Le tic à l’appui, appelé cribbing en anglais, est le comportement stéréotypé oral le plus courant observé chez les chevaux. Le tic à l’appui implique que le cheval saisisse de manière répétée et compulsive un objet entre ses dents et aspire de l’air.

Les chevaux peuvent exhiber ce comportement pendant plusieurs heures par jour, réduisant ainsi le temps consacré à d’autres activités importantes telles que manger et socialiser. Le tic à l’appui peut également contribuer à une mauvaise condition corporelle, des problèmes dentaires et un risque accru d’ulcères gastriques ou de coliques.

Ce comportement commence souvent comme un mécanisme d’adaptation. S’attaquer aux facteurs de stress possibles tels que le manque d’accès au fourrage, le confinement, l’ennui et l’isolement social peut aider à prévenir le tic à l’appui.

L’identification et le traitement des problèmes de santé sous-jacents tels que les ulcères gastriques peuvent également améliorer le confort et favoriser un comportement calme.

On pense que la moitié de tous les cas de tic à l’appui débutent au cours des 5 premiers mois de vie lorsque les poulains sont généralement sevrés. Permettre un processus de sevrage progressif peut réduire le risque.

Le programme d’alimentation de votre cheval peut influencer l’expression des comportements stéréotypés. Si votre cheval tique à l’appui, soumettez son régime alimentaire en ligne pour une évaluation gratuite par nos nutritionnistes équins.

Qu’est-ce que le tic à l’appui?

Le tic à l’appui est un exemple de stéréotypie orale. Il implique que le cheval saisisse un objet fixe avec ses dents, le morde et aspire de l’air dans l’œsophage crânien grâce à la contraction des muscles du cou.

Le tic à l’appui est étroitement lié au tic d’éructation ou tic à l’air, mais les chevaux qui tiquent à l’air exécutent cette stéréotypie sans saisir d’objet entre leurs dents. Beaucoup de chevaux présentent les deux comportements.

Le tic à l’appui produit un grognement caractéristique lorsque l’air est aspiré dans l’œsophage. Contrairement à ce que certains pensent, l’air n’est pas avalé, ce qui distingue le tic à l’appui de l’aérophagie.

Les chevaux peuvent tiquer à l’appui sur n’importe quel objet solide à la hauteur de la poitrine, tel qu’une planche de clôture, la porte d’un box ou un seau. Le tic à l’appui n’implique pas de mâcher l’objet mais peut tout de même mener à des dommages puisque les incisives se resserrent sur ce dernier. Une érosion dentaire peut également se produire.

Les chevaux qui tiquent à l’appui sont fortement motivés à exécuter la stéréotypie. Ils peuvent tiquer jusqu’à 5 heures par jour, certains passant jusqu’à 65% de leur temps sur cette activité. Ce tic est considéré comme une stéréotypie postprandiale car il se produit le plus souvent après un repas. [2]

Le tic à l’appui n’est pas observé chez les chevaux sauvages mais a été observé chez les chevaux domestiques depuis 1578. [18] Cela suggère que le comportement est lié aux pratiques de gestion et d’alimentation modernes, bien qu’une composante génétique puisse également jouer un rôle. [20]

Comportements stéréotypés

Un comportement stéréotypé est une séquence comportementale répétitive sans but ni fonction évidents. On pense que ces comportements sont des réponses d’adaptation automatisées ou des expressions de frustration.

D’autres exemples de stéréotypies incluent:

  • Le tic déambulatoire
  • Le tic d’éructation ou tic à l’air
  • Le mâchonnement du bois
  • Le tic de l’ours

On estime que jusqu’à 32% de la population équine présente un comportement stéréotypé. Le tic à l’appui affecte 8,3% des chevaux. [1]

Le tic d’éructation est un comportement connexe qui peut survenir s’il n’y a pas de surfaces disponibles pour qu’un cheval la saisisse avec ses dents ou si ce dernier est puni lorsqu’il tique à l’appui.

