils ont libre accès au fourrage. [1] Cette estimation peut augmenter pour les chevaux soumis à des charges de travail plus lourdes ou à certains stades de la gestation et de la lactation. [1]

Lorsque nous calculons la consommation de fourrage de votre cheval, nous supposons qu’il maximise sa consommation s’il a un libre accès au fourrage.

Nous basons nos estimations de consommation de pâturage sur la durée pendant laquelle votre cheval est autorisé à brouter quotidiennement. En règle générale, les chevaux au pâturage mangent environ 1 à 2 lb (0,45 à 0,9 kg) de matière sèche de pâturage par heure.

Un cheval moyen au pâturage 24 heures sur 24 paîtra pendant environ 16 heures, signifiant qu’il peut consommer quotidiennement de 16 à 32 lb (7 à 15 kg) de matière sèche de pâturage, ce qui représente environ 2 % de son poids corporel. [21]

Nous considérerons également d’autres facteurs, comme leur santé dentaire et s’ils portent ou non une muselière de pâturage.

Après avoir estimé la quantité de pâturage que votre cheval reçoit, nous supposons que le reste de sa consommation de matière sèche prévue est constituée de foin et d’autres aliments.

Analyse de foin

Pour déterminer la teneur exacte en éléments nutritifs de votre foin et de votre pâturage, nous vous recommandons d’effectuer une analyse de fourrage.

Une analyse du fourrage vous indiquera la quantité d’énergie, de protéines, de fibres et de sucre que contient votre foin et fournira les niveaux d’autres nutriments importants. Nous considérons les résultats de votre analyse de fourrage comme le point de départ pour élaborer une alimentation équilibrée.

Si vous ne disposez pas d’analyse, nous baserons nos calculs sur la teneur moyenne du type de fourrage que vous donnez.

Nos estimations sont également basées sur les concentrations régionales de minéraux dans le sol et le fourrage. Les niveaux de minéraux tels que le sélénium, le sodium et le manganèse varient selon les régions géographiques. La prise en compte de ces différences nous aide à vous fournir des informations les plus précises possibles.

Concentrés et suppléments

Notre banque d’aliments contient également des informations sur la composition nutritionnelle de nombreux concentrés de grains et suppléments couramment offers aux chevaux.

Nous examinons la quantité de ces produits que vous donnez ainsi que les directives du fabricant concernant les suppléments commerciaux afin d’établir une alimentation équilibrée.

Si vous donnez un produit qui ne figure pas actuellement dans notre base de données, précisez le nom du produit et la quantité que votre cheval reçoit dans la section commentaires de votre soumission. Nous obtiendrons une analyse garantie du fabricant pour formuler votre alimentation.

Le processus d’évaluation du régime alimentaire

Après avoir déterminé les besoins nutritionnels de votre cheval et son apport actuel, nous évaluerons son alimentation pour garantir que ses besoins sont satisfaits et que son apport est équilibré.

La façon dont vous nourrissez votre cheval est aussi importante que ce que vous lui donnez. Nous pouvons suggérer des changements dans la gestion de votre cheval pour aider à répondre à ses besoins comportementaux et à mieux soutenir sa santé intestinale.

Nous recommandons de donner une alimentation axée principalement sur le fourrage et de choisir un foin adapté à ses besoins énergétiques..

Cela répondra au besoin de votre cheval d’exprimer des comportements de recherche de nourriture jusqu’à 16 heures par jour et garantira que son estomac ne reste pas vide pendant de longues périodes, contribuant ainsi à réduire le risque d’ulcères gastriques..

Voici quelques-uns des autres aspects importants du régime alimentaire équin que nous examinons lors de nos évaluations.

Énergie et protéines

L’apport énergétique et protéique de votre cheval doit être étroitement adapté à ses besoins. En 2021, 85 % des régimes que nous avons évalués fournissaient trop d’énergie et 98 % des régimes fournissaient trop de protéines.

