Que pouvez-vous faire pour prévenir les ulcères chez votre cheval? Les ulcères équins ne sont que trop fréquents, des études montrant que jusqu’à 90 % des chevaux seront touchés par des ulcères au cours de leur vie.

Les ulcères de l’estomac, également connus sous le nom de syndrome d’ulcère gastrique équin, sont les plus courants chez les chevaux. Mais les ulcères peuvent survenir tout au long du tube digestif.

Lorsque les ulcères se développent dans le gros intestin, on parle de colite du côlon dorsal droit.

Il existe plusieurs causes distinctes d’ulcères chez les chevaux. Lorsqu’un cheval développe des ulcères gastriques, cela est généralement dû à plusieurs facteurs de risque qui interagissent, notamment l’alimentation, le stress, la charge de travail, l’environnement, etc.

Malheureusement, la récidive est très fréquente après le traitement, à moins que l’on ne s’attaque à la cause première du problème. C’est pourquoi il est important d’examiner l’ensemble de la routine et du programme alimentaire de votre cheval pour identifier les moyens de réduire le risque de récidive.

Il existe de nombreuses façons de réduire naturellement le risque d’ulcères et de favoriser la santé intestinale de votre cheval. En apportant quelques changements simples, vous pouvez réduire considérablement la probabilité d’ulcères et d’autres problèmes digestifs courants.

Dans cet article, nous allons aborder les stratégies naturelles que vous pouvez mettre en place pour prévenir le développement des ulcères chez votre cheval.

Ulcères équins : que sont-ils?

Les ulcères sont des lésions douloureuses qui apparaissent le long du tractus gastro-intestinal du cheval. [1] Les ulcères gastriques se développent lorsque l’acide provoque une érosion des cellules et cause une inflammation de la paroi de l’estomac.

L’estomac du cheval produit continuellement de l’acide, comme l’acide chlorhydrique (HCl), qu’il y ait ou non des aliments à digérer. Cela fait de l’estomac un environnement très acide qui constitue un facteur de risque important pour le développement d’ulcères gastriques.

La région squameuse de l’estomac (y compris l’œsophage) est la plus susceptible à l’ulcération, jusqu’à 80 % des ulcères s’y retrouvent.

Cette région de l’estomac ne produit pas de mucus pour tapisser et protéger la paroi de l’estomac, ce qui la rend sensible à l’érosion par l’acide.

Au lieu du mucus, les chevaux comptent sur la nourriture et la salive pour tamponner et protéger la région squameuse de l’estomac. Cependant, lorsque l’estomac du cheval est vide, ces défenses sont inactives et l’ulcération peut survenir.

La région glandulaire de l’estomac est constamment exposée à l’acide gastrique. Cependant, elle produit du mucus et du bicarbonate pour tamponner les acides, ce qui protège la paroi de cette zone. [20]

Les ulcères sont des plaies qui se développent dans la paroi du tube digestif lorsque les cellules sont érodées par les acides. Ils sont plus fréquents dans la région squameuse de l’estomac.

 
Stomach Ulcers Location in Horses

Les ulcères peuvent également se produire dans l’intestin postérieur, qui comprend le côlon et le cæcum. Les ulcères du gros intestin sont moins fréquents que les ulcères gastriques, mais peuvent être tout aussi néfastes.

Effets néfastes des ulcères

En plus de l’inconfort, les ulcères d’estomac peuvent avoir un impact négatif important sur le bien-être du cheval et contribuer à :

  • La perte de poids ou la malnutrition
  • Un manque d’intérêt pour la nourriture
  • De mauvaises performances
  • Le grincement de dents
  • Un pelage terne
  • Des coliques

Bien qu’il existe de nombreuses options efficaces de traitement contre les ulcères, elles ne sont pas sans conséquences. Outre le coût élevé de médicaments, comme l’oméprazole, il existe également un taux élevé de récidive chez les chevaux à la fin de leur traitement.

Prévenir ou minimiser les risques d’ulcères peut réduire la fréquence et la gravité des ulcères chez votre cheval.

Les ulcères peuvent avoir un effet négatif sur le bien-être général de votre cheval en interférant avec la digestion et en réduisant l’absorption des nutriments de l’alimentation.

 

12 façons de prévenir naturellement les ulcères chez le cheval

Nous examinerons ici les 12 meilleures stratégies naturelles, avec preuves à l’appui, qui peuvent réduire le risque d’ulcères chez votre cheval.