Le tic d’éructation implique la même contraction des muscles du cou et la succion de l’air sans serrer un objet avec les dents.

Pourquoi mon cheval tique-t-il à l’appui?

Les comportements stéréotypés peuvent être un indicateur de piètres conditions de bien-être passées ou présentes. Ces derniers sont des mécanismes d’adaptation conçus pour réduire le stress et permettre de contrôler l’environnement.

On pense que la majorité des comportements stéréotypés équins débutent chez les jeunes poulains, généralement dans le mois suivant le sevrage. [1][3][4]

Des stéréotypies comme le tic à l’appui peuvent se développer pour les raisons suivantes: [4][5]

  • Une impossibilité pour le cheval d’exécuter un modèle comportemental qu’il est motivé à éxecuter. À titre d’exemple, les chevaux soumis à un régime alimentaire restreint en fourrage ne peuvent pas adopter des comportements alimentaires appropriés à leur espèce.
  • Une impossibilité pour le cheval d’éviter une situation effrayante ou stressante. Par exemple, certaines stéréotypies se développent en réponse à un entraînement basé sur le renforcement négatif.
  • Le fait d’être maintenu dans une situation d’isolement social ou de confinement pendant de longues périodes. Par exemple, les stéréotypies sont plus fréquentes chez les chevaux gardés dans des box individuels.

Physiologie du tic à l’appui

Le tic à l’appui et d’autres comportements stéréotypés provoquent la libération de dopamine dans le cerveau. La hausse temporaire de dopamine aide les chevaux à faire face au stress.

La dopamine est un neurotransmetteur considéré comme le produit chimique du «plaisir». Elle joue un rôle majeur dans le centre de récompense du cerveau. [5]

Le stress chronique déclenche la libération de bêta-endorphines, stimulant les sécrétions de dopamine dans une zone du cerveau appelée le striatum.

Cela active les récepteurs de dopamine dans les noyaux gris centraux (ganglions de base), où l’on pense que les stéréotypies se développent. [6]

Chez les chevaux qui tiquent à l’appui, il y a plus de récepteurs de dopamine D1 et D2 dans une zone du cerveau appelée le noyau accumbens. Il y a également moins de récepteurs D1 et D2 dans le noyau caudé, une zone clé pour l’apprentissage action-résultat.

Cela suggère que les chevaux qui tiquent à l’appui sont susceptibles de prendre des habitudes et sont très motivés à effectuer des actions répétitives. Les chevaux affectés par des comportements stéréotypés peuvent également avoir une capacité réduite à apprendre et à s’entraîner. [7]

Facteurs de risque

On pense que le stress chronique contribue aux comportements stéréotypés, y compris le tic à l’appui. D’autres facteurs de risque ont été identifiés, notamment: [7]

  • La personnalité
  • La race: Les pur-sang et les chevaux à sang chaud ont jusqu’à 3 fois plus de risques
  • La génétique
  • La nutrition
  • La gestion de l’écurie; les chevaux gardés au box sont plus à risque
  • L’expérience de sevrage
  • Le type de travail
  • Le moment où le cheval a reçu son entraînement initial
  • Le sexe: les chevaux mâles, en particulier les étalons, sont plus à risque que les juments

Sevrage

Le sevrage domestique chez les chevaux a généralement lieu vers 4 à 6 mois. En revanche, le sevrage survient entre 8 à 9 mois chez les chevaux sauvages ou les chevaux domestiques qu’on laisse sevrer naturellement. [9]

Les chercheurs suggèrent que les stéréotypies orales, y compris le tic à l’appui, peuvent se développer en raison de l’arrêt prématuré du comportement de tétée. Le stress général du sevrage et les changements alimentaires brutaux peuvent également jouer un rôle. [11]

La recherche montre également que les cas de tic à l’appui sont multipliés par quatre chez les poulains nourris avec des concentrés après le sevrage, plutôt qu’avec de l’herbe ou du fourrage. [12][13]

En vous assurant que votre poulain a un accès adéquat à l’herbe ou au fourrage, vous pouvez réduire le risque de tic à l’appui pendant cette transition alimentaire. Vous pouvez également réduire le stress et les problèmes digestifs associés au sevrage en offrant de nouveaux aliments pendant que le poulain tète encore.