Un apport énergétique excessif peut entraîner une prise de poids indésirable, et un apport excessif en protéines peut entraîner une excrétion accrue d’ammoniac. [2] Cela met à rude épreuve les reins de votre cheval et augmente le coût quotidien de son alimentation.

Cependant, il est également important de veiller à ce que l’alimentation de votre cheval lui apporte suffisamment d’énergie et de protéines. Une carence énergétique peut entraîner une perte de poids et une carence en protéines peut entraîner une perte de masse musculaire et d’autres problèmes de santé.

En plus de l’apport total en protéines, il est également important de veiller à ce que votre cheval reçoive un apport adéquat en acides aminés limitants..

Minéraux

Les minéraux sont des nutriments importants qui jouent un rôle essentiel dans les réactions enzymatiques, le métabolisme énergétique et l’équilibre électrolytique.

Si votre cheval ne reçoit pas des quantités suffisantes de macrominéraux ou d’oligo-éléments, il peut souffrir de problèmes osseux, articulaires, musculaires, de sabots, de peau, de pelage, respiratoires, circulatoires, métaboliques ou même neurologiques.

Les nutritionnistes examinent la concentration de différents minéraux dans l’alimentation globale pour s’assurer qu’il n’y a pas de carences ni d’excès. Nous examinons également les rapports de certains minéraux pour maintenir ces chiffres en équilibre.

Une consommation excessive de certains minéraux peut provoquer des carences secondaires en interférant avec l’absorption d’autres minéraux. Cela peut entraîner une carence même si votre cheval reçoit un apport adéquat.

Par exemple, un apport déséquilibré en calcium et phosphore ou un apport excessif en fer peuvent entraîner des carences secondaires.

D’après une étude récente, 99 % des régimes alimentaires pour chevaux contiennent trop de fer et 49 % des régimes que nous évaluons manquent de sélénium.

Nous examinons également la forme des minéraux utilisés dans les produits alimentaires et les suppléments commerciaux. De nombreux aliments sont formulés avec des oligo-éléments inorganiques, mais les études démontrent que les minéraux organiques sont mieux absorbés et utilisés par le corps du cheval. Les minéraux sous forme organique sont plus efficaces pour soutenir la santé des sabots, la fonction immunitaire, la qualité du pelage et de nombreux autres processus. [22][23][24]

Vitamines

L’apport en vitamines devrait être suffisant pour soutenir l’état physiologique actuel de votre cheval. En 2021, 57 % des régimes alimentaires que nous avons évalués manquaient de vitamine E.

En plus de s’assurer que les besoins en vitamines de votre cheval sont comblés, un nutritionniste s’assurera que leurs apports ne dépassent pas trop les besoins. Il est particulièrement important de ne pas donner de vitamines liposolubles en quantités excessives, car elles peuvent être toxiques à des niveaux très élevés.

Électrolytes

Les électrolytes sont des minéraux impliqués dans la contraction musculaire, la transmission du signal nerveux et l’équilibre hydrique.

Ces minéraux doivent être fournis à des niveaux adéquats pour encourager l’hydratation et prévenir les problèmes tels que le flutter diaphragmatique synchrone.

Les chevaux perdent des électrolytes dans leur sueur et leur urine. Si votre cheval vit dans un climat chaud ou fait de l’exercice, il aura besoin de niveaux plus élevés d’électrolytes dans son alimentation pour réapprovisionner ceux perdus via la sueur.

Dans notre récente analyse de plus de 6 500 régimes équins, 71 % des régimes que nous avons évalués comportaient un apport insuffisant en sodium. Pour corriger cela, nous recommandons généralement d’ajouter du sel provenant d’un magasin d’aliments pour animaux ou du supermarché à la ration quotidienne de votre cheval et de fournir du sel en vrac à volonté en tout temps.

GNS

Les glucides non-structurels (GNS) sont des glucides rapidement digérés présents dans l’alimentation du cheval, notamment les sucres et les amidons.

Pour la plupart des chevaux, des niveaux élevés de GNS ne sont pas nécessaires et peuvent entraîner des complications digestives, métaboliques, ainsi que d’autres problèmes de santé.