1) ÉVITER L’ALIMENTATION INTERMITTENTE

Une alimentation intermittente signifie qu’il y a des périodes prolongées entre les repas où l’estomac de votre cheval est vide. Cela augmente le risque du développement d’ulcères.

Dans un environnement naturel, les chevaux broutent jusqu’à 18 heures par jour. Leur estomac n’est presque jamais vide, ce qui empêche les ulcères de se développer.

C’est pourquoi il est important de fournir de la nourriture à votre cheval tout au long de la journée. [2]

La présence continue de nourriture dans l’estomac aide à prévenir l’éclaboussure d’acide gastrique sur la région squameuse. La nourriture et la salive aident également à tamponner l’acide et donc élever le pH du contenu gastrique.

En fait, l’alimentation intermittente est un facteur de risque si important pour les ulcères équins que le jeûne est utilisé comme modèle pour induire des ulcères pour la recherche. En d’autres termes, si votre cheval passe une période suffisamment longue sans nourriture, le développement d’ulcères est garanti.

Comparés aux chevaux nourris avec deux repas par jour, des chevaux Quarter Horse nourris avec 20 repas tout au long de la journée présentaient une prévalence plus faible d’ulcères après 30 jours. [3]

Certains propriétaires de chevaux en surpoids ou faciles à maintenir une bonne cote de chair s’inquiètent de l’accès constant aux fourrages.

Les filets à foin à alimentation lente (slow feeder) sont une bonne option pour aider à prolonger le temps que votre cheval passe à manger, ce qui permet de garder l’estomac plein plus longtemps, sans fournir trop de calories.

Votre cheval devrait avoir accès à la nourriture tout au long de la journée, qu’il s’agisse d’accès au pâturage ou de foin.

 

2) FOURNIR UN ACCÈS CONSTANT À L’EAU

L’hydratation est importante pour de nombreux aspects du bien-être équin, mais particulièrement pour la santé digestive. Un apport d’eau intermittent augmente le risque de développer des ulcères.

Les recherches montrent que les chevaux n’ayant pas accès à l’eau dans leurs enclos ont 2,5 fois plus de risques de développer des ulcères que les chevaux ayant un accès constant à l’eau. Les ulcères gastriques dans cette population étaient également plus graves. [21]

La consommation d’eau aide à diluer les fluides gastriques, réduisant ainsi l’acidité de l’estomac. La consommation d’eau favorise également la motilité intestinale, c’est-à-dire le mouvement des aliments dans le tractus gastro-intestinal.

Il peut être difficile de fournir de l’eau à votre cheval pendant le transport. Il peut également être plus difficile de fournir de l’eau fraîche en hiver, lorsque le gel peut survenir.

Lorsque l’accès constant à l’eau n’est pas possible, les autres conseils mentionnés dans cet article deviennent plus importants pour réduire le risque d’ulcère chez votre cheval.

Nous recommandons de fournir un accès constant à l’eau et de donner du sel en vrac à volonté à votre cheval pour augmenter sa consommation d’eau.

 

3) LIMITER LA CONSOMMATION DE CÉRÉALES

La composition de l’alimentation peut affecter le tube digestif et jouer un rôle dans le développement des ulcères équins.

Les régimes à haute teneur en céréales augmentent le risque d’ulcères pour plusieurs raisons. Leur consommation ne nécessite pas une mastication importante et ne produit donc pas beaucoup de salive pour tamponner l’acide gastrique.

Les céréales passent également plus rapidement dans l’estomac que le fourrage, ce qui signifie que l’estomac reste vide plus longtemps.

Les céréales sont généralement ajoutées aux régimes alimentaires des équidés comme source de calories. La fermentation des glucides dans le gros intestin produit des acides gras volatils (acétate, propionate et butyrate), qui sont absorbés et utilisés comme source d’énergie par le cheval. [4]

Les acides gras volatils constituent la source principale d’énergie du cheval. Les régimes à forte teneur en céréales sont souvent utilisés chez les chevaux de course ou de performance, car ils sont denses en énergie.

Cependant, une concentration élevée d’amidon dans l’alimentation augmente la production d’acides gras volatiles, ce qui peut réduire le pH et former un environnement acide. [5] Sur de longues périodes, cela peut provoquer une acidose de l’intestin postérieur, qui est un facteur de risque d’ulcération dans celui-ci.