De plus, le sevrage progressif en groupe réduit considérablement le stress associé au sevrage et les comportements associés tels que la vocalisation, la locomotion et le tic à l’appui. [8]

La bonne nouvelle est que la plupart des comportements stéréotypés peuvent être atténués dans les 12 premières semaines suivant leur développement, tant que des pratiques de gestion appropriées sont appliquées pour éliminer le facteur de stress causal. [3][9][10]

Isolement social

Les chevaux sont des animaux grégaires ayant un fort désir d’interaction sociale. L’hébergement au box ou les sorties extérieures en compagnie d’un autre cheval réduisent significativement les comportements stéréotypés tels que le tic à l’appui.

Une étude a révélé que 22% des jeunes chevaux gardés individuellement au box développaient le tic à l’appui, alors qu’aucun cheval dans un groupe hébergé en pair ne développait le comportement. [16]

L’hébergement isolé à un jeune âge est également associé à d’autres comportements anormaux, tels que le tic à l’our et le tic déambulatoire, qui ne se produisent pas chez les chevaux hébergés en pair. Au total, 67% des chevaux hébergés individuellement ont présenté des stéréotypies. [16]

La socialisation est importante pour les chevaux, mais le mauvais regroupement social peut également causer des problèmes. Les chevaux qui sont bas dans la hiérarchie sociale sont plus susceptibles de subir du stress et d’avoir moins accès à des ressources telles que la nourriture et l’eau partagées.

Ennui

L’ennui est souvent cité comme une raison pour laquelle les chevaux tiquent à l’appui. Les chevaux gardés au box avec des sorties extérieures limitées peuvent manquer de stimulation afin de favoriser un bien-être psychologique optimal.

Si votre cheval passe actuellement de longues périodes d’inactivité, il pourrait bénéficier d’activités d’enrichissement ou de jouets pour rendre son environnement plus stimulant.

Dans une étude, fournir aux chevaux un jouet oral au box a légèrement diminué les taux de tic à l’appui. [23]

Génétique

La génétique semble jouer un rôle dans le développement de ce comportement, puisque 8% des pur-sang tiquent à l’appui, suivis par des taux élevés chez les Quarter Horses et autres chevaux à sang chaud. [4]

Les chercheurs ont également constaté que le tic à l’appui est fortement héréditaire, ce qui signifie que les chevaux transmettent fréquemment ce trait à leur progéniture lorsqu’ils se reproduisent. [20]

Cependant, les chercheurs ne savent pas encore quels gènes sont des facteurs de risque pour le tic à l’appui. [20]

Comportement d’imitation

On pensait auparavant que les chevaux imitaient l’expression de stéréotypies ou de «vice». Cependant, cette hypothèse a été réfutée.

Les données d’une enquête chez des propriétaires de chevaux ont rapporté que seulement 1% des chevaux ont commencé à tiquer à l’appui après avoir été en contact avec un cheval qui présentait ce comportement. [21]

Les chevaux ne copient pas les comportements stéréotypés lorsqu’ils sont gardés près d’autres chevaux dans l’écurie. Les comportements résultent plutôt d’une exposition partagée à des techniques de gestion équines induisant du stress. [4]

Nutrition

Plusieurs pratiques alimentaires sont associées au tic à l’appui chez les chevaux. Ces derniers ont un besoin inné de chercher de la nourriture et se portent mieux avec un régime composé principalement de pâturages ou de foin.