Des niveaux élevés de GNS se trouvent dans les moulées complètes à base de céréales et dans les moulées sucrées contenant de la mélasse. Certains fourrages peuvent être riches en GNS et doivent être trempés pour réduire la teneur en glucides.

Nutrition personnalisée

En plus de veiller à ce que l’alimentation de votre cheval soit bien équilibrée, un nutritionniste équin prend également en compte tout problème de santé individuel ou tout objectif de performance que vous avez pour votre cheval.

Une alimentation équilibrée et des interventions nutritionnelles spécifiques peuvent soutenir les chevaux présentant certains problèmes de santé ou contribuer à améliorer les performances des chevaux de compétition.

Vous trouverez ci-dessous quelques objectifs et problèmes de santé courants mentionnés par les propriétaires de chevaux lors de notre processus d’évaluation de l’alimentation et la manière dont nous les abordons par la nutrition.

Santé articulaire

En 2021, 38% des chevaux que nous avons accompagnés avaient des soucis articulaires signalés par leurs propriétaires.

Pour favoriser la santé articulaire, assurez-vous que les besoins essentiels de votre cheval en vitamines et minéraux sont satisfaits. Après avoir corrigé tout déséquilibre alimentaire, nous recommandons d’ajouter de l’huile W-3 et du MSM à leur alimentation.

L’huile W-3 est un supplément d’acides gras essentiels qui contient des oméga-3 DHA. Il a été démontré que le DHA réduit les marqueurs inflammatoires dans les articulations des chevaux arthritiques et a un effet protecteur sur les articulations saines. [3][4][5][6].

La poudre de méthylsulfonylméthane (MSM) est une forme de soufre facilement accessible qui peut soutenir les tissus conjonctifs sains tels que le cartilage articulaire, les tendons et les ligaments. [7][8]

Problèmes de sabots

38% des propriétaires de chevaux consultés par nos nutritionnistes ont signalé problèmes de sabots chez leurs chevaux.

Un apport équilibré en vitamines, minéraux et acides aminés est essentiel à la santé des sabots. En particulier, les chevaux ont besoin de 20 mg par jour de la vitamine hydrosoluble biotine pour assurer une formation adéquate de kératine. [9][10][11][12][13]

Les minéraux zinc, cuivre et sélénium sont également nécessaires à la croissance des sabots. [14] Si votre cheval a des problèmes de sabots, fournissez-lui un supplément complet et équilibré de vitamines et minéraux pour corriger les carences courantes et aider à développer des sabots forts et robustes.

Musculature dorsale

35 % des propriétaires de chevaux nous ont indiqué qu’ils aideraient avoir de l’aide pour améliorer la musculature dorsale de leur cheval.

De nombreux chevaux subissent une perte de masse musculaire dorsale à mesure qu’ils vieillissent. Cette dernière se produit lorsque la dégradation des protéines musculaires se produit plus rapidement que la synthèse des protéines.

Pour favoriser la synthèse des protéines, offrez à votre cheval une alimentation équilibrée qui fournit les acides aminés limitants – lysine, méthionine et thréonine – en quantité suffisante.

Si votre cheval consomme du foin de faible qualité ou ne reçoit pas suffisamment de protéines, il peut être utile de compléter avec un supplément d’acides aminés. [15]

De plus, des exercices tels que le travail avec des barres au sol ou le travail en pente peuvent stimuler le développement de la musculature du dos.

Problèmes digestifs

30 % des chevaux pour lesquels nous avons effectué des évaluations alimentaires présentaient des problèmes de santé intestinale répertoriés par leurs propriétaires.

Les problèmes digestifs peuvent se manifester par des coliques, de la diarrhée, de l’écoulement anal, des ulcères, une acidose de l’intestin postérieur, des carences en nutriments secondaires, une perte de poids ou un certain nombre d’autres problèmes.

De nombreux problèmes intestinaux peuvent être gérés en minimisant le stress de votre cheval, en assurant une consommation adéquate de fourrage, en favorisant la consommation d’eau, et en réduisant la consommation de GNS. Cependant, certains chevaux peuvent avoir besoin d’un soutien digestif supplémentaire.