Ce processus ne se limite pas à l’intestin postérieur. Les régimes à haute teneur en céréales peuvent également entraîner la production d’acides gras volatils dans l’estomac, ce qui réduit davantage le pH et augmente le risque d’ulcères.

Les régimes à haute teneur en céréales prolongés peuvent avoir des conséquences supplémentaires. Les régimes à forte teneur en céréales (>20 % de l’alimentation) peuvent réduire jusqu’à 58 % la digestion de l’amidon dans l’intestin grêle. [6] Cela signifie qu’une plus grande quantité d’amidon atteindra l’intestin postérieur et affectera l’environnement microbien.

Dysbiose

Une modification néfaste des populations microbiennes de l’intestin postérieur, connue sous le nom de dysbiose, est fréquente avec les régimes à forte teneur en céréales. [8] Cela peut entraîner une inflammation de l’intestin postérieur.

La dysbiose peut également augmenter l’absorption de produits inflammatoires bactériens, comme le lipopolysaccharide (LPS). [7]

La réponse immunitaire qui s’ensuit est l’une des raisons pour lesquelles les régimes à haute teneur en céréales peuvent provoquer des problèmes systémiques, comme la fourbure et la résistance à l’insuline.

C’est pourquoi il est préférable d’éviter un apport élevé en céréale, dans la mesure du possible, afin de favoriser un système digestif sain et de soutenir la santé métabolique du cheval.

Si votre cheval reçoit des céréales ou des aliments de concentrés, il est recommandé de répartir la quantité sur de petits repas fréquents plutôt que sur un ou deux gros repas par jour. Ce régime d’alimentation permettra de minimiser la surcharge en amidon qui atteint le gros intestin et de diminuer la production d’acides gras volatiles dans l’estomac.

 

4) DONNER UN FOIN DE BONNE QUALITÉ

Un foin de bonne qualité est essentiel pour la santé digestive et le bien-être général de votre cheval.

Un apport suffisant en fibres, qui ont un effet prébiotique, favorise la santé intestinale et la fermentation microbienne.

Le foin contient généralement moins de glucides que les céréales, ce qui réduit considérablement la production d’acides gras volatils dans l’estomac.

Le type de foin doit être pris en compte, car les différents foins ont des compositions nutritives différentes.

Le foin de luzerne est un bon choix pour réduire le risque d’ulcère chez les chevaux qui ont besoin d’un régime riche en calories. Il a un effet tampon dans l’estomac en raison de sa teneur plus élevée en protéines et en calcium. [9]

Les chevaux nourris au foin de luzerne avaient un pH sain dans l’estomac et un nombre et une gravité d’ulcères gastriques inférieurs à ceux nourris au foin de brome. [9]

La luzerne est également une bonne source d’énergie et peut éliminer le besoin de céréales et de concentrés dans l’alimentation. Cependant, la luzerne peut être trop riche en nutriments pour les chevaux sédentaires, ce qui peut contribuer à l’obésité et au développement du syndrome métabolique équin (SME).

Nous vous recommandons de procéder à une analyse de foin pour vous assurer que votre cheval reçoit un foin qui correspond à ses besoins.

 

5) ÉVALUER L’APPORT EN PROTÉINES ET MATIÈRES GRASSES DANS L’ALIMENTATION DE VOTRE CHEVAL

Les amidons et les sucres sont bien étudiés pour leurs effets sur les ulcères chez les chevaux. Cependant, les protéines et les matières grasses peuvent également jouer un rôle dans la santé intestinale.

La teneur plus élevée en protéines et en calcium du foin de luzerne aide à tamponner les acides gras volatils produits dans l’estomac lorsque les chevaux consomment des céréales. [10]

Les chevaux de compétition qui sont généralement nourris d’aliments de concentrés pour satisfaire leurs besoins énergétiques peuvent bénéficier d’une alimentation contenant du foin de luzerne pour fournir plus de calories et favoriser la santé gastrique.

Il est recommandé de nourrir les chevaux avec de la luzerne avant l’exercice et d’éviter l’exercice sur un estomac vide. La luzerne forme également une barrière fibreuse qui aide à protéger la région squameuse des éclaboussures d’acide pendant l’exercice.

Les sources alimentaires de gras devraient être considérées comme une alternative calorique pour les chevaux de performance. Les sources de graisses comme l’huile de lin, l’huile de caméline ou l’huile w-3 de Mad Barn peuvent être utilisées à la place des céréales pour répondre aux besoins énergétiques du cheval, tout en minimisant le risque d’ulcères.