Les pratiques alimentaires modernes, telles que les diètes riches en céréales et l’accès intermittent à la nourriture, empêchent les comportements de recherche de nourriture et contribuent aux problèmes comportementaux. [4]

Alimentation intermittente

Les chevaux ont évolué pour paître presque continuellement tout au long de la journée et ils sont faits pour manger de petites quantités à la fois. Les chevaux sauvages et les chevaux domestiqués autorisés à paître librement vont chercher de la nourriture jusqu’à 16 heures par jour. [17]

Les chevaux domestiqués sont souvent gardés dans l’écurie et nourris deux gros repas par jour. Ce style d’alimentation intermittente entraîne de longues périodes sans fourrage pendant lesquelles le cheval n’a rien à mâcher ou brouter. La recherche montre que cela peut entraîner le tic à l’appui.

Moulées à base de céréales

La recherche montre également une incidence plus élevée de tics à l’appui chez les chevaux nourris avec de plus grandes quantités de moulées concentrés et moins de fourrage. [11] Le type de céréales consommées pendant les repas joue également un rôle. Les chevaux nourris avec 1 kg de moulée sucrée contenant 20 % de mélasse passent plus de temps à tiquer après le repas que les chevaux nourris avec de l’avoine. [23]

Cela peut être dû à la teneur élevée en sucre du mélange à la mélasse. Une alimentation riche en sucre et en amidon augmente le risque de problèmes digestifs liés au tic à l’appui, notamment les ulcères et l’acidose de l’intestin postérieur.

Les aliments à base de céréales à haute teneur en GNS doivent être éliminés de l’alimentation de votre cheval et remplacés par des fourrages à fibres longues, autant que possible. Cela répondra au besoin inhérent de votre cheval de brouter et réduira le risque de complications digestives.

Ulcères gastriques

Les ulcères gastriques sont des lésions douloureuses qui surviennent dans la muqueuse de l’estomac des chevaux. Les ulcères peuvent entraîner des changements de comportement, notamment une agressivité accrue, une réticence à faire de l’exercice, une sensibilité au passage de la sangle et une alimentation difficile.

Le tic à l’appui est fortement associé aux ulcères gastriques. [25] Les poulains qui développent le tic à l’appui après le sevrage ont généralement des taux plus élevés d’ulcères gastriques, ce qui augmente leur sensibilité aux changements alimentaires.

Une étude a révélé que 60 % des poulains sevrés qui tiquaient à l’appui avaient des ulcères gastriques, alors que les ulcères étaient présents chez seulement 20 % des poulains sevrés n’ayant pas ce comportement stéréotypé. [9][11]

 

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On a longtemps cru que les chevaux atteints d’ulcères tiquait peut-être à l’appui dans le but d’augmenter le flux de salive vers l’estomac. La salive neutralise les sécrétions d’acide gastrique et peut aider à soulager la douleur associée aux ulcères. [7]

Cependant, certaines études suggèrent que le tic à l’appui n’augmente pas la production de salive. Au contraire, ce dernier peut augmenter le risque d’ulcères en stimulant les sécrétions gastriques. [2]

Les chevaux qui tiquent à l’appui doivent être étroitement surveillés pour détecter les signes avant-coureurs d’ulcères gastriques et traités en conséquence.

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Carences nutritionnelles

La mastication du bois est un autre comportement indésirable qui coïncide souvent avec ou précède le tic à l’appui. Cette stéréotypie est également liée aux régimes pauvres en fourrage ainsi qu’à l’alimentation intermittente. [4][6]

La mastication du bois est parfois un signe de carences nutritionnelles. Les chevaux peuvent mâcher du bois ou lécher de la terre si leur alimentation ne leur fournit pas des quantités adéquates de vitamines et de minéraux. [24]

Par exemple, les chevaux ont un fort besoin de consommer du sel, mais l’alimentation équine est souvent pauvre en sodium. Cela peut conduire à la pica, qui correspond au désir de consommer des substances non comestibles, y compris des os, de la terre, des poils, de la litière et des excréments.

Un faible apport en sel est l’un des déficits nutritionnels les plus faciles à corriger en ajoutant du sel nature directement à l’alimentation de votre cheval et en fournissant du sel libre en vrac en tout temps. La plupart des chevaux ont besoin de 1 à 2 cuillères à soupe (15 à 30 grammes) de sel par jour pour combler leurs besoins en sodium.