Dépendant des problèmes digestifs de votre cheval, nous pouvons recommander un supplément pour favoriser la santé de l’estomac et de l’intestin postérieur ou pour cibler spécifiquement la santé de l’intestin postérieur.

L’ajout de probiotiques peut être bénéfique pour favoriser la santé intestinale, même en l’absence de problèmes digestifs.

Gestion du poids

29 % des chevaux pour lesquels nos nutritionnistes ont formulé des régimes avaient des problèmes de poids, c’est-à-dire qu’ils étaient en surpoids ou en insuffisance pondérale.

Il existe un certain nombre d’interventions que nous recommandons pour les chevaux qui sont en surpoids ou prennent facilement du poids (easy keepers), en fonction de vos contraintes de gestion spécifiques.

Réduire l’accès au pâturage, utiliser un filet à foin, rationner ou faire tremper votre foin, sortir votre cheval avec une muselière de pâturage, et lui donner de la paille hachée peut diminuer l’apport énergétique de votre cheval. Vous pouvez également accroître le niveau d’exercice de votre cheval pour augmenter sa dépense énergétique.

Si votre cheval est en insuffisance pondérale, augmenter la consommation de fourrage ou ajouter de la luzerne, de la pulpe de betterave, du lin ou de l’huile peut augmenter la densité énergétique de l’alimentation sans ajouter de sucre et d’amidon inutiles.

Support calmant

20 % des propriétaires de chevaux qui nous ont consultés ont indiqué que leurs chevaux présentaient un tempérament nerveux.

Les chevaux peuvent avoir un trop-plein d’énergie ou être plus réactifs s’ils présentent des déséquilibres en vitamines ou en minéraux, des problèmes digestifs, ne sont pas assez actifs ou ont un accès limité au fourrage. [1]

L’ennui, l’isolement social et le manque de liberté peuvent également contribuer au développement de comportements stéréotypés.

Assurez-vous que votre cheval a une alimentation équilibrée, à base de fourrage, avec amplement de temps pour bouger, des amis avec qui socialiser et un environnement qui favorise son bien-être. Envisagez des activités d’enrichissement pour éviter l’ennui.

Dans certains cas, nous pouvons explorer des suppléments calmants, tels que le gattilier, qui peuvent aider à stabiliser les hormones et à améliorer les sautes d’humeur. [16][17]

Résistance à l’insuline

15 % des chevaux pour lesquels nous formulons des régimes présentent une forme de problème métabolique qui doit être pris en compte dans leur plan d’alimentation.

Le syndrome métabolique équin (SME) implique une dérégulation de l’insuline et affecte la façon dont les chevaux digèrent, absorbent et utilisent les sucres.

La prise en charge des chevaux atteints du SME doit se concentrer sur:

  1. L’augmentation du niveau d’exercice pour lutter contre la prise de poids et la résistance à l’insuline
  2. La diminution de l’apport énergétique pour favoriser un poids santé
  3. La réduction de l’apport en GNS en éliminant ou en réduisant les céréales et les sucres ajoutés dans l’alimentation
  4. Un apport équilibré en vitamines et minéraux grâce à un complément nutritionnel formulé spécifiquement pour soutenir les chevaux souffrant de problèmes métaboliques

Santé respiratoire

10 % des chevaux dont nous avons analysé le régime alimentaire l’année dernière présentaient une forme de problème respiratoire auquel il fallait remédier.

Vous pouvez soutenir la santé respiratoire de votre cheval en lui fournissant un environnement d’écurie bien ventilé et en trempant le foin pour réduire la teneur en poussière.