Soumettez le régime alimentaire de votre cheval pour une consultation complémentaire avec nos nutritionnistes équins pour apprendre comment différentes options alimentaires peuvent être utilisées pour répondre aux besoins individuels de votre cheval.

 

6) LES SUPPLÉMENTS ALIMENTAIRES POUR LA SANTÉ INTESTINALE

Les suppléments alimentaires naturels peuvent être un moyen efficace d’améliorer le programme alimentaire de votre cheval et de favoriser la santé gastro-intestinale.

Il existe de nombreuses options bien étudiées parmi lesquelles choisir. Certains suppléments sont bénéfiques pour la prévention des ulcères gastriques et de l’intestin postérieur, tandis que d’autres favorisent la santé digestive globale.

Les options de suppléments pour réduire le risque d’ulcère comprennent :

  • Probiotiques et prébiotiques
  • Protéines bioactives
  • Levure
  • Extrait de guimauve
  • Enzymes digestives
  • Curcuma et griffe du diable
  • Mélanges d’herbes

Visceral+

Si vous envisagez d’ajouter un supplément pour la santé gastrique au régime alimentaire de votre cheval, le produit Visceral+ de Mad Barn a des effets bénéfiques cliniquement prouvés sur les ulcères équins.

Visceral+ est un supplément sûr et naturel contenant des ingrédients, comme la levure Saccharomyces cerevisiae, la lécithine, le magnésium, l’extrait de chardon-Marie, la reine des prés, l’orme rouge et 20 milliards d’UFC d’un mélange probiotique de 5 souches.

Visceral+ fournit un soutien nutritionnel complet au système digestif de votre cheval, contribuant à maintenir la fonction de barrière intestinale et à soutenir le système immunitaire.

Contrairement aux autres produits donnés aux chevaux souffrant d’ulcères, Visceral+ n’inhibe pas la production d’acide gastrique. Il fonctionne avec la biologie du cheval en nourrissant le microbiote équin et les tissus de l’estomac.

Visceral+ contient également des ingrédients qui soutiennent la fonction immunitaire afin de réduire la charge pathogène, ce qui permet de lutter contre une cause majeure d’ulcères.

Visceral+

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En savoir plus

  • Effet positif sur les ulcères testé en clinique
  • Rétablit l'intégrité de la muqueuse intestinale
  • Empêche la récurrence des troubles gastriques
  • Fait à 100% d'ingrédients naturels sûrs
Les suppléments de santé intestinale, comme Visceral+ de Mad Barn, peuvent favoriser la santé du tube digestif et réduire les facteurs de risque d’ulcères. Nous vous recommandons de consulter un nutritionniste équin ou un vétérinaire pour en savoir plus.

 

7) PRÉVENIR L’EFFET REBOND APRÈS LE TRAITEMENT DES ULCÈRES

L’oméprazole, l’ingrédient pharmaceutique de GastroGard et UlcerGard, est un traitement efficace contre les ulcères. Il agit en inhibant la production d’acide dans l’estomac pour augmenter le pH gastrique.

À court terme, cela peut favoriser la guérison des ulcères. Une fois le traitement terminé, l’estomac recommence à produire des acides.

Cela peut entraîner un effet rebond d’acidité, parfois plus fort, et la réapparition des ulcères à l’arrêt du traitement. [22]

La surproduction d’acides par l’estomac après un traitement d’inhibiteurs de la pompe à proton, comme l’oméprazole, est bien connue par les vétérinaires équins. Cet environnement hyper acide peut entraîner la récidive des ulcères.

Ceci n’est pas pour décourager le traitement des ulcères par l’oméprazole. Mais nous encourageons l’adoption de stratégies visant à prévenir les récidives.

Le produit Visceral+ de Mad Barn a fait l’objet d’une étude clinique sur les récidives des ulcères chez les chevaux traités à l’oméprazole.

Visceral+ a été formulé en coordination avec des vétérinaires, afin de prévenir l’effet rebond d’une production accrue d’acide gastrique après un traitement à l’oméprazole.

Dans l’étude clinique, des chevaux ont reçu un traitement de GastroGard contre les ulcères pendant 15 à 30 jours. Visceral+ a été donné pendant les dernières une à deux semaines avant la fin du traitement de GastroGard, et pendant les 30 jours suivants le traitement. Tous les chevaux ont présenté une guérison complète des ulcères, sans récidives après le traitement.