Si votre cheval tique à l’appui, mâche du bois ou lèche de la terre, consultez un nutritionniste équin qualifié pour évaluer le régime alimentaire de votre cheval. Un nutritionniste peut vous aider à identifier et à traiter les déséquilibres en vitamines et minéraux.

Comment nourrir les chevaux qui tiquent à l’appui

Tous les chevaux doivent avoir accès quasi-constant au fourrage, qu’il s’agisse de foin ou de pâturage.

Cela implique de choisir un foin correspondant aux besoins de votre cheval pour soutenir des comportements de recherche de nourriture optimaux sans offrir un apport trop élevé en énergie et en protéines.

Si votre cheval a des besoins caloriques élevés pour soutenir son niveau d’exercice, envisagez de remplacer une partie ou la totalité du contenu en céréales du régime par de l’huile telle que le lin ou l’huile w-3. Les huiles et les aliments riches en matières grasses fournissent de l’énergie sans compromettre la santé digestive.

Les sources de fibres hautement digestibles telles que la pulpe de betterave ou les coques de soja sont également des sources de calories appropriées qui soutiennent la santé digestive.

Veiller à ce que le régime alimentaire de votre cheval soit bien équilibré pour répondre à ses besoins en vitamines et minéraux peut également aider à réduire les comportements tels que le tic de l’appui et la mastication du bois. Omneity de Mad Barn est un supplément concentré en vitamines et minéraux qui ne contient aucun additif céréalier.

Si vous soupçonnez que des ulcères gastriques et un inconfort digestif contribuent au tic à l’appui, envisagez d’ajouter un supplément pour la santé digestive afin de soutenir les processus de réparation et fournir des nutriments pour le tractus digestif.

Le tic à l’appui peut-il affecter la santé de mon cheval?

Le tic à l’appui est une nuisance pour les propriétaires d’écuries car il peut entraîner des dommages à l’environnement ainsi que des blessures potentielles pour le cheval.

Le tic de l’écurie est également associé à divers problèmes de santé, incluant: [4][14][15]

  • Une usure excessive des dents et des dommages aux incisives causés par le fait de mordre des objets durs fixes pour aspirer de l’air.
  • Une faible cote de chair due à la réduction du temps passé à se nourrir et à paître ainsi qu’une dépense calorique accrue.
  • Un risque accru de colique, spécifiquement due à un étranglement dans le foramen épiploïque.
  • Un mauvais état mental lorsque la cause du tic n’a pas été traité ou lorsque le cheval est dans un état de stress constant.
  • Un risque accru d’ulcères gastriques, de maladie du motoneurone et d’ostéoarthropathie temporohyoïdienne. [22]

Comment puis-je arrêter mon cheval de tiquer à l’appui?

Il existe des pratiques de gestion que vous pouvez adopter pour aider à réduire la fréquence de tic à l’appui chez votre cheval. Assurez-vous que l’environnement de votre cheval est propice à son bien-être, notamment en:

  • Assurant un accès constant au fourrage et à l’eau
  • Offrant amplement de sorties extérieures avec d’autres chevaux
  • Minimisant autant que possible les moulées concentrées
  • Donnant de l’huile pour la prise de poids ou de l’énergie supplémentaire, au lieu d’amidon
  • Permettant un sevrage naturel en groupe et en fournissant une transition progressive vers le foin ou l’herbe
  • Fournissant des jouets pour le box ou des activités d’enrichissement

Autres tactiques contre le tic à l’appui

En plus des pratiques de gestion, des dispositifs anti-tic à l’appui, des médicaments et des interventions vétérinaires peuvent être nécessaires si votre cheval souffre de conséquences graves pour sa santé :