Pour les chevaux souffrant de problèmes respiratoires, nous recommandons généralement de donner l’huile W-3, car elle contient des niveaux élevés d’acide gras oméga-3 DHA. Il a été démontré que le DHA atténue les symptômes associés à l’obstruction récurrente des voies respiratoires (asthme) et aux maladies inflammatoires des voies respiratoires. [18]

Le jiaogulan et la spiruline sont deux produits naturels qui peuvent aider à minimiser la toux, l’encensement, les reniflements et les éternuements souvent associés à une mauvaise santé respiratoire. [19][20]

Conclusion

Que votre cheval prenne du poids facilement ou qu’il soit aux prises avec un problème de santé, un programme alimentaire équilibré est essentiel au maintien de sa santé.

Consulter un nutritionniste équin qualifié garantira qu’il n’y a aucune lacune dans l’alimentation de votre cheval et vous aidera à résoudre les problèmes courants liés à la nutrition.

Vous pouvez soumettre les informations de votre cheval en ligne pour une évaluation alimentaire gratuite par l’un des nutritionnistes équins de Mad Barn détenteurs d’une formation universitaire. Nous sommes là pour aider!

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Références

  1. National Research Council. Nutrient Requirements of Horses. The National Academies Press. 2007.
  2. Bott, RC. et al. Environmental Implications of Nitrogen Output on Horse Operations: A Review. J Equine Vet Sci. 2016.
  3. Woodward, AD. et al. Supplementation of dietary long-chain polyunsaturated omega-3 fatty acids high in docosahexaenoic acid (DHA) increases plasma DHA concentration and may increase trot stride lengths in horses. Equine Comp Exerc Physiol. 2007.
  4. Manhart, DR. et al. Markers of inflammation in arthritic horses fed omega-3 fatty acids. Prof Anim Sci. 2009.
  5. Caron, JP. et al. Omega-3 fatty acids and docosahexaenoic acid oxymetabolites modulate the inflammatory response of equine interleukin1 ?-stimulated equine synoviocytes. Prostaglandins Other Lipid Mediat. 2019.
  6. Vanderweerd, JM. et al. Systematic review of efficacy of nutraceuticals to alleviate clinical signs of osteoarthritis. J Vet Intern Med. 2012.
  7. Marañón, G. et al. The effect of methylsulphonylmethane supplementation on biomarkers of oxidative stress in sport horses following jumping exercise. Acta Vet Scand. 2008.
  8. Butawan, M. et al. Methylsulfonylmethane: Applications and safety of a novel dietary supplement. Nutrients. 2017.
  9. Comben, N. et al. Clinical observations on the response of equine hoof defects to dietary supplementation with biotin. Vet Rec. 1984.
  10. Buffa, Eugene et al. Effect of dietary biotin supplement on equine hoof horn growth rate and hardness. Equine Vet J. 1992.
  11. Geyer, H. and Schulze, J. The long-term influence of biotin supplementation on hoof horn quality in horses. Schweizer Archiv fur Tierheilkunde. 1993.
  12. Josseck, H. et al. Hoof horn abnormalities in Lipizzaner horses and the effect of dietary on macroscopic aspects of hoof horn quality. Equine Vet J. 1995.
  13. Reilly, J.D., et al. Effect of supplementary dietary biotin on hoof growth and hoof growth rate in ponies: a controlled trial. Equine Vet J. 2010.
  14. Mills, CF. Dietary interactions involving the trace elements. Annu Rev Nutr. 1985.
  15. Urschel, K.L. and Lawrence, L.M. Chapter 6: Amino acids and protein. Equine Applied and Clinical Nutrition. 2013.
  16. Nasri, S. et al. The effects of Vitex agnus castus extract and its interaction with dopaminergic system on LH and testosterone in male mice. Pak J Biol Sci. 2007.
  17. Ahangarpour, A. et al. Effects of Vitex agnus-castus fruit on sex hormones and antioxidant indices in a D-galactose-induced aging female mouse model. J Chin Med Assoc. 2016.
  18. Nogradi, N. et al. Omega-3 Fatty Acid Supplementation Provides an Additional Benefit to a Low-Dust Diet in the Management of Horses with Chronic Lower Airway Inflammatory Disease. J Vet Intern Med. 2015.
  19. Roughan, Grattan P. Spirulina: A source of dietary gamma-linolenic acid? J Sci Food Agri. 1989.
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