La récidive des ulcères peut également se produire chez votre cheval si les causes premières de l’ulcération n’ont pas été adressées. Les stratégies présentées dans cet article peuvent vous aider à minimiser certains des facteurs de risque les plus courants chez votre cheval.

 

8) MINIMISER L’UTILISATION DES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont administrés aux chevaux pour réduire la douleur et traiter certaines affections.

La phénylbutazone est un AINS couramment utilisé pour gérer les douleurs musculaires. Le Previcox (firocoxib) est plus couramment utilisé pour réduire la douleur associée à l’ostéoarthrite et arthrose.

L’utilisation d’AINS est parfois nécessaire. Lorsqu’ils sont conseillés et avec un suivi par un vétérinaire, les AINS peuvent être bénéfiques pour votre cheval.

Cependant, en dehors de ces circonstances, l’utilisation des AINS doit être limitée.

L’utilisation des AINS a été directement associée au développement d’ulcères dans le tube digestif des chevaux. Ces ulcères se produisent dans les régions squameuses et glandulaires de l’estomac, ainsi que dans l’intestin postérieur. [23]

En inhibant la synthèse des prostaglandines, les AINS réduisent la production de mucus. Ils peuvent également abaisser le pH gastrique en dessous du pH normal de 2.

Chez les chevaux adultes en bonne santé, l’administration de phénylbutazone a eu un effet néfaste sur la barrière muqueuse du tractus gastro-intestinal. Cela a augmenté la présence d’ulcères et réduit la santé digestive globale. [23]

Sous les conseils d’un vétérinaire, l’administration d’AINS peut être bénéfique. Essayez d’administrer la plus faible dose pendant la période la plus courte possible. Dans la mesure du possible, évitez d’administrer des AINS à votre cheval.

 

9) RÉDUIRE LE NIVEAU DE STRESS DE VOTRE CHEVAL

Le stress est un facteur important dans le développement des ulcères, tant chez l’homme que chez le cheval.

Le stress élève les niveaux de cortisol et d’autres hormones thyroïdiennes. L’élévation à court terme du cortisol n’est pas un problème pour la santé et peut être une bonne chose.

Cependant, un stress permanent entraîne des taux chroniques élevés de cortisol, ce qui peut diminuer les taux de prostaglandines.

Les prostaglandines sont impliquées dans la production de mucus dans l’intestin.

Chez des rats, les niveaux élevés de cortisol n’étaient pas directement associés aux ulcères. Mais les faibles niveaux de prostaglandines, qui sont associés aux taux élevés de cortisol, ont entraîné des ulcères. [11]

Chez les chevaux, il existe des preuves significatives que les facteurs de stress, y compris l’exercice de haute intensité, le transport et les changements d’environnement, sont associés à une incidence plus élevée d’ulcères. [1]

Signes de stress

La gestion du niveau de stress de votre cheval dépend de ses besoins et de sa routine. La première étape consiste à identifier les signes de stress chez votre cheval.

Un vétérinaire peut mesurer le taux de cortisol dans le sang et la salive et mesurer les variations de la fréquence cardiaque pour évaluer le niveau de stress. Cependant, cela n’est pas toujours possible.

Il convient plutôt de surveiller les signes physiologiques et comportementaux du stress, notamment :

  • Les stéréotypies, comme le tic du rot et le tic de l’ours
  • Ruer les murs et le tic déambulatoire (tourner au box)
  • Les bâillements excessifs
  • Se cabrer, s’emballer ou piocher
  • Tremblement et un pouls élevé
  • Diarrhée et miction excessive

Le stress à long terme peut également entraîner une perte de poids, une mauvaise santé digestive, un pelage terne et un affaiblissement du système immunitaire.

Facteurs de stress courants

Une fois que vous avez déterminé si votre cheval est stressé, vous pouvez essayer d’identifier le facteur de stress.

Les facteurs de stress courants chez les chevaux peuvent inclure :

  • Le confinement au box
  • L’exercice fréquent de haute intensité
  • Le transport
  • Une alimentation déséquilibrée, comme nourrir un foin de mauvaise qualité
  • L’absence de routine
  • Socialisation inadéquate
  • Un nouvel environnement
Le stress peut entraîner des réactions physiologiques qui augmentent le risque d’ulcères. Lorsque vous avez identifié les facteurs de stress potentiels dans la gestion de votre cheval, l’étape suivante consiste à les éliminer ou à les minimiser autant que possible.