  • Des sangles, colliers, anneaux ou muselières anti-tic peuvent aider à empêcher de mordre des objets
  • Des agents pharmacologiques peuvent réduire le tic à l’appui, mais seulement pour de courtes périodes
  • Des produits anti-tic en aérosol peuvent être appliqués sur des objets fixes dans l’environnement
  • Des interventions chirurgicales; dans de rares cas, une neurectomie et une myectomie coupent les nerfs et les muscles de sorte qu’il soit physiquement impossible pour le cheval de tiquer à l’appui

Pour certains chevaux, le tic à l’appui est une habitude permanente difficile à arrêter une fois que le comportement est établi. Dans certains cas, essayer d’empêcher votre cheval de tiquer à l’appui peut faire plus de mal que de bien.

Si, outre la présence du tic à l’appui, votre cheval se porte généralement bien, il est fort possible qu’en l’empêchant d’effectuer ce comportement, tout ce que vous arriviez à faire est d’augmenter son niveau de stress et de le priver d’un mécanisme d’adaptation. [7]

Comment prévenir le tic à l’appui?

Il est plus facile de prévenir le développement du tic à l’appui chez un cheval que de l’arrêter une fois qu’il est établi.

Heureusement, les mêmes pratiques alimentaires et de gestion qui aident à prévenir les stéréotypies soutiennent également le bien-être optimal de votre cheval. Répondre aux besoins en ce qui a trait à la nutrition, la socialisation, le sevrage et l’hébergement appropriés à son espèce conduira naturellement à un risque plus faible de tic à l’appui.

Les pratiques recommandées incluent: [2][4][6][7]

  • Permettre le sevrage naturel par la jument lorsque le poulain a 8-9 mois.
  • Garder les poulains sevrés avec d’autres chevaux du même âge et les héberger par paires s’ils doivent au box.
  • Maintenir les poulains sevrésau paturage autant que possible, en plus de les nourrir avec une alimentation riche en gras et en fibres plutôt qu’en concentrés à base de céréales. Évitez les moulées riches en sucre et en amidon.
  • Assurer un accès quasi-constant au fourrage pour votre cheval afin d’éviter de longues périodes avec l’estomac vide. L’alimentation intermittente augmente le risque d’ulcères.
  • Fournir à votre cheval un accès constant à de l’eau fraîche et à du sel en vrac à volonté. L’apport en sel encourage la soif et favorise l’hydratation. La consommation d’eau aide à tamponner les acides gastriques et à prévenir les ulcères.
  • Minimiser l’apport en moulées avec un taux élevé de GNS. Si votre cheval doit prendre du poids, utilisez du gras plutôt que des amidons comme source d’énergie.
  • Réduire l’exposition de votre cheval aux stresseurs courants. Si le comportement de votre cheval change, essayez d’identifier les facteurs sous-jacents et d’y remédier.
  • S’assurer que votre cheval bénéficie d’amplement de socialisation et d’enrichissement. Les chevaux gardés dans l’écurie devraient être autorisés à voir et/ou à toucher d’autres chevaux s’ils ne sont pas gardés en pair.
  • Prendre des mesures pour réduire l’incidence des ulcères gastriques et être vigilant pour détecter les premiers signes d’ulcération. Donnez un supplément pour la santé intestinale, tel que Visceral+, si votre cheval présente un risque élevé d’ulcères.

Résumé

Le tic à l’appui est un comportement stéréotypé équin courant qui a une corrélation avec le sevrage précoce, le stress, l’isolement, l’alimentation pauvre en fourrage ainsi que l’inactivité.

On pense qu’il s’agit d’un mécanisme d’adaptation au stress chronique et à la frustration, potentiellement lié à un faible bien-être ou à des pratiques de gestion.

L’ennui, le plan alimentaire, la socialisation et les problèmes de santé sous-jacents tels que les ulcères gastriques peuvent être abordés pour aider à réduire la fréquence du tic à l’appui.

Si votre cheval présente un tic à l’appui, soumettez ses informations en ligne gratuitement pour obtenir des suggestions de nos nutritionnistes équins sur la façon d’aider à réduire ce comportement grâce à l’alimentation et la gestion.