 

10) ÉVITEZ L’EXERCICE EXCESSIF

L’exercice excessif est fortement associé au développement d’ulcères chez les chevaux.

Dans les études d’observation, on constate une prévalence plus élevée d’ulcères gastriques chez les chevaux soumis à un entraînement de course par rapport aux chevaux qui ne sont pas à l’entraînement. [12]

Les chevaux soumis à un régime d’exercice de haute intensité six fois par semaine présentent des taux élevés d’ulcération. [13]

Les chevaux de course soumis à un régime d’entraînement de cinq à sept jours par semaine ont une augmentation accrue du développement d’ulcères par rapport aux chevaux qui sont entraînés une à quatre fois par semaine. [14]

Pourquoi l’exercice est-il un facteur de risque important pour les ulcères ? Il y a plusieurs raisons possibles.

L’exercice modifie la motilité gastro-intestinale, c’est-à-dire le mouvement des aliments dans le tube digestif.

L’exercice augmente la pression dans la région intra-abdominale et comprime l’estomac. Cela signifie que la région squameuse de l’estomac, qui n’est pas protégée par le mucus, est plus facilement exposée aux acides gastriques. [15]

De plus, il y a une augmentation d’acide chlorhydrique dans l’estomac pendant l’exercice. [16] Ces facteurs créent un environnement idéal pour les ulcères.

L’exercice a également un effet négatif sur la digestion des nutriments, bien que ceci doit être évalué plus en détail. [17]

Il existe un lien important entre l’exercice intensif et les ulcères. Réduisez la durée, la fréquence et l’intensité de l’exercice lorsque cela est possible. Pour minimiser le risque d’ulcère, il est essentiel d’éviter d’entraîner votre cheval sur un estomac vide.

 

11) RÉDUIRE LES DÉPLACEMENTS

Les déplacements sont un facteur de stress connu pour les chevaux. Le transport augmente considérablement le risque d’ulcères équins.[2]

Cependant, il est difficile d’isoler l’ampleur du transport comme facteur de risque. En général, les chevaux sujets aux déplacements fréquents sont également des chevaux de compétitions ou de performances. Il est difficile de déterminer quelle activité présente le plus grand risque.

Le transport des chevaux les expose à des environnements non familiers et à de nouveaux groupes sociaux, ce qui peut être des sources de stress.

Pendant le transport, les chevaux ont généralement une consommation réduite d’eau et de nourriture. Ces deux éléments sont des facteurs de risque pour le développement d’ulcères.

Nous vous recommandons de minimiser le transport de votre cheval lorsque cela est possible. Lorsqu’un déplacement est nécessaire, assurez-vous qu’il dispose de suffisamment de nourriture et d’eau.

 

12) ÉVITER LE CONFINEMENT AU BOX

La dernière stratégie pour réduire le risque d’ulcère chez votre cheval consiste à éviter de le confiner au box pendant de longues périodes.

Lorsque les chevaux sont confinés, ils consomment moins de fourrage. Même lorsque le foin est fourni à volonté, les chevaux confinés au box en consomment moins. Cela diminue la quantité de nourriture qui passe dans leur système digestif et augmente le temps entre les repas. [18]

Le confinement au box peut également avoir un impact sur la consommation d’eau pour des raisons similaires.

Dans une étude, le confinement au box a entraîné le développement d’ulcères chez dix des onze chevaux. [19]

Augmentez le temps des sorties de votre cheval et minimisez le temps passé au box. Le fait de passer plus de temps au pâturage diminuera le stress et augmentera également la consommation de nourriture, ce qui peut réduire le risque d’ulcère pour votre cheval.

 

Signes et symptômes des ulcères

Les signes et symptômes des ulcères chez les chevaux sont nombreux et variés.

Les ulcères peuvent provoquer des douleurs importantes chez votre cheval. Ils peuvent également contribuer à :

  • La perte d’appétit
  • Une diarrhée chronique
  • Une perte de poids ou une mauvaise condition physique
  • Une réduction de l’absorption des nutriments
  • Une augmentation de l’agressivité
  • La diminution des performances

Cette liste de signes n’est pas exhaustive.

Dans cet article, nous avons fourni de nombreuses stratégies générales à envisager pour prévenir les ulcères dans l’ensemble du système digestif.

Les meilleures stratégies à utiliser dépendront du type d’ulcère dont souffre votre cheval, qu’il s’agisse d’ulcères gastriques ou d’ulcères de l’intestin postérieur.

Si vous pensez que votre cheval est atteint d’ulcères, veuillez contacter votre vétérinaire pour décider du meilleur plan de traitement pour votre cheval.

Manque-t-il quelque chose dans l’alimentation de votre cheval?

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Références

  1. Bell R.J.W Equine gastric ulcer syndrome in adult horses: a review. NZ Vet J. 2007.
  2. Buchanan B.R. & Andrews F.M. Treatment and prevention of equine gastric ulcer syndrome. Vet Clin. 2003.
  3. Bass L. et al. Effects of feeding frequency using a commercial automated feeding device on gastric ulceration in exercised Quarter horses. J Equine Vet Sci. 2018.
  4. Murray M.J. Grodinsky C. The effects of famotidine, rantidine and magnesium hydroxide/aluminium hydroxide on gastric fluid pH in adult horses. Equine Vet J Suppl. 1992.
  5. Nadeau J.A. et al. Effects of hydrochloric, acetic, butyric, and propionic aicds on pathogenesis of ulcers in the nonglandular portion of the stomach of horses.Am J Vet Res. 2003.
  6. Direkvandi E. & Kalantari R.K. Fecal volatile fatty acids and blood metabolites in the Turkmen horse associated with type and source of cereal grains. J Appl Anim Res. 2018.
  7. Grimm P. et al. Impact of diet on bacterial lipopolysaccharides in equine feces and blood. Livestock Sci. 2017.
  8. Cipriano-Salazar M. et al. The dietary components and feeding management as options to offset digestive disturbances in horses. J Equine Vet Sci. 2019.
  9. Nadeau J.A. et al. The effect of diet on severity of gastric ulcers in horses. Gastroenterol. 1998.
  10. Nadeau J.A. et al. Evaluation of diet as a cause of gastric ulcers in horses. Am J Vet Res. 2000.
  11. Avunduk C. et al. Hydrocortisone has a biphasic effect on rat gastric mucosal prostaglandin generation in vivo: inhibition at low doses, stimulation at high doses. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids. 1992.
  12. Murray M.J. et al. Factors associated with gastric lesions in Thoroughbred racehorses. Equine Vet J. 1996.
  13. Vatistas N.J. et al. Induction and maintenance of gastric ulceration in horses in simulated race training. Equine vet J. 1999.
  14. Sykes B.W. et al. Management factors and clinical implications of glandular and squamous gastric disease in horses. J Vet Intern Med. 2018.
  15. Lorenzo M. et al. Barostatic evaluation of the effect of exercise on the equine proximal stomach. Gastroenterol. 2001.
  16. Furr M. & Kronfeld T.D. The Effect of exercise training on serum gastrin responses in the horse. Cornell Vet. 1994.
  17. Pagan J.D. et al. Exercise affects digestibility and rate of passage of all-forage and mixed diets in Thoroughbred horses. J Nutr. 1998.
  18. Murray M.J. Equine model of inducing ulceration in alimentary squamous epithelial mucosa. Digest Dis Sci. 1994.
  19. Murray M.J. & Eichorn E.S. Effects of intermittent feed deprivation, intermittent feed deprivation with rantidine administration, and stall confinement with ad libitum access to hay on gastric ulceration in horses. Am J Vet Res. 1996.
  20. Gastric Ulcers in the Adult Horse. OMAFRA. February 12, 2021.
  21. Luthersson N, Nielsen KH, Harris P, Parkin TDH. Risk factors associated with equine gastric ulceration syndrome (EGUS) in 201 horses in Denmark. Equine Vet J 2009;41:625–630.
  22. Lester GD. Gastrointestinal diseases of performance horses. In: Equine Sports Medicine and Surgery 2004; Eds: K.W. Hinchcliff, A.J. Kaneps and R.J. Geor,
    Saunders Elsevier, Philadelphia. pp 1037-1043.
  23. Whitfield-Cargile CM, Colsman MC, Cohen ND, Chamoun-Emanuelli AM, DeSolis CN, Tetrault T, Sowinski R, Bradbery A, Much M. Effects of phenylbutazone alone or in combination with a nutritional therapeutic on gastric ulcers, intestinal permeability, and fecal microbiota in horses. J Vet Intern Med 2021;35:1121-1130.