Bien que le tic à l’appui soit associé à certains problèmes de santé, tant que tous les problèmes de bien-être actuels sont résolus, le cheval tiqueur peut mener une vie bien remplie et heureuse.

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Références

  1. Cooper, J.J. and Albentosa, M.J. Behavioural adaptation in the domestic horse: potential role of apparently abnormal responses including stereotypic behaviour. Livest Prod Sci. 2005.
  2. Houpt, K.A. A preliminary answer to the question of whether cribbing causes salivary secretion. J Vet Behav. 2012.
  3. Nicol, C.J. Stereotypies and their relation to management. Proceedings of the 38th British Equine Veterinary Association Congress. 1999.
  4. Wickens, C.L. and Heleski, C.R. Crib-biting behavior in horses: a review. Appl Anim Behav Sci. 2010.
  5. Mason, G.J. Stereotypies: a critical review.. Anim Behav. 1991.
  6. Briefer Freymond, S. et al. Elevated sensitivity to tactile stimuli in stereotypic horses. Front Vet Sci. 2019.
  7. Roberts, K. et al. Causal factors of oral versus locomotor stereotypy in the horse. J Vet Behav. 2007.
  8. Henry, S. et al. Domestic Foal Weaning: Need for Re-Thinking Breeding Practices? Animals. 2020.
  9. Waran, N.K., et al. The effects of weaning on the domestic horse (Equus caballus). Appl Anim Behav Sci. 2008.
  10. Holland, J.L. et al. Weaning stress is affected by nutrition and weaning methods. Pferdeheilkunde. 1996.
  11. Waters, A.J. et al. Factors influencing the development of stereotypic and redirected behaviours in young horses: findings of a four year prospective epidemiological study. Equine Vet J. 2002.
  12. Mills, D. and Macleod, C.A. The response of crib-biting and windsucking in horses to dietary supplementation with an antacid mixture. Ippologia. 2002.
  13. Nicol, C.J. et al. Study of crib-biting and gastric inflammation and ulceration in young horses. Vet Record. 2002.
  14. Archer, D.C. et al. Association between cribbing and entrapment of the small intestine in the epiploic foramen in horses: 68 cases (1991–2002). J Am Vet Med Assoc. 2004.
  15. Archer, D.C. et al. Risk factors for epiploic foramen entrapment colic: an international study. Equine Vet J. 2008.
  16. Visser, E.K. et al. The effect of two different housing conditions on the welfare of young horses stabled for the first time. Appl Anim Behav Sci. 2008.
  17. Duncan, P. Time-Budgets of Camargue Horses Ii. Time-Budgets of Adult Horses and Weaned Sub-Adults. Behaviour. 1980.
  18. Lebelt, D. et al. Physiological correlates associated with cribbing behaviour in horses: changes in thermal threshold, heart rate, plasma β‐endorphin and serotonin. Equine Veterinary Journal. 1998.
  19. Litva, A. et al. Exploring lay perceptions of the causes of crib-biting/windsucking behaviour in horses. Equine Veterinary Journal. 2010.
  20. Hemmann K et al. Exploration of known stereotypic behaviour-related candidate genes in equine crib-biting. Animal. 2014.
  21. Albright, J. D. et al. Crib‐biting in US horses: breed predispositions and owner perceptions of aetiology. Equine Veterinary Journal. 2009.
  22. Mastellar, S.L. Management Considerations for the Cribbing Horse. Ohio State University Extension. 2020.
  23. Whisher, L. et al. Effects of environmental factors on cribbing activity by horses. Applied Animal Behaviour Science. 2011.
  24. Aytekin, I. et al. Changes in serum mineral concentrations, biochemical and hematological parameters in horses with pica. Biol Trace Elem Res. 2011.
  25. Daniels, S. et al. Crib biting and equine gastric ulceration syndrome: Do horses that display oral stereotypies have altered gastric anatomy and physiology? Journal of Veterinary Behavior. 2019.